ROSCAR GT Challenge, meeting estival et courses disputées à Dijon-Prenois

L’avantage considérable du format du Roscar GT Challenge réside notamment dans l’opportunité de participer à de nombreuses séances de roulage libre. Les pilotes ont ainsi le temps de prendre en mains leur voiture, les coachs peuvent prendre le temps de prodiguer leurs conseils, et ensemble, ils ont l’opportunité de mettre en application leurs échanges.

Une formule qui tient la route pour allier plaisir et pilotage, dans un environnement professionnel et sérieux tout en restant convivial et abordable.

A Dijon-Prenois, alors que les participants au Roscar GT Challenge avaient dû affronter la pluie, le vent, le froid et même la neige en avril dernier, c’est d’une piste ensoleillée et sèche qu’ils ont pu profiter tout au long du week-end pour le cinquantenaire du circuit bourguignon.

Une soixantaine de voitures participait aux roulages, pendant qu’une quinzaine était engagée pour l’avant-dernière manche du Roscar 2022.

Suite à un accident en roulage entre la #28 de George Canas et la #12 de Gérard Derrien et Philippe Lacroix, ces derniers sont contraints de plier bagage avec une Solution F très endommagée. On ne retrouvera le duo que l’année prochaine.

Les équipes du team 911 Impact font une nouvelle fois fait preuve de beau travail et d’efficacité et réparent la #28 pour qu’elle puisse prendre part aux courses.

Nous faisons connaissance avec un nouveau venu Patrick Pelletier en R2 qui va largement participer aux batailles en piste et monter sur les podiums. Forfait de la #31 de Florian Rias qui partage le volant de Cyril Labe ce week-end dans la #54 et nous sommes ravis de revoir Marc-Edouard Crassaerts aux côtés de Romain Walheer dans la Cayman GT4, ainsi que Rémy Kirchdoerffer et Jonathan Cochet avec la Ferrari Bleu Pozzi. Accidentée au Paul Ricard, la F-488 n’avait pu revenir sur le Roscar sur les deux derniers meetings.

Qualifications
C’est désormais rentré dans les habitudes, les pilotes du Roscar effectuent une séance qualificative en deux temps : dix minutes pour le pilote A qui fixera la place de sa voiture sur la grille de départ de la course 1 et dix minutes pour le pilote B qui place la voiture sur la grille de la course 2.

Karl Vandewoestyne (R1) s’illustre devant Patrick Pelletier (R2) et Alexis Berthet pour fixer la grille de départ de la course 1. Lors de la seconde partie de qualif qui figera la grille de la deuxième course, Jonathan Cochet prend l’avantage, devant Jos Jansen et Michel Mitieus. Les courses s’annoncent d’ores et déjà serrées.

Course 1
La Porsche #35 pilotée par Karl Vandewoestyne part en tête. Le jeune pilote a bien l’intention de reprendre la tête du championnat qu’il avait laissé filer à Nogaro au bénéfice de Georges Canas (R2). Mais quelques points seulement les séparent, il faut jouer franc, clair et proprement pour reprendre le lead. La lutte ne sera toutefois pas de tout repos, et les batailles seront belles entre les deux Ferrari 488 et les Porsche 911 Cup de Jos Jansen le duo Karl Vandewoestyne et Michel Mitieus, mais aussi la #20 de Patrick Pelletier, qui vient jouer les trouble-fêtes.

Plusieurs pénalités pour dépassements de la ligne de course seront infligées durant l’épreuve. Alors que la fenêtre d’ouverture des arrêts obligatoires est annoncée, arrêt en piste de la Porsche #54 de Florian Rias, victime d’un problème d’embrayage. La direction de course envoie la voiture de sécurité pendant cinq minutes. A la reprise et après la fermeture de la fenêtre, Jos Jansen est passé en tête et la lutte est sévère entre les deux Porsche #10 et #35. Le Belge remporte la manche, mais se verra pénalisé pour dépassement sous drapeaux jaunes, laissant la victoire sur tapis vert à la #35 de Karl Vandewoestyne et Michel Mitieus. Beau retour en piste de la Ferrari noire et rouge de Patrick Michellier et Alexis Berthet qui s’octroient la 3ème marche du podium.

COURSE 2
Sur la grille départ, Jonathan Cochet en pole position a bien l’intention de prendre le large dès les premiers instants, suivi de près par la #10 de Jos Jansen, la #35 de Michel Mitieus et la #19 de Marc Peraldi. Comme convenu, la bataille est lancée. Mitieus prend l’avantage pour le gain de la 2ème place, mais Jansen ne se laissera pas faire. Au 8ème tour, la #28 de George Canas, très abimée la veille, est un peu fragile et perd des pièces de carrosseries… Il rentrera aux stands bien avant la fenêtre de ravitaillement pour réparer.

Un incident entre la #36 du duo père et fils Hugues et César Vandewoestyne et la Porsche #11 de Jean-Pierre Ancelin et Fréderic Greullet incitera la direction de course à déployer le Full Course Yellow juste avant la mi-course. Cet incident mettra également un terme aux courses des deux voitures, tractées par les équipes de commissaires du circuit.

Après le changement de pilotes, la Ferrari #5 a pris l’avantage et mène la course pendant plusieurs tours avant de se faire dépasser par la #35 alors entre les mains du jeune Karl. Mais à moins de 10 tours de l’arrivée, la Ferrari perd des places… on apprendra par la suite, que ses pilotes avaient beaucoup à faire avec la gestion des pneumatiques. La Porsche Gulf remporte donc la seconde course du week-end, devant la #10 et la Ferrari de Berthet/Michellier.

En R2, Patrick Pelletier prend l’avantage sur la #19 de Ian Bradac et Marc Peraldi et la #28 de Georges Canas.

Vu et entendu dans le paddock
Connaissez-vous le boîtier RACEFLAG ?
Le boîtier RACE Flag a été développé dans le cadre du ROSCAR GT Challenge et de la Ferdinand CUP. Pilote de la Ferdinand Cup, le Belge Luc DEBY trouvait que les informations des commissaires de piste étant primordiales, il était impératif qu’elles soient accessibles même quand le pilote est en pleine concentration.

Il a donc développé durant l’année 2021, un nouveau boîtier installé sur le tableau de bord des voitures, qui informe le pilote en temps réel des informations de la direction de course. Ainsi un drapeau jaune au virage T3 apparaitra sur le boitier, lorsque le pilote arrivera au virage en question. De la même manière, lorsqu’une pénalité est adressée à un pilote, il la reçoit en direct, ou lorsque la piste devient glissante ou dangereuse à un endroit donné, l’information sera diffusée en direct.

Philippe Naniche : Ce système développé et amélioré tout au long de la saison 2022 dans les voitures des concurrents Roscar est vraiment un bel outil. C’est une nouvelle forme de communication, un plus indéniable destiné à augmenter de façon significative la sécurité pour nos pilotes.

Patrick Pelletier Porsche 991 Cup 3.8l #20
est un novice sur le Roscar, mais absolument pas en pilotage. Venu en presque voisin depuis Besançon avec sa Porsche 991 Cup 3,8l en catégorie R2, il a montré dès ses premiers roulages, qu’il maitrisait sa monture. « Je suis content ! Très content. C’était une belle expérience, et le Roscar permettant beaucoup de roulage, je me suis fait plaisir tout au long du week-end. Au final, après avoir signé la 3ème place de la course 1, je remporte la 2ème … et je grimpe sur la première marche du podium au cumul des deux courses. C’est un beau début !! » disait-il avec un grand sourire à l’issue du podium.

Il sera de retour à Magny-Cours c’est sûr, « c’est une bonne formule » ajoutait-il encore.

Alexis Berthet et Patrick Michellier Ferrari 488 #5
vainqueurs de la saison 2021, sont venus revoir leurs collègues et concurrents du Roscar à Dijon.
Retour en bonne et due forme, puisqu’ils montent sur la troisième marche du podium de chacune des deux courses : « C’était des courses difficiles » racontait Alexis. « Il a fallu travailler sérieusement sur la gestion des pneumatiques. Nous nous sommes concentrés sur le gain de la 3e place… et y sommes parvenus. Donc contents de notre retour en piste sur le Roscar. »

Patrick : « Moi je suis ravi d’avoir pu rouler ici dans ces conditions météo vraiment estivales. Le grand beau temps à Dijon fin octobre, c’est tout de même rare. Mais c’est également cette piste chaude qui nous a donné du fil à retordre avec la gestion des pneus. Cela dit, nous sommes ravi d’être 3ème pour notre retour. Nous participons à plusieurs championnats et certaines dates se chevauchent, j’espère que nous pourrons faire les deux l’année prochaine. Nous regarderons attentivement les calendriers, pour optimiser notre organisation.»

Philippe Naniche : « Après la pluie et la neige au printemps dernier sur ce même circuit, nous avons découvert un circuit de Dijon-Prenois dans des conditions vraiment estivales. Nous avons accueilli de nombreux participants avec de très belles autos sur les roulages de vendredi et samedi, et si notre plateau course était moins conséquent, il était de qualité, avec notamment deux Ferrari 488. Les batailles en piste ont une fois de plus montré que les pilotes se font plaisir, se battent pour le podium à l’occasion de ‘joutes’ intenses mais toutefois équilibrées entre des petits groupes de pilotes. »

Ce week-end a également été l’occasion de présenter notre avant-programme du Roscar GT Challenge 2023, avec les plus beaux circuits que nous connaissons déjà comme Magny-Cours, Dijon, le Val de Vienne et le circuit Paul Ricard, mais nous avons également une nouveauté, avec une manche en octobre sur l’Anneau du Rhin, un circuit qui a accueilli cette année entre autre, une manche du WTCR (World Touring Car Cup) la Coupe du Monde FIA de Voitures de Tourisme.

Rendez-vous le week-end du 11 novembre sur le circuit de Nevers Magny-Cours pour la dernière manche de la saison 2022, sans oublier l’Endurance 360 hors championnat qui se tiendra sur le circuit Paul Ricard les 26 et 27 novembre.

Marie-Pierre Dupasquier-Damagnez,

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