Victimes d’un problème mécanique sur leur buggy, Cyril Despres et son copilote de l’extrême Mike Horn avaient été contraints d’abandonner la compétition dès la 3ème étape. Mais hors de question pour les deux hommes de quitter l’Arabie Saoudite si prématurément. Ils poursuivent désormais la course en catégorie ‘Dakar Experience’ et ne sont plus pris en compte au classement général. Le duo s’est très vite consolé en réalisant le meilleur temps de la 5ème étape devant Aron Domzala (+00’41) et Conrad Rautenbach (+04’14).
L’important c’est de participer. Cette phrase représente bien la mentalité actuelle de ce duo infernal. Connus à la fois sur la piste et au bivouac, Cyril Despres et Mike Horn assurent l’ambiance. Alors qu’il était coincé dans l’Arctique il y a encore un mois, l’explorateur sud-africain a voulu relever un nouveau challenge : participer au Dakar avec son ami français, déjà 5 fois vainqueur en catégorie moto (2005, 2007, 2010, 2012 et 2013).
Malheureusement l’édition 2020 est plus courte que prévue pour les deux compères. Dès la 3e étape faisant la boucle autour de Neom, une casse moteur de leur buggy vient stopper nette leurs espérances. Mais pas de panique. Grâce à un nouveau format mis en place par l’organisation, ils ont la possibilité de reprendre le rallye hors classement en catégorie « Dakar Experience ».
Pour le plaisir
Après une journée de repos bien méritée mercredi, le Tricolore et l’aventurier sont donc retournés à bord de leur véhicule pour le plaisir. Au départ de la spéciale, Cyril Despres et Mike Horn se sont élancés en 41e position. Dans des conditions de navigation optimales, ils réalisent le meilleur temps dès le km 103. Au coude à coude avec Aron Domzala jusqu’à la ligne d’arrivée, le pilote français parvient à le devancer de 41 secondes.
Un résultat qui ne compte absolument pas pour le classement général de la catégorie SSV mais qui marque tout de même ce Dakar 2020. Malgré l’abandon, Mike Horn pourra fièrement rentrer de ce voyage avec une victoire d’étape virtuelle sous le bras.
Julia Solans,