4L: Jean-Jacques Rey dégage l’âge de ses Trophistes

Jean-Jacques Rey © MFE

L’émotion qui habitait Jean-Jacques Rey sur la ligne de départ du 4L Trophy était palpable. Alors qu’il lâchait les concurrents, lunette noire vissée sur le nez en raison du généreux soleil qui plombait aux douze coups de midi, il observa l’impressionnante image offerte par les 1500 4L disposées sur les parkings du haut et du bas de la Halle d’Itary à Biarritz. Klaxons de sortie, ambiance chaleureuse, allées embouteillées par des milliers de personnes… le spectacle relèvait du virtuel, il était pourtant réel !

 

Il y a 20 ans, date de la création de cette épreuve pour les jeunes étudiants de 18 à 28 ans son créateur, Jean-Jacques Rey, à la ligne svelte d’un jeune mais à la maturité de celui d’un homme responsable est secondé par sa fille Géraldine, une femme aux mains de fer dans un gant de velours ! A l’heure du coup d’envoi de la 20ème édition, un point s’imposait.

– Vingt ans auparavant aurais-tu imaginé que ton 4L devienne ce qu’il est aujourd’hui ?
Jean-Jacques Rey : « Je savais être dans le vrai en créant cette aventure pour les jeunes étudiants mais, à ce niveau là, je suis sincère, jamais je ne l’aurais imaginé. Nous sommes à plus de 1500 voitures et en 20 ans ce sont des dizaines de milliers d’étudiants que nous avons transportés dans cette aventure ! »

– Le 4L n’a pas besoin de promotion, elle se fait naturellement entre étudiants ?
Jean-Jacques Rey : « Quand ils rentrent de leur périple, ils en parlent entre eux, racontent leur aventure avec des étoiles pleins les yeux. La communication se fait d’elle même. Leur enthousiasme est tel que nous n’avons pas ou peu de promotion à assurer. Nous la faisons au niveau du départ en mettant en avant la Ville qui nous accueille, Biarritz en l’occurrence, et le pays qui nous accueille les bras ouverts : le Maroc. »

– La 4L semble être une voiture indestructible ?
Jean-Jacques Rey : « Chaque année, je rajeunis d’une année donc, l’avenir est devant moi. Cette voiture m’inquiétait il y a une dizaine d’années. Au fur et à mesure que nous avançons dans le temps, les 4L foisonnent. Ils se les vendent entre eux, les entretiennent en famille ou la font préparer par des mécanos pour qu’elles restent fiable. La 4L a été construite en million d’exemplaires en son temps, elle est – pour l’instant – toujours d’actualité. »

– Sur les douze jours de cette épreuve, qu’elle est ta moyenne de sommeil, c’est une telle responsabilité ?
Jean-Jacques Rey : « Je tourne sur trois-quatre heures et cela me suffit amplement. Au Maroc, le soleil, la chaleur dans la journée font du bien. C’est usant sur le plan psychique mais le physique est peu sollicité. »

– Combien de bénévoles entourent les concurrents ?
Jean-Jacques Rey : « Nous  frisons les 300 bénévoles cette année et dès notre arrivée au Maroc, nous atteindrons les 450 avec toute la logistique restauration, sécuritaire et autres. »

– Des jeunes vont pouvoir en avril prochain découvrir l’Argentine avec la 1ère édition de Argentina Trophy, où en es-tu sur ce plan ?
Jean-Jacques Rey : « Argentina Trophy sera effectivement la 1ère édition et se disputera après Roses des Andes. Sur les traces du Dakar, nous allons emmener des jeunes étudiants qui vont découvrir ce pays de l’Amérique du Sud. Nous avons stoppé les engagements à 70 voitures soit 140 jeunes, nous l’ouvrirons plus grandement en 2018. Désertours a besoin aussi de marques là-bas même si, avec Roses des Andes dont ce sera la 4ème édition cette année, nous sommes bien implantés. »

– Quelles autres idées trottent dans les têtes de la famille Rey ?
Jean-Jacques Rey : « Nous ne pouvons pas encore en parler, nous travaillons sur de la nouveauté et nous serons en mesure de vous dévoiler nos prochaines aventures dans un avenir proche ! »

Propos recueillis par Marie-France Estenave à Biarritz,

PUBLICITÉ