HUMEUR/Drapeau rouge pour les Grands Prix de Pau 2021… et après ?

Sur les réseaux sociaux, le Président de l’ASAC Basco-Béarnais Joël Do Vale avise l’annulation des Grands Prix de Pau pour la saison 2021 ! Le drapeau rouge est donc mis !

Une seconde année d’absence laisse entrevoir une pérennité sérieusement en danger… Les organisateurs et promoteurs copieusement sollicités par l’ensemble des circuits de l’hexagone ne peuvent plus attendre le bon vouloir de la Ville pour inscrire le seul tracé intra-muros qui résistait, à leur calendrier. De plus, aucun message d’espoir concernant 2022 n’est abordé dans ce texte que ce soit côté municipal ou de celui de l’ASAC !

Des phrases sans parler !
Il est dit : « C’est avec tristesse que nous vous annonçons qu’il n’y aura pas de Grand Prix de Pau en 2021.
« Nous avions déposé les dates au calendrier de la Fédération et nous avons gardé le silence jusqu’à maintenant car nous conservions l’espoir d’un retour à la normale et d’une situation sanitaire qui s’arrangerait en cette fin d’année.
« Malheureusement ce n’est pas le cas et vu que l’organisation d’une telle manifestation commence au moins 6 mois en amont, en concertation avec les interlocuteurs de la Ville, d’SRO (GP moderne) et HVM (Véhicules Historiques) les intervenants des Grands Prix moderne et historique de retirer ces dates du calendrier. »

Un silence trop lourd à accepter !
Appliquer la politique de l’autruche jusqu’ici alors que l’odeur du roussie se faisait de plus en plus sentir, faire passer les messages par les réseaux sociaux ne sont pas une marque de gratitude vis-à-vis de ceux et celles qui, durant des décennies ont porté les deux épreuves en les montant en épingle pour que le public se déplace massivement afin de remplir les caisses et ce, malgré la pauvreté de certains plateaux !

Cela provoquera une agitation extrême durant une certaine période si l’arrêt définitif était annoncé, par contre, il mettrait l’ASAC Basco-Béarnais dans une situation plus confortable pour ses licenciés et ses partenaires, cela serait plus respectueux aussi que de l’apprendre par les réseaux sociaux ! François Bayrou clame à chaque conférence de presse que : « le Grand Prix automobile de Pau fait partie de l’ADN de la Ville ! » Qu’en est-il aujourd’hui alors que le slogan « Pau, la ville sportive » s’affiche partout ? Faut-il entrevoir l’adage : reculer pour mieux sauter ?

Des interruptions vite oubliées !
Les interruptions du Grand Prix – il flirte avec ses 80 ans – furent effectives à deux reprises : durant la guerre et en 2010 lorsque Martine Lignières-Cassou alors élue Maire de la Ville décide une année sabbatique pour réfléchir et surtout ‘remercier’ Eurosport Events et son Championnat du Monde de Tourisme (WTCC) d’avoir investi les rues durant trois ans avec la bénédiction et la détermination du regretté Maire André Labarrère et de l’ex-Président de l’ASAC, Jean-Paul Pasquet ! Le choix de la Mairesse optant pour confier les deux grands prix à Patrick Peter ne fut pas une réussite pour cet homme qui, en termes de véhicules historiques est incontestablement le ‘pape’, la dégradation progressive du moderne s’est fait sérieusement sentir. La récolte des pots cassés s’est concrétisée dès son départ…

Et après… à qui va-t-on faire porter le chapeau ?
S’ensuivit aucune interruption si ce n’est celle de 2020 en raison du premier confinement ! Il a bon dos ce virus pour 2021… La suite de sa vie pourrait nous faire penser que, à l’heure actuelle, le Grand Prix de Pau est en réanimation et que ses poumons sont fortement touchés ! Qu’elles seront les raisons évoquées ensuite – lorsque la cigale – ne chantera plus au mois de Mai ? La faute à qui ? Il est encore temps de réfléchir, de partager, de communiquer et d’arrêter de se réfugier derrière de faux coupables !

François Bayrou s’est exprimé…
Interrogé par notre confrère de Pyrénées-Presse, Kevin Estrade, François Bayrou a répondu à ses questions expliquant que : « la situation sanitaire et économique fait, que depuis plusieurs semaines, nous étions placés devant cette menace. »

Pour justifier ces annulations qui ne signifie pas selon le Maire la mort des meetings : « nous prenons les urgences les unes après les autres et une fois la crise sanitaire derrière nous, nous reverrons le modèle du Grand Prix. »

L’étalon mis en avant : l’électrique ! Un sujet épineux d’autant que seule, la Formule E, répond à cette hypothèse. Un coût très onéreux est demandé par la FIA pour la faire venir dans une Ville et, Paris figure déjà au calendrier évoluant dans des rues rectilignes et sans dénivelé. Ce qui n’est pas le cas de Pau avec la montée de la gare qui pomperait l’énergie de la batterie en très peu de tours ! Monaco en a d’ailleurs fait l’expérience dans la Montée de Sainte-Dévote entraînant une coupure directe en descente vers le bord de mer par le virage du Tabac…

Personne n’est vraiment dupe face à cette situation… Il ne serait pas surprenant de voir disparaître ce ‘Patrimoine’ dans très peu de temps, un vrai gâchis !

Marie-France Estenave

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