Le 79e Grand Prix de Pau fait le plein d’émotions et de spectateurs

Grand prix de Pau ambiance foule diapogp

Durant trois jours, les 6, 7 et 8 mai, le circuit de Pau-ville a repris vie comme à ses plus belles heures, dans le cadre du Pau Motors Festival, un événement inédit tourné vers les nouvelles mobilités, en ville comme sur la piste. Dans les tribunes, derrière les balustres historiques du boulevard des Pyrénées surplombant le tracé ou dans le paddock du parc Tissier et de la SERNAM ouvert au public, les spectateurs sont venus encore plus nombreux qu’auparavant.

Le Pau Motors Festival qui se prolonge jusqu’au Grand Prix de Pau Classic (20, 21 et 22 mai) a déjà franchi, ce week-end, le cap des 100 000 visiteurs. Sur trois jours, 54000 personnes se sont rendues sur le site du Grand Prix pour assister aux compétitions ou arpenter le Village des Mobilités – c’est 30% d’affluence en plus par rapport au dernier Grand Prix organisé dans les rues de Pau, en 2019. 30000 personnes ont participé à la nocturne de samedi soir dans les rues de la cité et 17000 ont été recensées sur les opérations annexes.

Le défi a été relevé et réussi, celui de promouvoir ce nouveau mix énergétique, condition indispensable au changement climatique qui dépend de la baisse des émissions carbone : dans le Village des Mobilités pour informer le public ou sur la piste en présentant un plateau regroupant plusieurs catégories.

Il y avait les monoplaces du championnat de France FFSA de F4 pour les débutants en sport automobile, qui roulaient pour la première fois au monde avec un biocarburant Repsol 100% renouvelable, les Renault Twingo de la Coupe Adour Océan fonctionnant à l’E85 et les deux Coupes du monde FIA des Voitures de tourisme WTCR (65% de carburant bas-carbone dans les moteurs thermiques) et ETCR, 100% électriques.

« C’est un incroyable succès qui dépasse toutes les prévisions, y compris les plus pessimistes qui depuis longtemps, pensaient que l’on ne recommencerait jamais à organiser un Grand Prix », a commenté François Bayrou, maire de Pau et président de l’agglomération Pau-Béarn Pyrénées. « C’est la réussite de l’inventivité d’une manifestation qui mêle tradition et avenir de l’automobile. C’est la preuve qu’une cité comme la nôtre, de taille moyenne mais qui se veut à l’avant-garde des défis environnementaux, peut aller plus loin en créant et en inventant plutôt que d’abandonner à la première difficulté. Tout événement qui facilite l’attention des media, y compris ceux du monde entier, est pour moi un vecteur de développement mais dans cette réussite, il ne faut rien séparer et au contraire tout réunir, comme le Fébus, notre bus fonctionnant à l’hydrogène, et ce Grand Prix tourné vers les nouvelles mobilités. Ce succès donne l’image d’une ville qui a des ambitions. »

Des courses disputées sur la piste, Adrien Tambay brille en ETCR
Côté piste, la 79ème édition du Grand Prix de Pau a été facilement gagnée, dimanche, par Vladislav Lomko. Ce jeune pilote russe de 17 ans qui dispute le Championnat EuroFormula Open, est installé en France depuis plus de trois ans et a donc choisi de courir sous licence française, suite à l’interdiction imposée par la FIA de ne plus courir sous les couleurs de la Russie après l’agression de l’Ukraine.

Dès le départ des 26 tours de course, Lomko a surpris le poleman et vainqueur de la course 1 samedi, Oliver Goethe qui dans sa défense au virage du lycée, perdait encore trois places. De cinquième, le leader du championnat remontait jusqu’à la troisième place derrière Christian Mansell pour sauver son bien.

Lors des deux courses de la Coupe du Monde des Voitures de Tourisme WTCR, les Honda Civic Type-R des Argentins Néstor Girolami et Esteban Guerrieri réussissaient d’abord le doublé en contrôlant assez aisément la Lynk & Co du Cyan Racing d’Yvan Muller (3ème). Victime d’une usure importante de ses pneus, Nathanaël Berthon (Audi RS3 TCR) ne pouvait résister aux deux autres Lynk & Co chinoises de Yann Ehrlacher et Ma QingHua (4ème et 5ème). Le pilote français était même poussé dans le rail à l’épingle du lycée par Mikel Azcona (Hyundai i30 N TCR). En course 2, l’Espagnol causait moins de… dégâts, parti en tête dès l’épingle de la Gare en profitant d’un accrochage dans les premiers mètres de course entre l’autre Hyundai de Norbert Michelisz et la Honda d’Attila Tassi. Azcona résistait jusqu’au bout aux deux Lynk & Co de Santiago Urrutia et MaQingHua mais Yann Ehrlacher devait rendre les armes sur un problème de roulement de roue, laissant la place de meilleur Français à Nathanaël Berthon (4ème) tandis qu’Yvan Muller se contentait, cette fois, de la 6e position entre Guerrieri et Girolami. Au classement de la Coupe du monde WTCR après ce premier rendez-vous, Girolami est en tête avec 49 points devant Guerrieri (42), Azcona (41), Urrutia et Ma (30), Muller (29), Berthon (20) et Ehrlacher (18).

La troisième et dernière manche du championnat de France FFSA de F4 sur le circuit de Pau-ville, dimanche matin, a confirmé les indications de la veille. L’Australien Hugh Barter et le Japonais Souta Arao sont bien les deux hommes forts de ce début de saison 2022, chacun vainqueur d’une course durant ce week-end palois du Pau Motors Festival : la première pour Barter, samedi ; la troisième pour Arao, dimanche. La plus grande régularité de l’Australien (cinquième de la course 2 et deuxième de la course 3) lui a toutefois permis d’accroître son avance au championnat sur le jeune pilote nippon, contraint à l’abandon sur accrochage (contre Barter !), samedi. Hugh Barter compte désormais 108 points et Arao, 73 seulement. Le second enseignement de ce rendez-vous du Pau Grand Prix concerne Alessandro Giusti, auteur de deux podiums (deux fois 3e) et qui s’affirme comme le pilote français le plus en forme du moment. Toujours à l’affût derrière Arao et Barter lors de la course 3, il occupe aussi, avec 65 points, la troisième place au classement général de ce championnat de France FFSA de F4 qui pour la première fois cette saison, utilise un biocarburant Repsol 100% renouvelable. Une première mondiale en sport automobile.

Adrien Tambay débute, cette année, en Coupe du monde FIA des voitures de tourisme 100% électriques ETCR. Habitué des courses sur glace de l’e-Trophée Andros, il s’est rapidement adapté à sa Cupra du team EKS. Adrien a vite pris ses marques pour s’imposer comme le pilote le plus rapide dans son groupe (Fast) et l’emporter dans des Battles serrées, aussi bien en demi-finale qu’en finale devant son équipier plus expérimenté, Tom Blomqvist. L’autre pilote français Jean-Karl Vernay (Hyundai) avait bien entamé ce premier rendez-vous de la saison en ETCR mais il fut disqualifié pour une utilisation de puissance excessive durant son quart de finale vainqueur (erreur de cartographie moteur). La suite de son week-end s’en trouva perturbée.

Dans l’autre groupe (Furious), c’est une autre Cupra EKS qui s’impose, celle du patron lui-même : Mattias Ekström. Le vainqueur 2021 de cette nouvelle catégorie Pure ETCR s’est montré imbattable sur les trois jours de compétition. Au total des points acquis au gré des différentes Battles (40), Adrien Tambay et Ekström se partagent le titre de King of the week-end, à Pau.

Enfin, parmi l’imposant peloton des Renault Twingo (plus de 50 concurrents) de la Twin’Cup Coupe Adour Ocean, Benjamin Faur, Thierry Martinez et Nicolas Labat-Camy se sont partagé les victoires. Par chance, lors de la course 2 en nocturne, le samedi, un spectaculaire carambolage après la courbe rapide devant les stands suite à de l’huile sur la piste, n’a fait aucun blessé.

 

PUBLICITÉ