
À l’occasion de la 93è édition des 24 Heures du Mans, l’Alpine A424 Hypercar portera les espoirs du constructeur français face à une concurrence relevée. Après une première saison d’apprentissage en Championnat du Monde d’Endurance FIA WEC, Alpine revient dans la Sarthe avec des ambitions renforcées. Décryptage d’une voiture qui conjugue style et technologie.
L’Alpine A424 était dévoilée pour la première fois sous la forme du concept A424_β lors de l’édition du Centenaire des 24 Heures du Mans. Dès les premiers essais, le prototype allait évoluer vers sa version définitive, tout en affirmant une identité visuelle forte, façonnée par les équipes d’Antony Villain, directeur du design Alpine, et Raphaël Linari, responsable design extérieur et racing.
Cette Hypercar tire son inspiration du concept-car Alpenglow, avec une carrosserie épurée et des lignes tendues. La face avant est marquée par une signature lumineuse futuriste qui préfigure les modèles de série Alpine, tandis que l’arrière laisse apparaître deux grands A fléchés, totems visuels bien connus de la marque. Le motif triangulaire, clin d’œil aux flocons alpins, structure les dérives et l’aileron arrière.
Une architecture technique pensée pour la performance
Sous cette carrosserie se cache une mécanique de haute précision. Le châssis est conçu en collaboration avec Oreca, l’un des noms les plus respectés de l’endurance. Il repose sur une coque en carbone et nid d’abeille. Cela permet de combiner légèreté et rigidité.
Au cœur de l’Alpine A424, un V6 monoturbo de 3,4 litres, calé à 95°, développe jusqu’à 675 chevaux, selon la Balance de performance (BoP) en vigueur. Ce moteur est couplé à un système hybride Bosch standard, capable d’apporter un surcroît de puissance électrique (nous retrouvons ce même système sur les Hypercars de BMW, Cadillac et Porsche, NDLR). L’ensemble est géré par un système électronique Magneti Marelli, gage de fiabilité et de précision.
Des ambitions renforcées pour les 24 Heures du Mans
Lancée en compétition en 2024, l’Alpine A424 a connu une saison d’apprentissage. Comme le souligne Bruno Famin, directeur d’Alpine Sport : « En fin de saison, nous étions en mesure de nous battre pour le podium, ce qui a été une vraie satisfaction. Avec la règlementation Hypercar, la performance se cache dans des détails qu’il nous faut continuer à identifier et à perfectionner. La constance de la performance et l’optimisation de l’utilisation des pneumatiques Michelin sur la durée d’une course sont des points-clés. Nous savons qu’il nous reste énormément de travail, dans tous les domaines, et ce dans un environnement qui est encore plus concurrentiel cette saison. Continuer notre progression est notre objectif premier. »
Michel Jamin,