DPPI: Paris – Syrte – Le Cap 1992

Pour la première fois de son histoire, le rallye Paris-Dakar ne se rendra pas dans la capitale sénégalaise. Soucieux d’ouvrir de nouveaux horizons à son épreuve hors normes, les organisateurs tentent le pari audacieux d’une route plein sud reliant Paris au Cap en Afrique du Sud ! 12.427 kilomètres au menu et la promesse de nouveaux paysages notamment dans la partie sud du continent africain avec le Cameroun, le Congo, l’Angola et la Namibie avant d’arriver en Afrique du Sud, pour un parcours que l’on a du mal à imaginer aujourd’hui avec les tensions géopolitiques qui règnent en Afrique. Outre un tracé totalement inédit, le Dakar innove également au niveau de la technologie de navigation en utilisant le GPS.

Après le départ donné au Château de Vincennes et le prologue disputé à Rouen, cap vers la Lybie et Syrte, la ville natale du maitre du pays, le colonel Kadhafi. Après cette mise en bouche, les difficultés vont crescendo, une énorme tempête de sable se lève dans le désert tandis que la caravane voit se refermer derrière elle les frontières d’un Tchad en guerre ! Au niveau sportif, les Mitsubishi officielles tirent leur épingle du jeu face aux Citroën dans ce contexte difficile et pointent en tête au moment d’aborder la seconde partie du rallye. Dans le paysage grandiose des forêts équatoriales, il n’y a qu’une piste et les positions tendent à se figer malgré la traversée délicate d’un fleuve en crue en Namibie. Hubert Auriol et Philippe Monnet en tête de la course ne faiblissent pas face à la menace de leur coéquipier Erwin Weber et s’imposent au Cap. Le pilote français ajoute à ses deux victoires acquises en moto en 1981 et 1983 ce triomphe sur quatre roues. A ses côtés sur la plus haute marche du podium, c’est à un digne successeur qu’Auriol passe symboliquement le relais avec la deuxième victoire de Stéphane Peterhansel en moto, qui s’imposera à onze autres reprises lui aussi sur deux et quatre roues !

Photo Eric Vargiolu / DPPI,

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