Makit – Makit : 477 km – Liaison : 92 km – SS : 385 km – Liaison : 0 km
Après la première journée de repos à Kashgar, le rallye se poursuit avec la quatrième étape, une nouvelle étape en boucle autour de Makit. S’étendant sur 385 km, la SS4 est considérée comme l’étape la plus longue et la plus difficile du Taklimakan Rally 2023.
Depuis le point de départ, l’étape commence par traverser des étendues de fesh-fesh avant de se poursuivre au cœur du désert du Taklimakan et se terminer juste devant le bivouac. La seconde moitié de cette étape spéciale propose un itinéraire inédit qui présente une zone de hautes dunes continûment surmontées de pics de sable et une zone de sable mou. L’étape se caractérise par son imprévisibilité et le risque pour les véhicules d’être piégés dans le sable. Les concurrents se doivent d’être parfaitement préparés pour affronter cette étape.
Zhang Guoyu et Oriol Mena sont les premiers à arriver au bivouac, suivis par Liu Yangui et Chen Feng en BJ40, puis de Tao Yongming et Wang Jirong en JJ3. Selon Zhang Guoyu, « nous avons rattrapé la première voiture dans le PC1 (170 km), et dès lors, nous avons ouvert la route. À cause de la tempête de sable et de la pluie d’hier, il n’y a plus de piste définie que l’on pourrait suivre et nous devons déterminer la route à suivre par nous-mêmes. La dernière moitié de l’étape est très difficile, nous avons ralenti pour ne pas faire d’erreur. Je suis heureux d’avoir remporté cette étape. »
Liu Yangui a ajouté : « Plus de la moitié de l’étape spéciale d’aujourd’hui est constituée de dunes. Nous nous y sommes retrouvés piégés à deux reprises et avons réussi à en sortir. Ensuite, dans la zone de sable mou, nous avons senti que la pression des pneus était un peu élevée et nous nous sommes arrêtés à deux reprises pour relâcher de l’air. Heureusement, nous n’avons pas eu de problèmes mécaniques majeurs et nous espérons pouvoir garder ce rythme jusqu’à la fin du rallye. »
D’autres équipes n’ont pas eu cette chance. Zhang Tianhua de Bayi Steel a terminé cette étape relativement épuisé : « Nous avons passé près de dix heures dans cette étape, avec des températures élevées et piégés dans les dunes de sable mou. Nous avons été bloqués, sans autre choix que de creuser dans le sable. Cela prend tellement de temps, sans que je puisse pourtant me consoler en me demandant ce qui me pousse à participer à ce rallye. J’ai eu l’impression de quasiment mourir au cours de l’étape. La dune a ses propres règles, et si vous ne le croyez pas, venez tester par vous-mêmes. »
À déjà 20h30, parmi les 95 voitures de course parties le matin dès 7h30, seules 54 étaient arrivées au bivouac. La nuit sera courte et éprouvante pour les voitures encore bloquées dans l’étape, mais aussi pour les techniciens qui doivent réparer des véhicules venant de surmonter l’épreuve aussi brutale que longue de cette étape spéciale.
Du côté des motos, les pilotes enchaîneront avec leur deuxième journée de repos et passeront cette étape. La cinquième étape marquera le deuxième transfert de bivouac : le Taklimakan Rally fera ses adieux à Kashgar pour se diriger vers Hotan.