Super Formula à Autopolis : La tempête Alesi s’abat sur le Japon !

Giuliano Alesi a remporté sa première victoire en Super Formula dans le déluge d’Autopolis. Le jeune Français complète son triomphe par deux 2ème places en Super Formula Lights.

Les faits marquants :
– Giuliano Alesi signe un doublé – pole position, victoire – dès son 2e week-end de Super Formula
– Giuliano a mené l’épreuve de bout en bout malgré des conditions climatiques épiques.
– Dans la catégorie Lights, Giuliano a raflé ses 6ème et 7ème podiums
– 2ème au championnat, Giuliano réduit l’écart sur le leader.
– Giuliano rejoint Pierre Gasly au palmarès de Super Formula, également vainqueur à Autopolis en 2017.

Saison des pluies
La saison des pluies (Tsuyu en japonais) qui s’abat traditionnellement sur le Japon de fin mai à fin juillet est arrivée en avance dans les montagnes d’Aso, théâtre de la 3ème manche de la Super Formula et de sa petite sœur, la Super Formula Lights (SFL). Giuliano Alesi s’est mis au diapason de la précocité de la météo en s’abattant sans coup férir sur la pole position, la victoire et le tour le plus rapide en course pour sa 2ème participation à la catégorie reine nipponne. La tempête Giuliano a douché la concurrence et résisté au déluge d’eau et de brouillard qui ont enveloppé le circuit d’Autopolis pour entrer dans l’histoire de la Super Formula.

Le festival a débuté en qualifications lorsque le pilote de l’Équipe de France FFSA Circuit a « pris le maximum de risques » pour améliorer son chrono de la bagatelle de 6 dixièmes de seconde dans son ultime tour lancé. N’ayant rien à perdre alors qu’il pointait jusqu’alors à une prometteuse 6e place, Alesi a manœuvré tel un vieux briscard du championnat, forçant le respect de ses adversaires chevronnés. « La pluie redoublait et je me suis dit : C’est maintenant ou jamais » explique Giuliano dont il s’agissait de la deuxième apparition en Super Formula, la première sous la pluie, qui plus est sur un circuit qu’il n’avait jamais foulé auparavant. « Autopolis est un circuit très particulier, avec pas mal de montées et de descentes et beaucoup de virages rapides. Le rythme est très soutenu et paradoxalement ça me fait penser à Monaco dans le sens où on tape très facilement les rails si on se rate car si on met une roue dans l’herbe, à grande vitesse on arrive rapidement contre un mur ! Pour toutes ces raisons, c’était vraiment difficile, mais j’ai pu donner le meilleur de moi au bon moment car je me suis rendu compte que l’état de la piste n’avait pas empiré malgré ce qu’on pouvait craindre. J’ai appris à chaque tour et dans le dernier j’ai tout mis bout à bout, j’ai saisi la chance d’attaquer encore plus. »

Amoureux de l’exercice périlleux du tour lancé, Giuliano a ainsi mis un terme à quelques années de disette dans l’antichambre de la F1. « En GP3, j’avais été à deux doigts de signer une pole position et je trainais donc une petite frustration. C’est une vraie belle récompense pour tout le travail acharné des derniers mois et c’est également magnifique pour l’équipe TOM’S qui m’a accueilli à bras ouverts et qui me permet d’exprimer tout mon potentiel. »

Victoire sportive et mentale
La victoire a semblé à la portée de Giuliano dès les premiers mètres de course : un envol parfait, un premier virage absorbé avec deux longueurs d’avance sur la concurrence et des trajectoires ciselées lui ont permis de se détacher sur une piste détrempée. Mais le triomphe a malgré tout mis longtemps à se dessiner…

Reporté pour cause de pluies torrentielles et de mauvaise visibilité, la course a été interrompue par deux fois par des incidents et accrochages. Imperturbable, Giuliano a fait preuve de force mentale pour ne pas se laisser perturber par les périodes de voiture de sécurité. Au 14ème tour, la direction de course a pris la sage décision de brandir les drapeaux rouges, puis s’est donné le temps de la réflexion avant de décider peu avant la fin réglementaire des courses au Japon (17h) de ne pas donner un nouveau départ.

Giuliano n’a pas salué le drapeau à damier, mais a rapidement été salué par ses pairs. « C’est un plaisir indescriptible », reconnaît le Français, « Je ne devais pas participer à la catégorie reine, mais simplement faire mes armes en Lights. Chaque fois que je monte dans la Super Formula, je me régale, je prends le maximum de plaisir et d’expérience, sans calcul ni autre objectif que de bien faire mon travail et renvoyer l’ascenseur à l’équipe » poursuit Giuliano. « Après les moments difficiles que nous avons traversé ces dernières années, cette victoire était très émouvante. Nous l’avons construite pierre par pierre, en analysant énormément le comportement de l’auto pour trouver le bon équilibre et en adaptant également mon pilotage pour pouvoir exploiter le matériel au maximum. »

La course n’ayant pas été au bout de 75% de la distance initiale prévue, la moitié des points ont été attribués à l’ensemble du plateau. Giuliano se propulse à la 5ème place du championnat, à 8 points du deuxième.

7 podiums en 8 courses
En Super Formula Lights, Giuliano a joué de malchance en devant changer de moteur dans la troisième séance d’essais libres. Les qualifications ayant été annulées à cause des intempéries, c’est en effet la hiérarchie de cette séance de répétition générale qui a servi pour établir l’ordre de la grille de départ de la première course. Giuliano avait réalisé le 4ème meilleur temps, mais un changement de moteur l’a pénalisé d’un recul de cinq places sur la grille. « C’était un peu frustrant car la 4ème place n’était pas celle que je visais… Mais j’apprends encore beaucoup de choses avec la Lights car elle a peu de puissance et il faut adapter son pilotage pour être au top sur un tour » explique Giuliano.

Parti 9ème, le pilote de l’Équipe de France FFSA Circuit est passé entre les gouttes qui n’ont pas épargné les leaders de la course et du championnat, Natori et Sato. Sixième à l’issue du premier tour, il a géré les neutralisations avec sang-froid pour remonter au classement, lentement mais sûrement, puis a pris les risques nécessaires au moment opportun pour décocher un dépassement improbable qui lui a permis de s’emparer de la 2ème place avec le meilleur tour en course dans sa besace.

La deuxième manche SFL d’Autopolis s’est réduite comme peau de chagrin, diluée dans les trombes d’eau des montagnes d’Aso. Quatrième initialement, Giuliano a gagné une place avant une neutralisation qui s’est éternisée jusqu’à deux tours du but. Il a débordé Sato par l’extérieur lors de la relance et a échoué à 3 dixièmes de seconde du vainqueur, Natori, non sans avoir signé un nouveau tour le plus rapide en course.

La 3ème manche ayant été annulée, Giuliano n’a pas pu capitaliser sur sa 2ème place sur la grille, mais repart avec 7 podiums en 8 courses dans son escarcelle, un record en 2021 en SFL. Il consolide sa 2ème place au championnat, réduit quelque peu l’écart avec le leader, Teppei Natori, et conforte sa place de fer de lance des pilotes motorisés par Toyota. « Je suis très content de ces 2ème places car nous étions très loin sur la grille de la première course. Monter sur le podium à Autopolis était très agréable, doubler la mise le lendemain encore plus même si je sais qu’il ne m’a manqué qu’un tour pour pouvoir attaquer Natori qui était moins rapide que moi. C’est un magnifique week-end qui vient récompenser une belle aventure humaine et j’ai hâte de retrouver ces sensations le plus vite possible ! » conclut Giuliano.

15-16 mai – Autopolis – Super Formula Lights
Course 1 : Position sur la grille : 9ème – Résultat : 2ème
Course 2 : Position sur la grille : 4ème – Résultat : 2ème
Course 3 : Annulée
Championnat : 2ème, 45 points

Super Formula
Position sur la grille : Pole position – Résultat : Victoire
Championnat : 5ème, 15 points

Prochaines courses : 19-20 juin à Sugo

Communiqué FFSA,

PUBLICITÉ