Dakar Ricky Brabec : « Gagner n’est pas si simple »

À seulement 32 ans, Ricky Brabec est déjà l’aîné du Monster Energy Honda Team qui compte parmi ses membres quelques-uns des plus grands favoris du Dakar. Fils de parents coureurs cyclistes, le Californien a passé de nombreuses années à concourir avec succès en BMX avant de se tourner vers le tout-terrain, où il a remporté des victoires lors des épreuves les plus prestigieuses des Etats-Unis : Baja 500, Baja 1000 et Vegas to Reno. Il a également remporté les trois plus grands titres des courses dans le désert : AMA Hare & Hound, Best in the Desert et SCORE International. L’immense talent et le potentiel de Ricky ont attiré l’attention du HRC qui l’a invité à participer à l’Abu Dhabi Desert Challenge en 2015. Y décrochant une impressionnante cinquième place il s’est alors lancé tête la première dans le monde du rallye-raid. Promu officiel Honda avant le Dakar 2016, il a confirmé ses capacités avec une prometteuse neuvième place au classement général. Une première victoire d’étape a suivi en 2017, mais ce n’est qu’en 2020 -après une série frustrante de trois abandons consécutifs- que Ricky a rassemblé les pièces du puzzle pour devenir le premier Américain à remporter le Dakar.

En plus de se faire une place dans les livres d’histoire, il a également offert à Honda une victoire qui échappait à la marque japonaise depuis une trentaine d’années. Ricky est aujourd’hui prêt à tout pour décrocher un second trophée sur le Dakar. En 2021, la victoire était proche. Mais l’Américain a perdu du temps en début de course et a dû se contenter de la deuxième place derrière Kevin Benavides. L’histoire s’est répétée en 2022, avec des problèmes de navigation lors de la première étape qui l’ont mis hors course. En 2023, il a chuté lors de la troisième étape, évitant heureusement toute blessure grave. Ricky dit souvent que tout ce qui n’est pas une victoire est inacceptable, mais il concède qu’il est extrêmement difficile de conquérir le Dakar. Cette année, il a connu une saison mitigée dans le championnat du monde de rallye-raid, avec des top 10 à Abu Dhabi et au Mexique, un podium en Argentine, mais un abandon sur problème mécanique au Maroc.

Il estime également que le nouveau système de primes doit être affiné afin de ne pas trop avantager les pilotes débutants. Quoi qu’il en soit, Brabec est déterminé à aider Honda à rétablir sa suprématie sur le groupe KTM. Avec des pilotes comme Pablo Quintanilla, Adrien Van Beveren, Nacho Cornejo et le vieux copain et rival de Ricky, Skyler Howes, l’armada rouge a certainement la puissance de feu nécessaire pour décrocher l’or en Arabie Saoudite.

« Je cours depuis longtemps. Au lycée, je suivais le Dakar, mais je ne pensais pas pouvoir y participer un jour. Comment peut-on faire cela ? Mais j’ai participé à mon premier rallye-raid international en 2015, puis à mon premier Dakar en 2016, et je n’ai depuis jamais cessé. 2024 sera mon neuvième. Je travaille avec Honda depuis le début de ma carrière en tant que pilote professionnel. Je dispose de tous les outils pour réussir. Je suis le plus ancien de l’équipe, à l’exception de mon mécanicien Carlos. C’est comme si j’étais chez moi, c’est appréciable. Le Dakar est une course à part, un événement prestigieux. Je pense toujours que c’est une épreuve personnelle, la plus importante de toutes. C’est ce pour quoi je travaille toute l’année. Tout ce qui n’est pas une victoire n’est pas envisageable, mais il faut pourtant savoir accepter parfois l’inacceptable. Gagner n’est pas si simple. Il est évident que terminer une manche du championnat du monde est difficile. Finir le Dakar devrait donc être une victoire en soi, mais gagner est un bonus, c’est spécial. En 2024, il semblerait que nous nous rapprochions de ce que nous avons connu la première année. J’aime bien ce terrain. Le programme s’annonce à nouveau chargé, on nous tient en haleine, c’est certain ! »

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