
Après avoir été longuement immobilisé pour un problème mécanique en début de spéciale, le duo Chabot-Pillot a repris son rythme de croisière et réussit une très belle étape. Récit d’un nouvel ascenseur émotionnel.
Ça avait pourtant mal commencé. Après à peine 10 km parcourus lors de cette longue boucle autour de Wadi Ad-Dawasir, l’équipage Chabot-Pillot s’arrête. « L’arrière s’est affaissé et le triangle inférieur a cassé », résume Ronan Chabot. « Alors, il a fallu s’employer à réparer. « Nous avons dû démonter tout l’arrière de la voiture. Étant donné qu’on était en tout début de spéciale, le camion d’assistance est vite arrivé et on a réparé. »
« C’était vraiment sympa »
Il restait plus de 390 km à parcourir mais ça a été tout, sauf une souffrance. « Ensuite, on a fait une très belle spéciale, raconte le pilote. Nous avons de la chance parce qu’il y avait beaucoup de vent et ça nous a permis de doubler de nombreux concurrents. On a bien roulé, sans pression. » Le paysage qui s’offrait aux concurrents était somptueux et Ronan et Gilles en ont aussi profité. « Il y avait des jolis cordons de dunes, des crêtes qu’il fallait parfois chercher alors que le sable était bien mou. Et on a fini l’étape avec le soleil couchant… C’était une belle journée ! »
« Hormis notre problème au départ, c’était vraiment sympa. Mais on sait qu’avec des ‘si’, on refait facilement les journées et le Dakar tout entier ! » Pourtant, ces mésaventures font partie de la course et Ronan comme Gilles l’ont intégré depuis plusieurs années déjà. « Il y a quelques temps, après une journée comme ça, je serais resté enfermé dans le camion en ne pensant qu’à l’étape du lendemain. Mais il faut apprendre à relativiser, ça fait partie du Dakar. » Et ce mardi, en fin d’après-midi, les concurrents empêtrés ou bloqués dans les dunes étaient encore légions.
Par ailleurs, le rythme intense de la course prête à l’optimisme, d’autant que les positions au classement général ne font qu’évoluer d’un jour à l’autre. 48ème de l’étape, Ronan et Gilles sont désormais 41e au général*, à 3 h 30 min de la tête de course. « Ça va très vite, le niveau est incroyable mais ce n’est que le début », précise le pilote. D’autant que pour lui « la suite de la spéciale a encore démontré à quel point la voiture fonctionne bien. Maintenant, il faut qu’on accroche le bon wagon ! » Le duo pourra tenter d’y parvenir dès demain au cours de la plus longue étape du Dakar (813km).
*Ces positions restent provisoires. Le classement définitif ne sera officialisé que lorsque tous les concurrents auront franchi la ligne.