Trois bonnes raisons de suivre le Dakar

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Un anniversaire qui s’annonce excitant. Pour sa 40ème édition, le Dakar s’élance ce samedi de Lima au Pérou pour quinze jours de course endiablés mais aussi ensablés ! En effet, les organisateurs sont revenus aux sources avec une grosse portion dans les dunes. La victoire se jouera peut-être dans le sable mais la Dream Team de Peugeot, composée de Peterhansel, Loeb, Sainz et Despres, auront fort à faire jusqu’à l’arrivée en Argentine, face à la Toyota de Nasser al-Attiyah. Francetvsport vous donne trois bonnes raisons de suivre le Dakar 2018.

 

Des dunes à perte de vue pour son 40ème anniversaire !
L’ADN du Dakar. Voilà deux ans que le célèbre rallye-raid n’avait plus laissé la part belles aux dunes. Il y en aura des centaines de kilomètres en plein cœur du Pérou et dès le lendemain du grand départ de Lima ce samedi. La part de navigation, dans cette caractéristique si spécifique au Dakar, rend souvent la course endiablée. Les meilleurs peuvent d’ailleurs tout perdre, mais aussi tout gagner. Stéphane Peterhansel en connaît un rayon notamment. Lui, surnommé « Monsieur Dakar » pour ses 13 titres (Sept en auto et six en moto, ndlr), apprécie particulièrement les parcours ensablés.

« Il va falloir sortir du Pérou bien placé, confirme Stéphane Peterhansel. Avec tous ces franchissements de dunes, il faut essayer de s’enliser le moins possible. Autant c’est intéressant de conduire dans les dunes, autant on peut y laisser beaucoup de minutes, voire des heures. On peut perdre la course dès le début au Pérou. » Des dunes et encore des dunes pour lancer ce Dakar 2018 qui fête son 40ème anniversaire, quoi de mieux ?

Une lutte fratricide chez Peugeot
S’il reste LA référence du plus grand rallye-raid au monde, Stéphane Peterhansel ne reste pas pour autant le seul grand favori de cette 40e édition. S’il part avec une longueur d’avance, dûe notamment à son expérience hors du commun et sa science de la navigation dans les secteurs hors-piste tels que les dunes, ses coéquipiers chez Peugeot ne sont pas en reste. Au volant de la 3008DKR Maxi, modèle ultra-performante et sophistiquée, que ce soit Sébastien Loeb, Carlos Sainz ou Cyril Despres, les trois peuvent venir contrarier l’immense domination du patron. Loeb, nonuple champion du monde WRC et surtout deuxième du dernier Dakar, n’envisage rien d’autre qu’une victoire après deux premières participations encourageantes.

Les deux autres ne sont plus à présenter. Carlos Sainz, malgré ses 55 ans dans la musette, demeure un cador du Dakar avec 29 victoires d’étapes. Vainqueur en 2010, il garde aussi et surtout un goût amer de ses cinq derniers abandons consécutifs depuis 2013. L’Espagnol, double champion du monde WRC, compte sur cette 40e édition pour tourner la page et s’imposer à nouveau. Enfin, le dernier de la marque du Lion n’est autre que le deuxième meilleur pilote moto du Dakar. Cinq fois lauréat en deux roues, Cyril Despres cherchent sa première victoire en auto depuis ses débuts en 2015. Surtout, sur ses 18 participations consécutives (depuis 2000), le Nemourien a dû abandonner à une seule reprise. Sa polyvalence, son adaptation et enfin ses capacités mentales font de lui un vrai outsider. Autant le dire, la lutte au sein même de cette « Dream Team » devrait fortement animer ce Dakar 2018.

Toyota veut déjouer les pronostics
Sur le papier, les Lions semblent ne vouloir partager aucune miette. Pourtant, rien ne semble jouer d’avance : pour éviter l’hégémonie du team qui avait réalisé le triplé l’an dernier, ASO a changé quelques lignes dans le règlement et cela devrait équilibrer la donne avec les voitures de chez Toyota. Et en chef de fil, Nasser al-Attiyah, double vainqueur du Dakar (2011 et 2015), est plus revanchard que jamais.

Piégé dès la troisième étape en 2017 et donc contraint de sortir de la course, le pilote qatari arrive avec davantage de certitudes. Outre le fait qu’il est considéré comme le plus polyvalent des concurrents et notamment dans les dunes où il excelle particulièrement, al-Attiyah pourra compter sur la dernière version de la Toyota Hilux, très proche du bolide Peugeot. Du moins, excepté les quatre roues motrices qui seront cette année plus avantagées, que lors des éditions précédentes, suite à une revue du règlement par la FIA qui souhaite offrir un vrai spectacle où les chances sont plus ou moins les mêmes pour tous. Bref, tous les feux sont au vert pour Toy et son pilote phare qui ne viennent pas seulement pour jouer les outsiders. Au contraire, il s’agira d’aller dompter du Lion.

Quentin Ramelet,

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