Simon Gachet: La douche froide après le champagne !

© Daniel Delien

Comme la vie, une saison de sport automobile est faite de hauts et de bas. Deux semaines après avoir brandi son trophée sur la première marche du podium à Zandvoort, Simon Gachet a connu nettement moins de réussite en Belgique. L’Isérois a quitté Francorchamps sans avoir pu marquer le moindre point en championnat de France FFSA GT et les 24 Heures de Spa ne lui ont pas souri non plus.

Les événements vécus lors de ce dernier week-end de juillet ne font que s’ajouter à la longue liste des déboires qu’il a subis depuis son premier séjour dans les Ardennes…

Un catalogue de catastrophes
Ainsi, en 2013, l’embrayage de sa Formule Renault tombe en panne sur la grille. L’année suivante, dans la même catégorie, il se fait envoyer dans le mur par un pilote dans chacune des deux courses. Toujours en Formule Renault en 2015, l’extincteur se déclenche vers son casque et le crash qui s’ensuit nécessite un changement de monocoque… Il peut se présenter au départ le lendemain mais la rupture d’une pièce de suspension dans le tour de formation le contraint à l’abandon. En 2017 à l’occasion de la manche belge de la European Le Mans Series, il faut changer le moteur de sa Ligier LMP3 après les essais et un de ses coéquipiers se fait percuter en course : abandon ! Aux 24 Heures de Spa 2018, Simon ne peut même pas prendre le volant de l’Audi #26 car le moteur lâche après 90 minutes de course…

Hélas, la série noire s’est poursuivie lors de la 71ème édition de la plus grande course d’endurance réservée aux GT. Aux essais qualificatifs, les quatre pilotes de l’équipage Pro-Am de Saintéloc, Pierre-Yves Paque, Michael Blanchemain, Steven Palette et Simon Gachet, dans cet ordre, se retrouvent tous aux prises avec des coupures moteur rédhibitoires. Bilan : le 70ème temps sur 72 voitures engagées.

Le faisceau électrique est remplacé et l’Audi R8 LMS #26 s’élance depuis la pitlane samedi à 16h30. Simon effectue les quatre tours de lancement sous la pluie derrière la safety-car mais il doit rentrer aussitôt car l’auto ne fonctionne toujours pas correctement. On change plusieurs éléments avant d’identifier une connectique défaillante. Mais 17 tours ont été perdus. La #26 vient à bout d’une épreuve rendue périlleuse par les conditions climatiques. La direction de course décidera même d’interrompre totalement les débats de 5h40 à 11h30 dimanche matin ! Simon, Steven, Michael et Pierre-Yves se classent au 48ème rang et 7ème en classe Pro-Am.

Simon : « C’est très dur de perdre toutes ses chances dès le début. On avait le moral dans les chaussettes, au point de se demander si ça valait la peine de continuer. Mais il fallait aller au bout par respect pour l’équipe, pour que nos coéquipiers gentlemen prennent de l’expérience, pour montrer qu’on ne lâchait rien et qu’on aurait pu jouer le podium. En rajoutant simplement les 17 tours perdus à notre total, on se serait classé 4ème sur 12 en Pro-Am et on se serait battu pour aller chercher la 3ème place, c’est sûr ! La voiture allait bien, j’ai fait quelques relais extrêmes en slicks sur le mouillé, ce qui représente toujours un bon entrainement. »

Le France en Belgique
L’escapade du championnat de France FFSA GT en dehors de ses frontières a permis à l’équipage Eric Debard / Simon Gachet de réaliser de belles remontées, mais pas d’inscrire de nouveaux points. Avant que la Balance de Performance ne soit réévaluée entre les courses 1 et 2, l’Audi #14 a manqué de moteur et dégradait assez fortement ses pneus du fait de la forte chaleur ambiante.

Eric s’est qualifié au 26ème rang pour la course 1 et Simon au 23ème pour la course 2, sans pouvoir exploiter le pic des pneus du fait du trafic. Vendredi sous la canicule, la progression a atteint 13 places et l’Audi a fini 13ème à un peu plus d’une seconde du dernier point. Samedi il faisait plus frais et les deux Français ont achevé leur périple spadois à la 16ème place.

Une fin d’été décisive
Un peu de détente après toutes ces émotions ne sera pas de trop. Mais coup sur coup, Simon va disputer les deux dernières épreuves du Blancpain GT World Challenge Europe, au Nürburgring les 30 août et 1er septembre, et au Hungaroring la semaine suivante. Le pilote de Champier ne peut que se montrer optimiste : « avec mon coéquipier Christopher Haase, nous restons sur un podium à Misano et une victoire à Zandvoort. Nous figurions parmi les outsiders mais nous sommes sur une pente ascendante et on concrétise des super résultats. De plus, il reste deux meetings, ceux qui nous ont le mieux réussi en 2018 ! »

Romane Didier,

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