Pertes colossales, saison au point mort, la F1 dans le rouge…

Red Lights after the cancellation of the race due to coronavirus outbreak during the Formula 1 Rolex Australian Grand Prix 2020 from March 13 to 15, 2020 on the Albert Park Grand Prix Circuit, in Melbourne, Australia - Photo Antonin Vincent / DPPI

En pleine reconquête depuis le rachat de la F1 à Bernie Ecclestone, Liberty Media subit de plein fouet la crise du Covid-19 qui a stoppé la saison 2020 avant qu’elle ne démarre. Le groupe américain subit des pertes importantes et cherche par tous les moyens à lancer le championnat, même à huis clos.

Le milliardaire américain John Malone connaît la loi du marché. Une mauvaise nouvelle et le cours des actions baissent, les pertes s’accumulent et le besoin de liquidité se fait sentir. C’est ce qui est en train d’arriver à son groupe Liberty Media, promoteur de la F1 depuis 2017, qui a vu son chiffre d’affaires s’effondrer en raison de la pandémie de coronavirus. Selon ses résultats publiés jeudi, Liberty Media a vu ses revenus provenant de la F1 passer de 246 millions de dollars sur les trois premiers mois de 2019 à 39 millions cette année, soit une chute de 84%. La perte d’exploitation de ces activités a atteint 137 millions de dollars pour une perte de 47 millions sur la même période l’an passé.

Une perte inévitable puisque le promoteur de la F1 tire ses revenus des sommes versées par les organisateurs des Grands Prix, de celles versées par les diffuseurs ainsi que du sponsoring. Pour le moment seuls les contrats de sponsoring associés aux évènements non liés aux Grand Prix lui rapportent de l’argent. Une situation qui a fait chuter sa cote de 30 % sur la Bourse électronique Nasdaq. Pour dégager les liquidités nécessaires au paiement des sommes que Liberty Media doit contractuellement reverser aux écuries de F1, le groupe américain a effectué en avril par le biais d’une opération comptable le transfert au sein de sa trésorerie de 1,5 milliard de dollars attribués initialement à ses opérations de radio par satellite SiriusXM.

Rouler partout où c’est possible
Un exercice comptable que John Malone aimerait éviter de reproduire à l’avenir. Sa porte de sortie, c’est une sortie de crise avec le démarrage de la saison et l’organisation de ’15 à 18 courses’ selon le dernier scénario du promoteur. Pour y parvenir, Chase Carey, le responsable des activités liées à la F1 du groupe américain Liberty Media, étudie même la possibilité de faire courir les monoplaces sur d’autres circuits que ceux prévus au calendrier 2020. « Nous avons deux défis principaux : identifier les endroits où nous pouvons organiser les courses et déterminer comment nous pouvons y transporter les personnels nécessaires et leur équipement, a souligné Chase Carey lors d’une conférence téléphonique suivant la présentation des résultats financiers de Liberty Media pour le 1er trimestre.
« Nous sommes en discussions avec tous les promoteurs ainsi qu’avec certains circuits qui ne sont pas actuellement sur le calendrier prévu pour 2020 afin d’être sûrs que nous examinons toutes les options », a-t-il ajouté, sans toutefois préciser lesquels. Selon des informations non confirmées, les circuits de Portimao au Portugal et d’Imola en Italie pourraient accueillir cette année la F1. Les vœux de Liberty Media sont de démarrer la saison le week-end du 4-5 juillet en Autriche qui a lancé son déconfinement le 14 avril. Une deuxième course pourrait également avoir lieu sur le Red Bull Ring le week-end suivant. « Nous sommes en train de finaliser un calendrier de courses supplémentaires en Europe jusqu’au début septembre », a précisé Carey qui pense que les premières courses auront lieu sans spectateur avant d’accueillir du public plus tard dans la saison.

« Nous prévoyons ensuite de courir en Asie et sur le continent américain en septembre, octobre et novembre avant de terminer dans le Golfe à Bahreïn et Abou Dhabi en décembre. » Cela donnerait un championnat entre 15 et 18 courses. « Nous sommes de plus en plus convaincus – bien qu’il n’y ait aucune garantie – que nous aurons un championnat 2020. » Les fans et les comptent de Liberty Media ne demandent que ça.

France TV avec l’AFP,

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