
Pascal Thomasse ne fait pas l’âge qu’il met en avant : 70 ans ! Sa dégaine légère et souple, son enthousiasme dans tout ce qu’il entame sans parler de sa participation au Dakar qui le booste comme un débutant ! Sa vie depuis une quinzaine d’année s’articule aussi sur l’Ile Maurice où il s’est installé, une des raisons de sa forme olympique entretenue par le golf.
Avant de rejoindre l’Arabie Saoudite pour son 22è Dakar, Pascal annonce avec conviction : « c’est mon dernier ! » On pourrait penser – c’est le cas de bien des compétiteurs – qu’il y reviendra mais, sa décision mûrement réfléchie ne le fera plus fléchir. Pascal Thomasse attaché au MD Rallye, équipe familiale des Morel va tenter sur cette édition de gommer les 8 courroies cassées l’an dernier.
L’Optimus sur lequel il a souvent milité pour son développement n’a plus de secret pour lui, raison pour laquelle il croise les doigts pour sa dernière partition. Avec Arnold Brucy (fils de Jean), l’objectif avoué de terminer dans le top 15-20, ne leur déplaira pas : « Cela me permettrait aussi de sortir par la grande porte, au bon moment ! » insiste le pilote du Buggy #243. Un indice, son Optimus eVO 5 sera reconnaissable parmi les 13 machines alignées par le concepteur-préparateur normand. La décoration soignée et pensée s’est drapée des quatre couleurs de son île d’adoption. Dans cette coloration, l’engin se démarque et sera identifiable au milieu d’un parterre de T1 Ultimate (2 roues motrices) fourmillant.
« Comme tout compétiteur quand on s’élance dans n’importe quelle discipline, tous les rêves sont permis. « Viser le top 10 est de la folie en raison de la teneur du plateau mais, j’ai la même motivation qu’au départ de mon premier Dakar. Suis à bloc. Après avoir trouvé le financement nécessaire (Necker Finance, son partenaire) pour cette dernière participation, je n’ai plus qu’à me concentrer sur la course et le résultat entre les 15è et 20è places me conviendrait. Il se passe tellement de choses sur le Dakar que tout est réalisable… »
Pascal tire un grand coup de chapeau aussi au Directeur du Dakar David Castera qui parvient chaque année à emmener son troupeau vers des endroits impossibles : « et, dans ce monde réglementé et aseptisé, nous en ressortons grandis après avoir pris du plaisir ! »