DPPI: Grand Prix de France 1979

1er juillet 1979. La voiture jaune frappée du numéro 15 fonce vers l’arrivée de ce Grand Prix de France. Victoire ! La première de Renault en Formule 1, la première d’un moteur turbo-compressé à ce niveau de compétition. Rien n’a été facile pour en arriver là. Intéressée par la F1, mais à condition de s’en servir comme d’un laboratoire d’innovations, la Régie Nationale des Usines Renault s’est imposée un sacré challenge en s’engageant dans le championnat du Monde. Celui d’équiper son châssis d’un moteur à turbo-compresseur en dépit d’un règlement technique très contraignant. En optant pour cette technologie, Renault devra se contenter d’une cylindrée de 1500cc, là où la concurrence peut disposer de 3000cc sur les classiques mécaniques atmosphériques.

Si l’apport de puissance est rapidement constaté, que de problèmes de fiabilité à résoudre, sans parler d’un énorme écart de temps entre l’action sur la commande des gaz et la mise en route du turbo, le fameux temps de réponse. Présent depuis le tout début de l’aventure, Jean-Pierre Jabouille a suivi toutes les évolutions, mais subi également tous les avatars techniques. La déception est souvent de mise chez les jaunes, mais une formidable équipe technique emmenée par François Castaing et Bernard Dudot associée aux moyens d’une usine comme Renault parviendront en deux ans à surmonter toutes les embûches pour aboutir à ce fameux 1er juillet libérateur. Un dimanche décidément très bleu-blanc-rouge, avec la victoire sur le circuit de Dijon-Prenois d’un châssis et d’un moteur Renault associés à des pneumatiques Michelin, bien sûr pilotés par Jean-Pierre Jabouille, devant le duo de furieux Gilles Villeneuve/René Arnoux qui aura enflammé la fin de course par un duel titanesque.

Photo DPPI

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