Ce mardi, les Roses avaient rendez-vous avec les dunes. Après une approche d’une quarantaine de km, elles se sont élancées pour quinze km d’adrénaline pure, à grimper et descendre les montagnes de sable de l’Erg Chebbi, les plus hautes du Maroc. Une expérience unique.
Des mois que le rendez-vous est coché dans un coin de leur tête. L’étape des dunes. Elle suscite l’appréhension bien sûr. Mais aussi l’excitation, le défi ultime. Elle incarne le désert que l’on imagine enfant, assis devant une mappemonde, les yeux rivés sur ce mot magique ‘Sahara’. Des montagnes de sable à perte de vue. De cette montée d’adrénaline, on ressort différent. Fier d’avoir repoussé ses limites, les larmes au coin des yeux.
L’étape est montée crescendo. Avec d’abord une quarantaine de kilomètres de tracé, sur lequel les Roses se sont échauffées avec le passage de quelques dunettes. Certaines ont un peu jardiné. Puis elles ont atteint le CP, synonyme d’entrée dans l’autre dimension. Elles ont écouté attentivement les instructions. Ne pas s’arrêter, surtout avant d’atteindre le sommet d’une dune. Elles ont enclenché la vitesse courte. Parties pour quinze kilomètres en lévitation, avec cette année une nouveauté lors de cette édition, des choix de navigation à effectuer au cœur même des dunes.
« C’est la cerise sur le Sunday »
« C’était comme un sensation de ski hors-piste ou de voile. On est assis mais c’est très physique sur le côté stress, l’attention, la concentration, racontaient Véro et Véro (#40). Le tracé dans les dunes n’était pas balisé tout le long. On a essayé de ne pas suivre les traces. On ne s’est pas arrêté. C’est la spéciale qui nous a fait le plus kiffer ! Il y avait une grosse émotion à l’arrivée. Des larmes ? C’était le Niagara ! C’est trop bon. On a envie d’y retourner. » Julie et Clémence (#39), n’ont « rien vu passer ». « C’était super intense. On glissait. On a pris des dévers. Il faut se laisser porter, ne pas trop donner de coups de volant, témoignaient les deux Roses. Avoir confiance. Au moment du passage au sommet d’une dune, c’est hyper impressionnant. »
Nadia et Christine (#26), venue d’un Canada où l’on pas vraiment l’habitude du sable chaud, ont adoré cet univers qui leur était totalement inconnu. « C’était fantastique. C’est l’étape que l’on appréhendait depuis un an et demi, confiait les deux Roses. C’est la cerise sur le Sunday (version québécoise d’une expression française bien connue) ! On est tellement fière quand on réussit. C’est fini, on l’a déjà passée. On prend confiance en nos capacités. On se réalise. » Epatantes.