Les têtes d’affiche vues lors de la première manche du championnat à Santerre, absentes, on s’attendait à de belles joutes entre outsiders pour cette 17ème édition de l’Orléanais disputée le week-end dernier. Et on ne fut pas déçu avec des changements de leaders non-stop, voire jusqu’aux ultimes tours.
Le redoutable circuit de la Grémuse à Olivet près d’Orléans où les militaires du 12ème régiment de Cuirassiers testent régulièrement leurs chars présente toujours un tracé de 4 km très cassant. Avec les pluies des semaines qui ont précédé la course on s’attendait au pire, mais fort heureusement il n’en fut rien grâce notamment au travail effectué en amont par les organisateurs, l’ASA du Loiret. Il était clair que l’on n’allait pas être perturbé par la poussière d’autant qu’une belle averse nocturne entre le samedi et le dimanche rafraîchissait de nouveau la piste, une piste sableuse certes, mais très creusée dans le sous-bois et dans les courbes, c’est à dire sur 30% du déroulé. Voilà pour le décor, de quoi éprouver durement les pilotes et les vingt-sept machines engagées.
Dès les essais qualificatifs, un rythme effréné était donné par une meute de SSV déchaînés ! Si la pôle revenait en 3 »36 au MMP Canam de Darroux-Favre, les quatre suivants se tenaient en moins de cinq secondes ! Mieux, les dix premiers de la grille passaient en dessous de la barre des 4 minutes. Du jamais vu ! Seconds aux 6 heures de Santerre, les Gilissen sur leur Canam X3 signaient en revanche un médiocre 21e temps. Euvrard-Kielwasser hissait néanmoins leur Fouquet Porsche au 4ème rang en 3’39, alors que le second buggy, le Sadev Twingo de Lecouflet-Questier pointait seulement 14ème.
En 2 roues motrices, le proto 4L Moncé des Boucard et Sellier prenait facilement l’avantage sur la Cox de Masson-Learmans, d’entrée mal en point.
Côté des 4×4, Esquieu-Debuisme sur leur Toyota justifiaient leur statut de favoris.
Trois heures de chauffe !
Samedi 13h 15, le soleil donne et c’est parti pour trois heures d’endurance… non, de sprint ! Car chaud devant et ce, dès le premier virage avec un gros clash : la première ligne s’accroche, Benjamin Favre éjectant involontairement Geoffrey Fleouter de la corde et du circuit en une série de tonneaux. Le Polaris détruit, c’est l’abandon immédiat et le collège des commissaires sanctionnera de 5 tours la manœuvre de Favre qui de 5e se retrouvera ainsi 14ème au final non sans avoir signé le meilleur temps en course en 3’41.
Trois leaders vont alors en découdre. Tout d’abord Darroux-Favre, puis un chassé-croisé entre le Fouquet d’Euvrard-Kielwasser et le Canam de Locmane-Fourmaux qui aura le dernier mot. Derrière, hautes luttes pour monter sur la ‘boîte’ qui verra les deux Canam du Mercier Racing de Destringuez-Ceccaldi-Roche et des Hanot dans l’ordre sous les damiers. Le Fouquet échouera quant à lui aux pieds du podium.
En 2 roues motrices, la Cox de Masson-Learmans-Coquereau malade de ses transmission termine au dernier rang scratch, laissant les honneurs de la classe au 4L Moncé des Boucard et Sellier (19ème).
Gros soucis également pour Esquieu-Debuisme en 4×4 qui offrent la victoire à un autre Toyota, celui de Fay-Contreras-Canet (17ème).
Jour de gloire pour Destringuez, Ceccaldi et Roche
On prend les mêmes et on recommence, cette fois sur 6 heures en ce dimanche ensoleillé.
Devant c’est encore parti très vite : avec les vainqueurs de la veille d’abord, talonnés par Locmane-Fourmaux, Moutinho-Dupouy et les incontournables Darroux-Favre une nouvelle fois crédités du meilleur temps en course en 3’40, avant que le Canam X3 d’Olivet et des Couillet coiffe ce beau monde en menant la danse durant près de quatre heures durant. Euvrard-Kielwasseur ayant déclaré forfait, il n’y a plus que le Fouquet Porsche des Beheregaray pour contrer les SSV, mais à bonne distance.
Coup de théâtre dans les derniers kilomètres, Locmane-Fourmaux qui se dirigeaient vers le sacre, crèvent et concèdent les lauriers promis au trio Destringuez-Ceccaldi-Roche qui n’en demandaient pas autant pour seulement 3’24 ! Belle ‘remontada’ par ailleurs des Gilissen qui du fond du classement parviennent à accrocher le bronze sauvant ainsi un week-end mal entamé.
Côté des 2 roues motrices, la Cox de Masson vite contrainte à jeter l’éponge permet à Boucard-Sellier de marquer leurs noms sur les tablettes.
Enfin, c’est le Land Rover d’Aubert-Remoussin (14ème scratch avec 60 tours) qui mate les Toyota et la vaillante Lada Niva de l’équipage novice composé d’Antoine Caniacet et Richard Hecquet.
Prochain rendez-vous du 13 au 15 septembre pour les 24 Heures de France sur le circuit de Fontaine-Fourches (77)… en espérant bien sûr y revoir tous les acteurs de ce début de saison.
Les podiums des 3 Heures
T3 : 1-Locmane/Fourmaux (44 trs), 2-Destringuez/Ceccaldi/Roche (43 trs), 3-Hanot/Hanot/Hanot (42 trs)
T1A : 1-Euvrard/Kielwasser (41 trs), 2-Beheregaray/Beheregaray (38 trs), 3-Lecouflet/Questier (37 trs)
2 roues motrices : 1-Boucard/Boucard/Sellier (31 trs), 2-Masson/Coquereau/Learmans (21 trs)
4×4 : 1-Fay/Contreras/Cannet (33 trs), 2-Aubert/Remoussin (33 trs), 3-Esquieu/Debuisme (25 trs)
Les podiums des 6 Heures
T3 : 1-Destringuez/Ceccaldi/Roche (81 trs), 2-Locman/Fourmaux (à 3’24’’), 3-Gilissen/Gilissen (79 trs)
T1A : 1-Beheregaray/Beheregaray (68 trs), 2-Cossus/Quinet/Vanlauwe (63 trs), 3-Jiquel/Derbecq/Venthenat (60 trs)
2 roues motrices : 1-Boucard/Boucard/Sellier (53 trs)
4×4 : 1-Aubert/Remoussin (60 trs), 2-Esquieu/Debuisme (45 trs), 3-Caniac/Hequet (36 trs)
Jean-Jacques Deverly,
Photos : Jacques Devisme