Ricky Brabec participe en 2025 à son 10ème Dakar, en tant que champion en titre dans la catégorie très compétitive des motos.
Il y a cinq ans, Ricky est devenu le tout premier vainqueur américain du Dakar, quelques heures avant que Casey Currie et Sean Berriman ne s’imposent également dans la classe SSV.
Né de parents coureurs cyclistes, Ricky s’est mis au BMX à l’âge de cinq ans. Il a ensuite essayé le motocross, mais il s’est vite rendu compte qu’il était plus doué pour les courses dans le désert. Grandir tout près du désert de Mojave, dans la ville de Hesperia, l’a sans doute influencé.
Après avoir signé avec THR Motorsports en 2011, Ricky a décidé de s’atteler à la tâche en se concentrant sur sa carrière de pilote. Son investissement a rapidement porté ses fruits ; en 2014, il a remporté la San Felipe 250, la Baja 500, la Baja 1000 et la Vegas to Reno.
Début 2015, la légende américaine du tout-terrain Quinn Cody l’a appelé pour lui demander s’il serait intéressé d’essayer le rallye-raid. Ricky a terminé cinquième lors de son tout premier événement, l’Abu Dhabi Desert Challenge, ce qui lui a valu un contrat d’usine avec Honda pour le Dakar 2016. Il fait, depuis, partie de l’équipe HRC, et en 2020, il est devenu le premier motard à gagner le Dakar sur une Honda depuis Gilles Lalay en 1989.
Sa compagne, Sara Price, a fait son premier Dakar l’année dernière (4ème en SSV) et elle est prête, elle aussi, à briller en 2025.
Ricky vise également, en 2025, la couronne de Champion du Monde W2RC. Le Californien a manqué deux manches du championnat cette année (Honda ne s’est pas rendu à Abu Dhabi, et des obligations de sponsors l’ont empêché de s’aligner au Portugal), mais il a tout de même terminé quatrième du classement général grâce à ses victoires au Dakar et au Desafio Ruta 40.
Brabec était en lice pour le titre mondial lors du Rallye du Maroc, qui clôturait la saison, mais il a subi un violent choc à la jambe droite lors de la première étape et a dû abandonner.
AMBITIONS 2025
Ricky Brabec : « Mon genou et mes ligaments sont remis à 100%, ce qui était le plus préoccupant après ma chute au Maroc. C’est dommage que cette blessure ne m’ait pas permis de continuer le rallye, mais ce n’est pas grand-chose comparé à une prothèse de genou ou à des lésions ligamentaires. Le problème, c’est que cela affecte mon entraînement. Il y a tout de même d’autres choses que je peux faire en dehors de la moto. Peut-être que c’est mieux comme ça. Parfois, nous nous entraînons tellement dur quand nous sommes à 100%, que lorsque le Dakar démarre, nous sommes déjà fatigués. J’ai été très satisfait de mon pilotage l’année dernière. J’étais tombé lors du Dakar 2023, et je voulais prendre ma revanche. Notre nouvelle moto est super, très confortable et agréable à piloter. J’ai aussi l’impression que le parcours du Dakar 2024 était beaucoup mieux adapté à mon style de pilotage, c’était un vrai parcours tout-terrain.
« Tout le monde me demande où l’on s’entraîne, s’il n’y a que des dunes… Mais nous ne passons pas deux semaines dans le sable. C’est vraiment cool de pouvoir passer des rochers aux dunes, des lits de rivières aux pistes plus rapides. J’aime avoir cette variété de terrains dans la même journée. Et l’endroit où je vis et où je m’entraîne chaque semaine est aussi comme ça, un mélange de tout. Obtenir une première victoire sur le Dakar ou même un podium n’est pas facile, certains pensaient qu’on a eu de la chance. En obtenir une deuxième est encore plus ardu. Alors en obtenir trois, ça ne sera certainement pas simple, surtout après avoir gagné en 2024. On a une cible dans le dos et tout le monde veut me battre. Répéter ce que j’ai fait en 2024 et obtenir trois victoires serait vraiment génial. En 2025, je veux décrocher le titre W2RC et participer à toutes les épreuves. »