Dakar Etape 10 Overdrive: Alvarez boosté dans son pays

Lucio Alvarez oeuvre maintenant dans son pays

L’arrivée du Dakar en Argentine, dernier pays hôte de cette quarantième édition de l’épreuve reine du rallye-raid, n’est pas synonyme d’une baisse du niveau de difficulté. Au contraire même : de l’aveu même des navigateurs les plus expérimentés du bivouac, cette dixième étape tracée entre Salta et Belen (372 kilomètres de spéciale) était l’une des plus dures effectuées depuis le départ.

En raison de l’obligation de faire sa trace dans de véritables champs de broussailles ou dans un enchevêtrement de rios. Pour s’illustrer, il fallait donc être particulièrement averti, ou bien local !

C’est le cas notamment de Lucio Alvarez, l’un des pilotes Overdrive Racing originaire de Mendoza, qui connaît ce terrain comme sa poche pour le fouler depuis des années. Déterminé à réintégrer le top dix après ses malheurs de l’étape marathon (enlisement), il mettait à profit sa connaissance du terrain, comme autant sa pointe de vitesse, pour signer une belle onzième place à bord de son Toyota Hilux. Avec pareil résultat en poche, le top dix semble de nouveau envisageable pour le cinquième du Dakar 2012, d’autant que les dunes de Fiambala au programme demain (280 kilomètres de spéciale) ne sont pas pour lui déplaire non plus…

Également Argentin, Alejandro Yacopini espérait connaître la même arrivée triomphale dans son pays, mais un way-point manqué lui valait d’être pénalisé et de rétrograder au dix-septième rang du classement général provisoire. Il faut dire que la navigation était particulièrement ardue ce jour, mais une fois encore Peter Van Merksteijn déjouait les pièges pour rallier l’arrivée en quatorzième position et consolider son top dix. Malgré tout son courage, l’équipage Zhitao-Zhao ne verra hélas pas le terme de ce Dakar, contraint à l’abandon après avoir été heurté par un autre concurrent.

« C’était une spéciale très éprouvante pour les voitures et notamment pour la suspension », analysait Lucio Alvarez, « mais nous y avons fait du bon boulot ! Après nos malheurs d’avant-hier, je suis vraiment heureux de retrouver les avants-postes. Je connais bien cette région pour y avoir déjà beaucoup couru et j’ai essayé de tirer profit de cette expérience aujourd’hui. »

« J’en étais convaincu depuis le début », expliquait Alejandro Yacopini, « les difficultés n’allaient pas être moindres en Argentine. On en a eu la démonstration aujourd’hui : la navigation et le franchissement étaient particulièrement compliqués, et nous nous sommes hélas retrouvés piégés, comme beaucoup, à jardiner pour trouver un point de passage. Mais c’est la course ! Il nous reste quatre étapes devant notre public pour remonter au maximum et continuer à se faire plaisir. »

« Nous avons manqué de réussite sur la première partie de spéciale, confessait Peter Van Merksteijn. « Nous avons d’abord connu une crevaison avant d’effectuer une erreur de navigation. Mais c’est seulement la première de mon coéquipier depuis le départ, ce qui constitue un petit exploit compte tenu de la difficulté ! On a dû perdre quinze minutes dans cette mésaventure. Sinon c’était incroyablement bosselé aujourd’hui mais j’ai quand même pris beaucoup de plaisir, dès lors que les pistes devenaient plus rapides. »

RÉSULTATS :
Mardi 16 janvier / Salta-Belen / 372 km de spéciale
11. Alvarez-Howie (Toyota Hilux) à 35’00’’
14. Van Merksteijn-Marton (Toyota Hilux) à 56’40’’
25. Yacopini-Scopinaro (Toyota Hilux) à 2h10’27’’
 
Classement général
9. Van Merksteijn-Marton (Toyota Hilux) à 5h33’14’’
11. Alvarez-Howie (Toyota Hilux) à 8h36’18’’
17. Yacopini-Scopinaro (Toyota Hilux) à 10h01’29’’
 
Eric Bellegarde,

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