Au programme des Roses ce mercredi, l’étape d’orientation et ses 167,1km de tracé propices au « jardinage ». Une étape exigeante, où se créent les écarts, même si l’on finit toujours par retrouver son chemin. Demain, les Roses quitteront Merzouga pour rejoindre Tazarine. La dernière étape…
Drôle de sensation de se retrouver seules au milieu du désert, sans un équipage à des kilomètres à la ronde en se posant cette question. A quel moment a-t-on perdu ce fichu cap ?
C’est tout le sel de l’étape dite d’orientation. Une boucle de 167,1km dans les somptueux décors du grand sud marocain où les repères se font rares. Dans cet univers, différents terrains se succèdent, des oueds, du sable, de la piste… Bien déchiffrer le road-book devient plus que jamais indispensable. L’affaire se joue parfois à une centaine de mètres près. Quand on part dans le mauvais sens, on ne s’en rend pas forcément compte tout de suite. Il suffit d’une poignée de kilomètres avalés sur un plateau roulant, et pour rattraper le coup… Une belle séance de ‘jardinage’, ça donne quoi ? Nath’ et Nath’ de l’équipage #203 racontent leur expérience du jour.
« On s’est arrêté au milieu d’un plateau. Il n’y avait personne à des kilomètres à la ronde. On essaie de trouver des repères, la poussière d’une autre voiture. On a fini par faire demi-tour, ne sachant pas trop où on repartait. On a croisé d’autres équipages. On a échangé nos infos. Et on s’est remis sur le bon cap ! » A lecture du classement, les deux Nath’ auront peut-être perdu quelques places au classement. D’autres comme Nathalie et Mercedes (#182) nourrissaient plus d’espoirs : « On a compris qu’il fallait vraiment prendre notre temps. On a avancé cap par cap. On se posait des questions, on prenait le temps d’évaluer, d’observer. Parfois, certaines coupes sont trop risquées. On a suivi à la ligne le road-book et on arrivées avec seulement 200m en plus. Les journées qui ont précédé nous ont beaucoup aidé. »
« Il y a toujours quelqu’un pour s’arrêter »
Le défi Trophée Roses des Sables, la dynamique Rosie a choisi de le relever au guidon d’un quad. Sur ces engins, comme pour les motardes, on endosse la double casquette de pilote et de copilote. Un sacré challenge. Rosie a ses techniques. Elle s’enroule la boussole autour du bras par exemple. Et elle peut compter sur l’aide des Roses. « Il y a toujours quelqu’un pour s’arrêter, faire un petit signe ou tout simplement donner de l’eau, raconte la Québécoise. Aujourd’hui, j’ai crevé deux fois. Et tout de suite, des participantes viennent donner un coup de main. C’est facile de dire que c’est un rallye solidaire. Mais c’est vrai ! »
Même en plein désert, les équipages ne sont jamais vraiment seuls. L’équipe du PC course, installée au bivouac, suit en permanence l’évolution des véhicules sur ses écrans, via un système de géolocalisation. Rien ne lui échappe. Sur la piste, les fameux ‘mécapistes’, reliés en permanence au PC course, interviennent en cas de panne. Des véhicules de médecins sont également répartis sur le tracé. En cas de besoin pour une intervention urgente, un hélicoptère se tient prêt à décoller à tout moment. Une organisation rodée par des années d’expérience, qui dispose des technologies utilisées par les plus grands rallye-raids. Avec cet objectif permanent, assurer la sécurité des Roses.