Après les deux premières courses de nuit, qui se sont déroulées fin février à Ad Diriyah (Arabie Saoudite), le championnat du Monde ABB FIA Formula E prend ses quartiers en Italie. C’est la troisième fois que les monoplaces électriques du championnat vont s’affronter dans les rues de Rome, la Cité Eternelle, cette année pour deux courses organisées les 10 et 11 avril.
Le calendrier initial ne faisait état que d’un E-Prix, le samedi 10 avril après-midi. Mais les conditions sanitaires ont conduit les organisateurs à se tourner vers un ‘double-header’. Dès lors, comme à Ad Diriyah, les deux courses se dérouleront à huit clos.
Après les courses de 2018 et 2019, Michelin Motorsport dispose de nombreuses données et connait bien le circuit de Rome. Mais, pour cette première saison sous le régime de Championnat du monde, celui-ci a été modifié et allongé. Le tracé sera plus rapide, avec dix-neuf virages au lieu de vingt-et-un, mais sa longueur a été portée à 3,38 km contre 2,86 km. Le circuit de Rome devient ainsi la seconde piste la plus longue jamais utilisée par la Formula E. Seule celle de Pékin, empruntée à deux reprises en 2014 et en 2015, fait mieux avec une longueur de 3,453 km.
« Ce circuit va être particulièrement intéressant, avec deux parties distinctes, l’une rapide et l’autre lente », indique Jérôme Mondain, manager de Michelin en Formule E. « Le tracé, déjà très apprécié des pilotes auparavant, a été rendu encore plus palpitant par ses aménagements. Lors des deux dernières éditions, nos pneus avaient fourni des performances en ligne avec nos attentes. Nous savons déjà que la motricité en sortie de virage sera une donnée clé, les monoplaces électriques délivrant leur couple maximal dès le début de l’accélération. Le fait d’avoir ajouté une course le dimanche représente néanmoins un défi supplémentaire pour nous. Car avec le nouveau règlement, qui prévoit une réduction 50 % du nombre de de pneus sur les courses doubles, les écuries vont devoir adopter une stratégie fine, sur la base des conseils avisés de nos techniciens. »
Depuis le début de la saison, la réglementation pneumatique a en effet évolué dans le sens de la réduction du nombre de pneus utilisés par course.
Aujourd’hui, les pilotes ont le droit d’utiliser six enveloppes par voiture (trois pour l’avant et trois pour l’arrière) lors une course simple, et huit par voiture (deux trains) pour les week-ends de deux E-Prix. Jusqu’à la fin de la saison dernière, la réglementation prévoyait une dotation de deux trains de pneus par voiture et par course. Cela représente donc un abaissement de 25% du nombre de pneus pour une course simple, et 50% pour un ‘double-header’.
Alessandro Barlozzi,