Aujourd’hui, étape 3, descente vers le Sud, vers la Bolivie mais avant, une escale s’impose à San Juan de Marcona toujours au Pérou et en bordure du Pacifique. Une journée entre Pisco et San Juan de Marcona longue de 504 km avec deux secteurs sélectifs, le total faisant 208 km. Demain, nouvelle boucle non loin de San Juan.
En trois jours les concurrents – du moins on peut parler de rescapés car ils sont nombreux à être restés sur le carreau dans la boucle de Pisco – ils ont parcouru 1056 km sur les 7000 km annoncés en 14 étapes.
Les plus grincheux voulaient du sable, ils en ont et, qu’ils cessent de pleurnicher et de clamer que « Le Dakar est, trop dur, trop tôt ! »
L’œil dans l’objectif…
Après une première longue étape qui a permis de creuser les premiers écarts dimanche, les dunes d’Ica s’offrent une dernière fois aux concurrents qui ont l’occasion de faire parler leur talent de navigation et de franchissement. Beaucoup de temps à reprendre pour les déçus de la veille avant une plongée vers San Juan de Marcona et ses grandes plages de sable fin.
L’essentiel
Sam Sunderland a remis les pendules à l’heure. Distancé la veille, le vainqueur 2017 remporte sa deuxième victoire en trois jours et créé surtout de gros écarts sur ses adversaires. Kevin Benavides et Toby Price limitent la casse, au contraire de Matthias Walkner et Adrien van Beveren, pointé à plus de 13 minutes.
Une performance imitée par Nasser Al-Attiyah qui s’est lui aussi brillamment repris après une journée de moins bien. Le Qatari a dominé l’étape de bout en bout et distancé méthodiquement l’armada Peugeot pour refaire une partie de son retard au général. Un classement provisoire désormais mené par un solide Stéphane Peterhansel. Federico Villagra a lui décroché sa première victoire sur le Dakar pour sa troisième participation en camion en venant coiffer au poteau le leader du général Eduard Nikolaev en fin d’étape.
La perf du jour
Ignacio Casale n’en finit plus de survoler le Dakar 2018. Le Chilien remporte à San Juan de Marcona sa troisième étape consécutive et avec la manière. Le vainqueur 2014 a en effet collé une demi-heure à Alexis Hernandez et à Sergei Kariakin, bien impuissant à contrer la domination de Casale.
Coup dur du jour
Fier ouvreur de la piste après sa démonstration de la veille, Joan Barreda a vécu un véritable enfer en fin de spéciale. L’officiel Honda a manqué un way-point et dû rebrousser chemin sur une quinzaine de kilomètres pour retrouver la piste. Bilan de l’opération : 28 minutes de lâchées sur le vainqueur du jour. Barreda va maintenant devoir attaquer pour rattraper le temps perdu et espérer un faux pas de ses rivaux.
La stat du jour
Avec 80 kg en moins et 3 cm de débattement de suspensions en plus sur sa Toyota, Nasser Al-Attiyah profite pleinement des qualités dynamiques de sa nouvelle Hilux. Des modifications permises par un nouveau règlement FIA récemment entré en vigueur pour rééquilibrer les performances entre deux et quatre roues motrices.
La réaction du jour
Nasser Al-Attiyah : « Nous avons eu deux crevaisons, une dans la première spéciale et l’autre à une trentaine de kilomètres de l’arrivée. Nous avons perdu environ trois minutes, mais ce n’est rien de grave, puisque nous gagnons l’étape. Bien sûr nous avons attaqué, oui, mais pas comme des dingues. Les écarts n’ont rien d’inquiétant, la course est encore longue. Demain nous allons ouvrir mais ce n’est pas aussi gênant qu’hier, puisque nous aurons les traces des motos. »