Dakar/Stéphane Henrard: « Une vraie récréation de l’esprit »

Stéphane Henrard © DR

Cela fait 17 ans que chaque début d’année, Stéphane Henrard dispute un rallye. Le Dakar n’a pas échappé à sa règle : sept participations dont le premier à moto, à l’époque où le rallye-raid se disputait toujours en terre africaine. Sa passion pour le sport mécanique remonte à ses plus jeunes années, entre les lectures de Michel Vaillant et les discussions avec Jacky Ickx, ami de la famille.

 

Adulte, ce motard confirmé préfère les rallyes-raids, les grands espaces et l’aventure plutôt que les circuits. Et le Belge est à l’aise dans les déserts, puisqu’il s’est hissé à trois reprises dans le ‘top 10’. La première fois en 2001 (7ème) lui permet l’année suivante d’intégrer Volkswagen comme pilote officiel. Puis il s’offre notamment une 6ème puis une 10ème place.

Avec son team, il construit ensuite une voiture performante, maniable et légère avec un moteur diesel, idéal pour les nombreux franchissements de dunes. L’une des sources de motivation de Stéphane, c’est son projet de soutien pour la recherche contre le cancer. Il produit d’ailleurs un film sur un survivant du cancer des os, amputé de la jambe, Gatien Du Bois, qui n’est autre que son copilote lors de ce Dakar. Gatien symbolise les progrès de la science en matière de lutte contre le cancer. L’abnégation et la force de caractère dont le Belge a fait preuve comme Gatien ont développé un mental nécessaire pour résister à toutes les épreuves, à l’image d’un pilote au Dakar. « Nous souhaitons démontrer modestement la capacité de l’être humain à réaliser des choses exceptionnelles », explique Gatien du Bois.

« Le rallye-raid, c’est une espèce de drogue qui fait figure de vraie récréation de l’esprit. D’être constamment focalisé sur la course permet en effet de chasser toutes les pensées toxiques du quotidien. On est dans la même position qu’un alpiniste qui gravit une montagne ou un marin qui traverse l’Atlantique. Je suis plutôt à l’aise dans les étapes de sable donc je pense que ça pourrait être un avantage pour nous. Mais je sais que ce sera un Dakar nerveusement fatiguant avec peu de moments de répit. Les dunes emmènent beaucoup d’incertitude, ce qui va induire un stress. On va être mis à l’épreuve ! »

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