Dakar Etape 9: « Chabot-Pillot, puissance 9 ! »

Ronan Chabot et Gilles Chabot © DPPI

Étape 9 : Pisco-Pisco – Liaison : 96 km – Spéciale : 313 km

Pour la première fois, le duo intègre le ‘top 10’ en se classant 9ème grâce à une avant-dernière étape maîtrisée (14ème) et démontre brillamment sa constance.

 

Dernier coup de chaud avant Lima. Comme si le climat péruvien aimait jouer avec les organismes et s’amuser avec les machines, le mercure a brusquement dépassé les 30° au bivouac de Pisco. Au milieu du désert, pour l’ultime journée avant l’arrivée, trouver de l’ombre est plus délicat que dénicher pièces, huile moteur et bonne humeur. Mais avant de retrouver ce bivouac brûlé par le soleil que les concurrents ont quitté dans la matinée, il fallait avaler 313 km de spéciale au sein d’une étape longue de 409 km au total.

La journée n’a rien de reposante et il y a deux façons de s’en convaincre : les hélicoptères qui multiplient les aller-retours de la spéciale jusqu’au bivouac pour ramener des pilotes blessés et l’hécatombe sur la piste. Casse-moteur pour Van Beveren (moto), arrêts pour Loeb, abandon pour Peterhansel, voiture couchée dans les dunes pour Despres (auto)… Les machines ont une nouvelle fois été soumises à rude épreuve. Pour éviter les pièges et les galères, rien ne vaut d’adopter un rythme fluide, sans prendre de risques inconsidérés. Ça tombe bien : c’est la manière de faire du duo Chabot-Pillot depuis plusieurs années. Et ça marche puisqu’ils ont signé le 14ème temps du jour (à 1h10 du vainqueur, Nasser Al-Attiyah). Mais les déboires des autres font le bonheur de Ronan et Gilles puisqu’ils se hissent dans le ‘top 10’ – l’objectif revendiqué – pour la première fois depuis le début de ce Dakar.

Ronan Chabot : « Nous sommes contents d’être venus à bout de cette grosse journée où l’on ne s’attendait pas à ce que ça soit aussi dur. Nous avons fait une belle spéciale en partant sur un rythme maîtrisé. Mais à 35 km de l’arrivée, il y avait un ‘way point’ en haut d’une dune qui était difficile à trouver. Ça nous a obligé à faire le tour de l’erg et de remonter dans du sable mou. On a perdu une bonne demi-heure dans l’opération mais beaucoup d’autres concurrents ont eu aussi des difficultés. Nous avons la chance d’avoir eu tous les ‘way points’, ce qui n’est pas le cas de tout le monde. Nous sommes 9ème du général et on rentre enfin dans le ‘top 10’ ! Devant nous, il n’y a que des pilotes professionnels. Nous sommes ‘les premiers des autres’. »

Au programme de l’étape 10, la dernière : Attention à ne pas faire d’erreur !
Au Dakar, il est d’usage de rappeler que la course n’est jamais terminée avant d’avoir franchi la ligne d’arrivée. Ce sera encore plus le cas cette année avec une dernière étape très piégeuse. Certes, il s’agit de la 2ème plus courte de cette édition (112 km) mais elle est composée d’environ 80 km de sable dans les mêmes dunes d’Ica que les pilotes traversent sans discontinuer depuis le début de l’épreuve. « On ne va pas prendre de risque inutile », précise Ronan Chabot. Il faudra donc être vigilant jusqu’au bout pour goûter aux joies du podium d’arrivée à Lima.

Comment gérer les fortes chaleurs dans l’habitacle ?
Chaque jour, Gilles Pillot explique les subtilités du Dakar
« À bord, nous n’avons pas de climatisation à proprement parler mais des rafraichisseurs avec deux grosses sorties devant nous. Lundi, ils se sont bloqués et on a fait la spéciale sans. Il a fallu beaucoup boire ! À bord, on transpire beaucoup et on se force à s’hydrater au maximum. Nous avons deux ‘camel bags’ de 2,5 litres et on les vide tous les jours ! »

Parole du Team : Guyhlem Dussaucy (chief car)
« C’est le 5ème Dakar que je fais à leur côté. Je suis ‘chief car’ (chef voiture) : tous les soirs, je fais la liaison entre les pilotes, les mécaniciens et les ingénieurs. J’ai connu Ronan et Gilles dans leur ancien ‘team’ et je suis resté avec eux. En plus, Gilles habite à 30 km de chez moi donc on se connaît depuis longtemps. J’ai aussi travaillé avec des professionnels et j’apprécie beaucoup l’état d’esprit familial qu’ils diffusent. Je suis vraiment content pour eux : ça faisait deux Dakar qu’ils n’avaient pas eu beaucoup de chance. Là, s’ils parviennent à se maintenir dans le ‘top 10’ en étant entouré de professionnels au général, c’est une sacrée performance ! »
 
Communiqué,

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