Loïc Duval au Mans: « Nous disposons d’une marge de progression »

Loïc Duval © DR

Forts d’une victoire aux 6 Heures de Spa-Francorchamps début mai et auteurs du meilleur chrono à la Journée Test, Loïc Duval et ses acolytes de l’Audi R18 #8, Lucas di Grassi et Oliver Jarvis, abordent les 24 Heures du Mans avec un moral au top.

– Ta voiture a signé le meilleur chrono lors de la Journée Test. À quel point est-ce important ?
Loïc Duval : « Réaliser le meilleur temps de la Journée Test du Mans, en soit, n’est pas très important. Mais nous avons démontré que nous étions dans le match et ça, c’est très positif.

D’autant plus que tout n’est pas encore parfait et nous savons que nous disposons encore d’une marge de progression. Le seul petit bémol vient des ennuis mécaniques rencontrés par la #7. Mais le problème a été ciblé et compris.

– Votre victoire aux 6 Heures de Spa-Francorchamps, début mai, est tombée à point nommé, n’est-ce pas ?
Loïc Duval : « C’est la première victoire du trio que Lucas [di Grassi], Olly [Jarvis] et moi formons, et il n’y a rien de mieux pour souder un équipage. Nous nous faisons de plus en plus confiance. L’an passé, nous sommes montés en puissance et avons signé une deuxième partie de saison très réussie, sans connaître le moindre incident. Ce succès est mérité dans le sens où il récompense les performances qui ont été les nôtres ces derniers mois. »

– À quel genre de course t’attends-tu aux 24 Heures du Mans ?
Loïc Duval : « Je suis persuadé que nous allons vivre une édition des 24 Heures du Mans aussi riche en suspense que le duel Audi-Peugeot de 2011, sauf que ce sera une bataille à trois ! Dans un but d’améliorer les performances, les constructeurs repoussent toujours plus les limites de la technologie. Sera-t-il pour autant préférable de jouer la carte de la prudence ? Je ne le pense pas. Celui qui gagnera aura roulé à fond sans rencontrer de souci. »

– Que réponds-tu à tes équipiers lorsqu’ils te demandent ce que cela fait de gagner les 24 Heures du Mans ?
Loïc Duval : « Gagner Le Mans procure des émotions très fortes, limite magiques. J’ai juste un regret, c’est que ce jour-là en 2013, il y avait quelque chose de bien plus important que notre victoire, à savoir le décès d’Allan Simonsen. Nous avons respecté sa mémoire, il le fallait. J’aimerais gagner à nouveau en ayant l’esprit libre pour pouvoir laisser exploser ma joie. »

– Que penses-tu de l’installation du dispositif ‘SAFER Barrier’ dans la nouvelle Portion ?
Loïc Duval : « Les aménagements apportés au virage Corvette sont clairement bénéfiques, sans pour autant dénaturer le circuit, ce qui est une excellente chose. Je préfère largement ce système aux étendues goudronnées que l’on peut voir ailleurs, comme au Tertre Rouge, et qui pardonnent l’erreur. Là, le dispositif SAFER Barrier n’enlève rien au défi. »

– Vas-tu être le préposé à la pole position lors des qualifications ?
Loïc Duval : « Signer la pole position au Mans est toujours une sensation agréable pour l’intéressé. Ce fut mon cas en 2013. Sur notre voiture, c’est le pilote qui se sentira le plus en confiance le jour J qui s’y attellera. Mais les qualifications sont pour nous davantage des séances de travail en vue de la course. La pole, ce n’est pas si important. »

– En quoi Le Mans est-elle une épreuve particulière pour toi ?
Loïc Duval : « J’ai fait mes débuts en karting au Mans, sur le circuit Alain Prost, et effectué mes premiers tours de roues en monoplace sur le Bugatti, où je reste d’ailleurs invaincu ! C’est une épreuve sur laquelle toute ma famille se rend. Durant la semaine, j’aime bien passer un peu de temps avec eux. Ils sont ce que j’ai de plus cher et me permettent de sortir un peu la tête de la course. Cette semaine est mentalement épuisante et il faut savoir s’évader un peu. Je ne serai d’ailleurs pas le seul membre de la famille actif cette année puisque ma femme Gaëlle sera, avec Elysia, la compagne de Romain Dumas, marraine du Pavillon des Femmes. »

– As-tu des rituels sur les week-ends de course ?
Loïc Duval : « Depuis que je suis tout gamin, j’enfile toujours ma chaussure gauche avant la droite, pareil pour les gants. Aujourd’hui d’ailleurs, quand je mets les chaussures de mes enfants, je fais de même. Lorsque je cours en monoplace, je monte également toujours du côté gauche, mais c’est plus une habitude gardée du karting. »

– Comment gères-tu le sommeil durant cette semaine ?
Loïc Duval : « Je dors toujours à l’hôtel hormis, bien évidemment, la nuit de samedi à dimanche durant la course. J’essaie de me reposer au maximum et le ‘doc’ qui nous suit nous soumet à un régime particulier pour essayer de combler tous les manques possibles. »

Communiqué,

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