Romano Ricci aux 24 Heures du Mans, tel père, tel fils

Romano Ricci au Mans © ACO

La famille Ricci et les 24 Heures du Mans ont une histoire commune. Jean-Louis Ricci, le père, a participé à l’épreuve mythique à 12 reprises, entre 1987 et 2000. Aujourd’hui, dix-huit ans plus tard, Romano, le fils, parfumeur français et arrière-petit-fils de la couturière Nina Ricci, revient au Mans pour continuer à écrire la légende…

 

Romano Ricci, fils de Jean-Louis Ricci qui compte 12 participations aux 24 Heures du Mans, a longtemps préféré les deux roues aux quatre roues. « Plus jeune, je refusais de faire du sport auto car j’étais plus intéressé par le motocross. Mon père avait une auto-école à Melun et, à l’intérieur, un simulateur. En plus, j’étais passionné de jeux vidéos. J’ai appris à faire le talon-pointe sur simulateur. Par hasard, Henri Pescarolo qui faisait les sélections de la Filière, avait besoin d’un moniteur de simulateur pour apprendre aux jeunes kartmen à faire le talon pointe. Je suis devenu copain avec les Cochet, Montagny, Bourdais de l’époque. J’ai trouvé ça très sympa et je me suis dit ‘pourquoi pas moi ?’. J’ai alors fait la sélection sans le dire à mon père. J’ai été pris, je suis allé le voir pour lui dire et ça a commencé comme ça. J’ai passé deux ans à la Filière 1999 et 2000. Ensuite, il est décédé et j’ai repris les rênes de la société. Plusieurs années plus tard, j’ai repris par la Mitjet, puis j’ai roulé en LMP3 en European Le Mans Series où nous avons été vice-champions. J’ai toujours eu envie de refaire Le Mans et la seule façon était de passer par le Championnat du Monde d’Endurance (WEC). Je me suis alors rapproché d’Erwin (Creed), lui aussi parfumeur et un des mes meilleurs amis. Nous avons pris contact avec Jack Leconte de Larbre Compétition. »

En 2000, Romano avait déjà eu la chance de courir les 24 Heures du Mans. Avec son père, sur une Porsche 996 GT3R de l’équipe Perspective Racing (avec Thierry Perrier). Les trois hommes avaient terminé 23ème au classement général. « Cette année-là, mon père était plus stressé que moi qui sortait de la Filière et avait 20 ans. Il a pris tout le stress pour moi et ma mère était au ‘rupteur’. En plus, ce fut une édition un peu spéciale après coup car il était malade, il ne nous l’avait pas dit et il est mort huit mois plus tard. »

Si Romano Ricci a une relation particulière avec les 24 Heures du Mans, il le doit à son père. « Il avait une relation incroyable avec les 24 Heures du Mans. C’est stupéfiant à quel point il a marqué les gens. C’est fou ! C’était mon meilleur pote, nous n’avions pas du tout cette relation père/fils. Au Mans, il se sentait chez lui et ça se voyait. Il était très généreux, un vrai boute-en-train, il faisait plaisir à beaucoup de monde. Je suis très content que l’on repense à lui à travers ma participation cette année. »

Après sa première et unique participation en 2000, Romano est donc de retour. « Dix-huit ans après, je vais de nouveau faire les 24 Heures du Mans, c’est un endroit de communion avec mon père. Je vis et respire sport automobile, je passe mon temps le week-end devant la télé, je regarde toutes les disciplines, j’en ai des frissons, c’est ma grosse passion. Je suis content que des gens comme vous viennent me voir pour me parler de mon père. Ça prouve qu’on pense toujours à lui ! Je vis un rêve éveillé. »

David Bristol – ACO,

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