Le patron du Dakar, Etienne Lavigne est revenu sur l’édition 2017. De la Bolivie au futur tracé, de Sunderland à Peugeot, de la météo au public, il fait le point.
La Bolivie au rendez-vous
Malgré les conditions météo délicates lors du passage du Dakar en Bolivie, Etienne Lavigne a rendu grâce au peuple bolivien pour son accueil chaleureux.
« L’engouement en Bolivie a été incroyable, explique-t-il. Je n’ai pas le souvenir d’une telle marée humaine. Au temps du Paris-Dakar, jamais il n’y a eu un million de personnes au Trocadéro. »
Peu d’abandons
A une journée de la fin, ils sont encore 239 concurrents encore en course sur 317 engagés. Un bilan qui satisfait le patron du rallye. « C’est tant mieux. C’est le fruit d’une élévation du niveau de préparation des pilotes », explique-t-il. « Avec ce genre de Dakar, la préparation physique est indispensable. Le niveau de difficulté du terrain était élevé et les conditions climatiques l’ont été tout autant. Malheureusement, nous avons eu deux belles étapes annulées. Elles étaient de nature à provoquer des abandons et chambouler le classement général. »
Sam Sunderland première !
Depuis le retrait de Marc Coma et Cyril Despres, la course moto est plus ouverte que jamais. KTM reste le maître du Dakar avec sa 16ème victoire consécutive mais aucun pilote ne se détache. Après l’Australien Toby Price, c’est le Britannique Sam Sunderland qui décroche le trophée. « La course moto a connu énormément de rebondissements, détaille Lavigne. En trois participations, Sam Sunderland n’avait jamais terminé le Dakar. Avec Adrien Van Beveren et Xavier de Soultrait, il y a également une nouvelle génération de pilotes qui arrive. Sur ce type de course, l’expérience est indispensable. Elle est en train d’arriver. »
Peugeot a joué le jeu
La course auto nous a tenu en haleine jusqu’à la veille de l’arrivée. Nasser Al-Attiyah trop vite hors course, Peugeot s’est battu tout seul . Mais sans donner de consigne de course, le Lion a maintenu le suspense. « Merci Peugeot, a lancé Lavigne. Ca a été un très beau duel entre Stéphane Peterhansel et Sébastien Loeb. C’était à toi, à moi pendant plusieurs jours. Il n’y a eu aucune consigne de course alors que c’était arrivé par le passé. »
Les copilotes à l’honneur
Si le nouveau système des way point a provoqué quelques remous et mis la pagaille entre Chilecito et San Juan, Etienne Lavigne préfère se féliciter de ce retour aux fondamentaux du rallye. « Le retour de la navigation était attendu par tout le monde. On a vu des concurrents aller moins vite. Le Dakar a remis en valeur les copilotes, des personnages incroyables. Daniel Elena a fait un travail incroyable. Il a lutté avec un vieux renard comme Jean-Paul Cottret. Sans eux, il ne peut pas y avoir de victoire de leurs pilotes. »
La météo fait partie de la course
Entre chaleur extrême, orages et inondations, ce Dakar a joué de bout en bout avec les conditions météo. « J’ai tout connu sur le Dakar en terme de météo », se souvient le patron du Dakar. « Les tempêtes de sable en Afrique. En 2009, la traversée des Andes sous la neige. Le Dakar c’est une course en extérieur. Ces conditions font partie de la compétition. »
Et maintenant ?
Pour sa 40ème édition, le Dakar va-t-il réussir à se renouveler ? De nombreux concurrents attendent avec impatience le parcours de 2018. Depuis deux ans, le rallye est sevré de sable. Si rien ne filtre pour le moment, un retour du Pérou et du Chili est d’actualité. « Nous avons plein d’idées sur le futur, avance Etienne Lavigne. Il faut d’abord rencontrer les représentants des pays. On le fera dès la fin de ce Dakar. Il y a eu des changements politiques dans différents pays. On va rétorquer à la porte de ceux qu’on a déjà traversé comme le Chili ou le Pérou. » A suivre…
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