« L’amateurisme n’a plus sa place. C’est un fait. Mais aussi un défi pour les pays émergeants.
« Lorsque j’ai fait mes premières armes en Formule Ford, j’ai démarré dans un team puis rapidement j’ai créé ma propre structure avec l’aide de mon père et de Michel Tetu, un ami de la famille.
Puis Michel m’a convaincu de construire une Formule Ford. Bref, tout était possible, surtout de se tromper et de recommencer.
« Au fil des années, j’ai vu des amis teams-managers ou constructeurs décider que toujours plus, toujours mieux n’était pas acceptable… Ils ont disparu progressivement et pourtant certains d’entre eux étaient parmi les meilleurs.
« Tout est tellement optimisé, technologique, complexe que les petits teams professionnels disparaissent… alors comment se rappeler qu’il y a quelques années, un père arrivait avec son fils, un mécanicien et la voiture sur la remorque.
« C’est le paradoxe de notre sport, car si en Europe ou aux Etats-Unis, la place de l’amateur ne fait plus débat, imaginez la difficulté des pays émergents qui doivent mettre en place en quelques années ce que nous avons mis plusieurs décennies à façonner. Ils n’ont pas le choix et y arrivent
progressivement…
Bertrand Decoster,