Après la course unique de Monaco, le 8 mai dernier, le Championnat du Monde ABB FIA Formula E retrouve un rythme devenu habituel cette saison avec deux E-Prix par week-end. Puebla sera le premier des quatre meetings encore prévus jusqu’à la fin du championnat, programmé en août à Berlin (Allemagne), après New-York et Londres, en juillet.
Pour ce grand retour en terre mexicaine, c’est sur un circuit jusqu’alors jamais visité par la discipline que les concurrents vont être réunis. Depuis la saison 2015-2016, la Formula E avait l’habitude de se produire dans l’enceinte de l’Autodromo Hermanos Rodrigues, en plein centre de Mexico-City. Mais le lieu a été transformé d’abord en hôpital puis en vaccinodrome, afin de faire face à la crise sanitaire du Covid-19.
Le circuit de Puebla, à un peu plus de 100 km de Mexico City, présente les mêmes caractéristiques géographiques que l’Autodromo Hermanos Rodrigues, à un peu plus de 2 100 m au-dessus du niveau de la mer.
Cette altitude, la plus importante rencontrée au cours de la saison, n’est pas sans conséquence sur les hommes et les machines. Outre les contraintes physiques liées à la modification de la composition de l’air, le management thermique des monoplaces électriques est en effet plus délicat dans ces conditions particulières. C’est avant tout l’appauvrissement en oxygène qui complexifie la situation, laquelle est néanmoins bien connue des écuries et des équipes de Michelin.
En revanche la piste, longue d’un peu plus de 2 982 m et comportant 15 virages, est totalement inconnue de tous. En accord avec le règlement, les équipes ont reçu le tracé définitif trois semaines avant le déroulement de la première course, afin de se préparer au simulateur.
« Ce que nous avons pu observer, c’est que ce circuit qui sera parcouru dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, présente plusieurs défis », indique Jérôme Mondain, manager de Michelin en Formula E. « Tout d’abord, il s’agit d’un circuit permanent qui utilisera un tracé routier mais aussi en partie un ovale, et c’est la première fois que les monoplaces électriques emprunteront un virage relevé. Ensuite, nous savons que le sol ne sera pas resurfacé pour l’occasion, qu’il présente des zones à l’adhérence variable, et parfois des bosses. Enfin, nous ne connaissons rien du niveau de propreté de la surface, ni de l’adhérence qu’elle offrira. Mais nous savons que la météo, particulièrement chaude en cette saison, sera un autre point d’attention. Si nous partons vers l’inconnu, nous restons néanmoins confiants. Depuis toujours, nos pneus MICHELIN Pilot Sport EV se sont montrés à la hauteur grâce à leur extraordinaire niveau de polyvalence, et nous entendons le démontrer une fois encore. »
Une allocation pneumatique adaptée
Alors que la dotation pneumatique a été réduite de 50 % en comparaison de la saison dernière, les concurrents auront néanmoins le droit d’utiliser trois trains de pneus au lieu de deux pour le double header de Puebla. Le circuit étant inconnu de tous, y compris en termes d’usure sur les pneus la FIA, en accord avec Michelin, a décidé de limiter l’abaissement de l’allocation pneumatique à 25 %, en ligne avec les décisions prises concernant les courses simples. Ainsi, les pilotes bénéficieront de 12 pneus (au lieu de 16 enveloppes l’année dernière, mais de 8 selon le nouveau règlement) pour couvrir les trois séances d’essai, les deux séances de qualifications, et les deux E-Prix.
Comme sur toutes les courses depuis le début de la saison, l’ensemble des participants tout comme les personnels de Michelin présents sur place, vont intégrer dès leur arrivée au Mexique une bulle sanitaire afin de limiter les risques de contamination. Ainsi, il n’y aura aucun contact entre les membres du championnat et le grand public, qui pourra accéder à une autre partie du circuit, et dans le cadre d’une jauge limitant le nombre de personnes présentes.