Dakar Etape 8: Les Toyota idéalement placées avant Belen

Nasser Al-Attiyah © DR

Deuxième moitié de l’étape marathon et plus long secteur chronométré du rallye (498 kilomètres), la spéciale du jour, reliant Uyuni à Tupiza, constituait à elle seule un morceau de bravoure. En raison toujours d’une altitude flirtant avec les 4600 mètres, et d’un terrain alternant pistes glissantes et herbe à chameaux gorgée d’eau. Avec l’annulation de l’étape de demain, pour des raisons météorologiques, elle a pris une dimension supplémentaire.

C’est en effet sur la base du classement d’aujourd’hui que sera défini l’ordre de départs pour après-demain. Or mardi, c’est l’une des spéciales les plus redoutées, tracée entre Salta et Belen, en Argentine, qui attend les concurrents. Réputée pour avoir déjà fait nombre de dégâts par le passé, elle laisse augurer d’une navigation particulièrement ardue dans les rios, et ce par des températures caniculaires. Et y ouvrir la piste ne constituera pas un avantage.

Avec leurs troisième, quatrième et neuvième places respectives du jour, Nasser Al Attiyah-Mathieu Baumel, Bernhard Ten Brinke-Michel Perin et Giniel De Villiers-Dirk Von Zitzewitz y bénéficieront en revanche d’une position sur la piste favorable. Aujourd’hui en tout cas, les pilotes du Toyota Gazoo Racing SA ont encore fait preuve de ténacité, Nasser Al Attiyah reprenant notamment près de cinq minutes au leader de la course à l’issue d’une journée menée tout à l’attaque. En verve aussi, Bernhard Ten Brinke lui grappillait également un peu de terrain, tandis que Giniel De Villiers restait piégé une vingtaine de minutes dans l’une des nombreuses crevasses jalonnant les sections d’herbe à chameaux. Au classement général provisoire, Nasser Al Attiyah conserve sa deuxième place, tandis que Bernhard Ten Brinke et Giniel De Villiers se sont inversés leurs positions. Ragaillardis par la journée de repos inattendue de demain, ils attaqueront les dernières grandes étapes argentines au sommet de leur forme.

« C’est un bon résultat », s’enthousiasmait Nasser Al Attiyah. « Notre Hilux a montré sa fiabilité sur ces deux jours marathons où nous avons tout de même parcouru près de mille kilomètres de spéciale, sans connaître le moindre problème. Nous avons seulement eu une crevaison lente aujourd’hui. Nous allons désormais continuer à attaquer, pour conserver notre position, tout en gardant un œil attentif à ce qu’il se passe devant…. »

« J’ai concédé vingt minutes enlisé dans une cuvette en pleine végétation », regrettait Giniel De Villiers. « Je ne l’ai pas vue. On a dû recourir aux vérins, mettre les roues de secours dessous, pour parvenir à s’en sortir. C’est vraiment dommage de laisser ainsi échapper encore du temps car nous étions sur un bon rythme. Je me console en me disant que j’aurais un ordre de départ avantageux pour la spéciale de Belen après-demain. »

« On a fait du bon boulot », se réjouissait Bernhard Ten Brinke, « sans commettre la moindre erreur. On a attaqué un peu plus que la normale ce coup-ci, car nous avons perdu trop de temps hier à cause de notre souci d’essuie-glace, et je voulais reprendre du terrain. On a rattrapé plusieurs voitures, c’est bien que l’on était rapides. »

RESULTATS
Dimanche 14 janvier / Uyuni-Tupiza / 498 km de spéciale
3. Al Attiyah-Baumel (Toyota Hilux) + 2’12’’
4. Ten Brinke-Perin (Toyota Hilux) + 5’00’’
9. De Villiers-Von Zitzewitz (Toyota Hilux) + 23’19’’

Classement général
2. Al Attiyah-Baumel (Toyota Hilux) + 1h06’37’’
4. Ten Brinke-Perin (Toyota Hilux) + 1h23’00’’
5. De Villiers-Von Zitzewitz (Toyota Hilux) + 1h37’09’’

Eric Bellegarde,

PUBLICITÉ