ELMS Paul Ricard: Racing Engineering, 1ère victoire…

Norman Nato, Olivier Pla et Paul Petit © DR

L’ORECA-Gibson #24 de Racing Engineering a remporté sa première victoire de la saison 2018 lorsqu’Olivier Pla a franchi le drapeau à damier, synonyme pour l’équipe espagnole de succès dès sa première course. Les voitures du top 3 se tiennent en moins de 8 secondes après 4 heures de course. Le podium LMP2 comprend 9 pilotes français – tous au volant d’une ORECA 07 – une écurie espagnole et deux françaises.

 

La victoire de la catégorie LMP3 revient à la Ligier #15 de RLR MSport : Rob Garofall signe son premier succès LMP3 depuis la course d’Imola en 2015… et passe la ligne d’arrivée avec un fond d’essence, après un relais de 65 minutes.

Les honneurs de la catégorie LMGTE sont revenus à la Ferrari #66 de JMW Motorsport : Miguel Molina a arraché dans le tout dernier tour de course la victoire à la Porsche #88 de Matteo Cairoli (Proton Competition).

La course
Le départ voit l’ORECA 07 #21 de Nicolas Lapierre (DragonSpeed) prendre le meilleur sur l’ORECA #28 du champion LMP2 en titre Memo Rojas (IDEC Sport). Deux autres ORECA 07 suivent : la #24 de Norma Nato (Racing Engineering) et la #29 de Pierre Ragues (Duqueine Engineering) sont respectivement troisième et quatrième.

La Norma #17 de Jean-Baptiste Lahaye (Ultimate) prend la tête de la catégorie LMP3, alors que le poleman David Droux chute en cinquième position dans la mêlée du premier virage. La Ligier #15 de Job van Uitert (RLR MSport) gagne deux positions, remontant jusqu’à la deuxième place dans ce premier tour, ce qui lui permet de harceler Lahaye. Le Néerlandais prend la tête de la catégorie au troisième passage.

En catégorie LMGTE, le départ voit la Porsche #88 de Proton Competition, partie de la pole position, conserver la tête au premier virage. Gianluca Roda creuse un écart conséquent sur la Ferrari #66 de JMW Motorsport. Cette dernière a pris un bon départ, qui lui permet de devancer l’autre Porsche Proton Competition de Christian Ried (#77). Parti du fond de grille, Mike Wainwright effectue une belle remontée au volant de la Porsche #86 de Gulf Racing.

La Ligier #22 de Phil Hanson (United Autosports) rentre au stand après un contact avec un autre prototype LMP2, qui a endommagé l’échappement et provoqué une crevaison sur le pneu arrière gauche.

Le début de course voit la disparition de la Norma #8 de Jean Glorieux (DKR Engineering) : le Belge achève ces 4 Heures du Castellet dans les barrières après un contact avec une autre voiture. Glorieux ne peut redémarrer et la Norma est contrainte à l’abandon après seulement 14 tours.

Après la première salve d’arrêts ravitaillements, Lapierre est toujours en tête devant Nato, alors que Pierre Thiriet est revenu en troisième position au volant de l’Alpine #36 de Signatech Alpine Matmut. Job van Uitert est toujours leader de la catégorie LMP3 avec la Norma #15 de RLR MSport, devant un David Droux en pleine remontée sur la Norma n°19 de M.Racing-YMR. Ce dernier passe le volant à Nicolas Ferrer, mais celui-ci part en tête-à-queue au virage 5. La Norma #19 chute alors en fond de peloton et perd toutes ses chances de victoire.

C’est au tour de Giorgio Roda d’être en piste au volant de la Porsche #88 leader de la catégorie LMGTE, mais il voit rapidement revenir dans ses roues l’autre Porsche de Ben Barker (Gulf Racing, #86). Le Britannique passe l’Italien et s’installe en tête mais un problème de pression d’essence met un terme à la course de la 911 Gulf Racing.

L’ORECA DragonSpeed n°21 connaît aussi son lot de soucis lorsque, victime d’une crevaison, Lapierre repasse par les stands. Henrik Hedman le relaie au volant et reprend la piste, mais Norman Nato est désormais leader. Hedman compte 24 secondes de retard sur le Français.

Alors que la mi-course approche, la Direction de Course instaure une neutralisation « Full Course Yellow » à la suite d’une collision entre l’ORECA DragonSpeed #21 de Hedman et la Ferrari 488 Spirit of Race #55 de Duncan Cameron. Les deux voitures heurtent les barrières du virage 9. Hedman parvient à regagner son stand mais les dégâts sur l’ORECA #21 sont trop importants pour permettre aux mécaniciens d’intervenir rapidement. La Ferrari est quant à elle grutée sur un camion plateau, alors que son pilote Duncan Cameron est raccompagné au stand.

Au Full Course Yellow (FCY) succède l’entrée en piste de la Safety Car pour permettre la remise en état des barrières. Mais le FCY a permis à de nombreux concurrents d’effectuer un arrêt au stand.

Lorsque le drapeau vert est à nouveau agité 25 minutes plus tard, Paul Petit au volant de l’ORECA #24 de Racing Engineering, est leader devant l’Alpine #36 d’André Negrão (Signatech Alpine Matmut) et l’ORECA #29 de Nelson Panciatici (Duqueine Engineering).

John Farano a relayé Job van Uitert et dispose d’un leadership confortable sur la Ligier #11 de Kay van Berlo (Eurointernational) et la Ligier #2 de John Falb (United Autosports).

Liam Griffin et sa Ferrari #66 sont leaders de la catégorie LMGTE, mais le Britannique est rapidement rattrapé puis dépassé par la Porsche #88 de Gianluca Roda. Il perd même la deuxième place au profit de la Porsche #80 de Riccardo Pera (Ebimotors).

Andre Negrão revient sur l’ORECA Racing Engineering de Paul Petit. La bataille commence alors pour savoir qui sera le leader avant les 90 dernières minutes de course. Mais Petit contient les assauts du Brésilien jusqu’à la salve suivante de ravitaillements, où il est relayé au volant par Olivier Pla pour le dernier relais. Negrão repasse quant à lui le volant à Pierre Thiriet. Ce dernier conserve le commandement mais ne peut résister au retour d’Olivier Pla, qui le double par l’extérieur au virage de Signes juste avant l’entame de la dernière heure de course.

Après avoir été dépassé par l’ORECA Duqueine Engineering #29, Thiriet se retrouve sous la menace de l’ORECA #33 de Matthieu Vaxivière (TDS Racing). Les deux voitures se retrouvent côte à côte dans la ligne droite du Mistral mais Thiriet ne craque pas et conserve sa position jusqu’aux derniers arrêts. Thiriet reste plus longtemps en piste que ses rivaux mais lorsqu’il ravitaille pour la dernière fois, il reprend la piste en troisième position et doit subir les assauts de l’ORECA #29, pilotée par Nicolas Jamin, qui arrache la dernière marche du podium à 25 minutes de l’arrivée.

La catégorie LMP3 est menée par la Ligier #11 d’Eurointernational lorsque van Berlo s’arrête pour son dernier ravitaillement. La Ligier #15 de Rob Garofall (RLR MSport) est alors en tête… mais un doute subsiste quant à la quantité d’essence dont dispose le Britannique pour terminer la course. Les mécaniciens de RLR MSport semblent même devoir faire rentrer Garofall, mais il s’agit d’un coup de bluff et il passe sous le drapeau à damier en vainqueur décrochant ainsi  les 25 points de la victoire. Après une course à rebondissements, la Norma M.Racing-YMR #19 de Lucas Legeret termine deuxième, devant la Ligier Eurointernational #11 de Kay van Berlo.

La lutte pour la victoire LMGTE Pro se transforme en un duel entre la Porsche 911 RSR #88 de Matteo Cairoli (Proton Competition) et la Ferrari n°66 de Miguel Molina (JMW Motorsport). Molina ne laisse pas un instant de répit à l’Italien à chaque tour et à moins de cinq minutes du drapeau à damier, l’Espagnol est sous l’aileron arrière de la Porsche. Les deux voitures entrent en escadrille dans le dernier tour… où Cairoli sort large du virage 7, ce qui permet à Molina de prendre la tête et d’arracher la victoire dans les derniers hectomètres de course.

La victoire de la catégorie LMP2 revient à l’ORECA Racing Engineering #24 d’Olivier Pla. Le Français signe sa première victoire ELMS depuis Donington en 2012, avec 4″8 secondes d’avance sur l’ORECA #33 de Matthieu Vaxivière (TDS Racing) et 3 autres secondes sur l’ORECA #29 de Nicolas Jamin (Duqueine Engineering).

Prochaine manche European Le Mans Series 2018 : les 4 Heures de Monza le dimanche 13 mai 2018.

Jeff Carter,

PUBLICITÉ