Dakar Étape 3 Ronan Chabot : La galère puis la vague de plaisir

#322 Chabot Ronan (fra), Pillot Gilles (fra), Toyota, Overdrive Toyota, Auto, action during the 3rd stage of the Dakar 2021 between Wadi Al Dawasir and Wadi Al Dawasir, in Saudi Arabia on January 5, 2021 - Photo Eric Vargiolu / DPPI

Après avoir été longuement immobilisé pour un problème mécanique en début de spéciale, le duo Chabot-Pillot a repris son rythme de croisière et réussit une très belle étape. Récit d’un nouvel ascenseur émotionnel.

Ça avait pourtant mal commencé. Après à peine 10 km parcourus lors de cette longue boucle autour de Wadi Ad-Dawasir, l’équipage Chabot-Pillot s’arrête. « L’arrière s’est affaissé et le triangle inférieur a cassé », résume Ronan Chabot. « Alors, il a fallu s’employer à réparer. « Nous avons dû démonter tout l’arrière de la voiture. Étant donné qu’on était en tout début de spéciale, le camion d’assistance est vite arrivé et on a réparé. »

« C’était vraiment sympa »
Il restait plus de 390 km à parcourir mais ça a été tout, sauf une souffrance. « Ensuite, on a fait une très belle spéciale, raconte le pilote. Nous avons de la chance parce qu’il y avait beaucoup de vent et ça nous a permis de doubler de nombreux concurrents. On a bien roulé, sans pression. » Le paysage qui s’offrait aux concurrents était somptueux et Ronan et Gilles en ont aussi profité. « Il y avait des jolis cordons de dunes, des crêtes qu’il fallait parfois chercher alors que le sable était bien mou. Et on a fini l’étape avec le soleil couchant… C’était une belle journée ! »

« Hormis notre problème au départ, c’était vraiment sympa. Mais on sait qu’avec des ‘si’, on refait facilement les journées et le Dakar tout entier ! » Pourtant, ces mésaventures font partie de la course et Ronan comme Gilles l’ont intégré depuis plusieurs années déjà. « Il y a quelques temps, après une journée comme ça, je serais resté enfermé dans le camion en ne pensant qu’à l’étape du lendemain. Mais il faut apprendre à relativiser, ça fait partie du Dakar. » Et ce mardi, en fin d’après-midi, les concurrents empêtrés ou bloqués dans les dunes étaient encore légions.

Par ailleurs, le rythme intense de la course prête à l’optimisme, d’autant que les positions au classement général ne font qu’évoluer d’un jour à l’autre. 48ème de l’étape, Ronan et Gilles sont désormais 41e au général*, à 3 h 30 min de la tête de course. « Ça va très vite, le niveau est incroyable mais ce n’est que le début », précise le pilote. D’autant que pour lui « la suite de la spéciale a encore démontré à quel point la voiture fonctionne bien. Maintenant, il faut qu’on accroche le bon wagon ! » Le duo pourra tenter d’y parvenir dès demain au cours de la plus longue étape du Dakar (813km).

*Ces positions restent provisoires. Le classement définitif ne sera officialisé que lorsque tous les concurrents auront franchi la ligne.

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