Dakar Yazeed Al Rajhi: Imprévisible mais assagi

Yazeed Al-Rajhi © DR

Imprévisible. C’est peut-être l’adjectif qui colle le mieux au tempérament de Yazeed Al Rajhi. Au départ de son cinquième Dakar, le pilote saoudien réunit tous les ingrédients pour faire de lui un prétendant au podium. Il a remporté les deux courses auxquelles il a participé (Rally du Kazakhstan et surtout le Silk Way Rally), il pilotera une Mini All4Racing qui a fait ses preuves et il semble s’être assagi.

En revanche, ses résultats en Amérique du Sud ne sont pas franchement un gage de fiabilité. Arrivé sur le Dakar en 2015, il avait immédiatement fait sensation, s’offrant au volant d’une Toyota Hilux une première victoire en spéciale dès la 8ème journée, avant d’être contraint à l’abandon, en liaison, pour problème mécanique, alors qu’il occupait la 3ème place du général. En 2018 pour la quarantième édition, et après avoir fini 11ème et 27ème des précédents Dakar, il a littéralement pris l’eau. Un saut mal contrôlé en bordure de Pacifique a d’abord envoyé son buggy Mini dans l’Océan. Sauvé in extremis de la marée montante, il dégringolait au classement avant de finalement abandonner en Bolivie quelques jours plus tard. Bref en quatre Dakar, Al Rajhi, a abandonné deux fois et terminé en dehors du Top 10 à autant de reprises. La façon dont il a remporté le dernier Silk Way Rally, devant Nasser Al Attiyah, est tout de même plus rassurante. Tout en maîtrise et patient comme jamais, il voudra faire de même sur le Dakar en compagnie de son expérimenté copilote Timo Gottschalk, vainqueur du Dakar avec Al Attiyah en 2011.

Yazeed Al Rajhi : « Enfant, j’ai toujours été intéressé par tous les différents sports mécaniques. Le Dakar a toujours été particulier pour moi avec cette touche d’aventure. Je rêvais d’en faire partie un jour. Le Dakar est une course exigeante avec une incroyable histoire. D’en faire partie signifie que vous vous battez contre les meilleurs mais aussi contre les éléments et contre vous même. »

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