La 4ème étape du Rallye du Maroc possédait tous les ingrédients pour faire trébucher les plus inattentifs. C’était également la plus longue étape de la semaine avec 376 km à parcourir dont 319 km en secteur sélectif.
Le pilote du Toyota Land Cruiser de chez Auto Body raconte sa journée : « Nous connaissions bien le début de la spéciale pour l’avoir parcouru avec le Dakar !
C’était une spéciale assez roulante, cassante aussi avec quelques saignées et des pierres. Nous sommes descendus ensuite dans un grand oued sablonneux qui nous a emmenés jusqu’à Merzouga où se trouvait le contrôle de passage 1. Nous avons traversé l’un des plus beaux ergs du Maroc du nord presque jusqu’au sud. Avec Jean-Pierre, nous nous sommes arrêtés pour dégonfler nos pneus pour franchir les dunes. Par manque de chance, nous avons démarré alors que le camion MAN de Steven Rotsaert déboula. Ce fut chaud entre nous au point de s’être frôlé ! C’est passé très près ! J’ai pris une option, lui une autre mais il a du changer d’avis en cours de réflexion et nous nous sommes retrouvés sur une des crêtes de dunes côte à côte. Plus de peur que mal ! Nous l’avons doublé et je me suis enfui pour éviter tout choc… »
Arès cette chaleur, Christian et Jean-Pierre sont sortis du cordon de dunes sans souci majeur, se contentant de s’arrêter pour regonfler les pneus et continuer leur parcours. « Nous n’avons plus revu le camion. Une erreur de navigation sur 5 kilomètres, rien de bien méchant : ça va, ça vient ! Sans quoi, la journée fut relativement satisfaisante. »
Lavieille et Garcin se classent 3ème de la spéciale la plus longue du rallye (319 km) et conservent l’avantage au général avec une avance de 28 minutes non plus sur le MAN mais sur le Renault Truck de Gerrit Huzint.
En cette fin de rallye et avant tirer le bilan , Christian retient : « Les réglages effectués sur les amortisseurs se veulent positifs, la voiture va bien et Jean-Pierre réalise chaque jour une navigation parfaite. Depuis le début du rallye, aucun problème mécanique, seule une crevaison au début de l’étape 2 nous a arrêtés. »
Dernière étape demain vendredi longue de 275 kilomètres avec un secteur sélectif de 230 km. Concentration et vigilance sont les maîtres mots de Christian et Jean-Pierre… Même si le tracé ne présente pas de difficulté majeure, la navigation y sera importante.