La semaine de sport automobile en France !

Pierre Fillon © DR

Pierre Fillon, Président de l’Automobile Club de l’Ouest, et Christian Estrosi, Président du Groupement d’Intérêt Public Grand Prix de France, ont répondu à des questions identiques pour une prise de parole commune… à l’occasion des deux semaines qui, des 24 Heures du Mans le week-end dernier au Grand Prix de France dimanche prochain, braquent les feux de l’actualité sur le sport automobile dans notre pays.

 

– Qu’est-ce qui a motivé cette prise de parole commune ?
Christian Estrosi : Je suis loin d’avoir l’expérience de Pierre, qui est un grand promoteur de compétitions automobiles pour notre pays et j’ai eu besoin de ses conseils. Aussi, je sais combien on aurait aimé nous opposer puisque les 24 Heures du Mans et le GP de France se déroulent à moins d’une semaine. Cette situation que certains auraient voulu conflictuelle montre au contraire que la France, qui a vu naître l’industrie automobile, est une grande nation de sport automobile. En additionnant nos forces, nous soulignons la place du sport auto dans notre pays et sur la scène internationale.

Pierre Fillon : J’adhère évidemment à tout ce que vient de dire Christian. Je voudrais d’abord le féliciter d’être parvenu à ramener le Grand Prix de France au calendrier. La France a longtemps été un acteur majeur du sport automobile avec de nombreux pilotes et de grandes marques, et elle l’est encore. Aussi, avons-nous profiter de l’éclairage offert par ces deux semaines pour essayer de montrer que le sport automobile en France se porte bien, qu’il y a de nombreux fans et que l’industrie automobile est importante pour la France et son économie.

– Cette proximité de date, qui aurait pu être un handicap, avez-vous voulu tenter d’en faire un atout ?
Pierre Fillon : Ce sont deux épreuves très complémentaires et, à ce titre, Fernando Alonso qui vient de s’imposer au Mans est le symbole des liens qui peuvent exister entre elles deux. Et ne dit-on pas que l’union fait la force ?

Christian Estrosi : Quand je vois la foule qui s’est déplacée au Mans cette année encore, quand je constate que nous sommes à plus de 90% de ventes de la jauge de 65 000 personnes par jour au GP de France, quand je mesure que les médias audiovisuels français ont regroupé 3,4 millions de téléspectateurs pour le GP de Monaco, je crois qu’il y a une vraie envie de sport automobile dans notre pays. Certains ont peut-être honte de l’affirmer face à certains lobbies, mais la vérité est que la majorité de nos concitoyens a besoin de gens qui se dressent pour cette idée que la France est un leader sur la scène internationale pour défendre cette grande cause.

– Peut-on parler de réciprocité entre vous, de vision similaire des choses ?
Christian Estrosi : Pierre est un homme de l’automobile depuis longtemps, moi non. Ce sont les circonstances de la vie publique qui, par un heureux hasard, m’ont mis sur les chemins de Bernie Ecclestone avec quelques leaders français de sport automobile comme Cyril Abiteboul, directeur général de Renault Sport Racing, et Eric Boullier, directeur de la compétition de McLaren Racing. Une fois la machine lancée, j’ai commencé à échanger avec Pierre car j’ai eu besoin de retour d’expérience, de comprendre un certain nombre de mécanismes. Cela faisait si longtemps qu’il n’y avait pas eu d’organisation d’événements automobiles majeurs dans notre pays hormis les 24 Heures du Mans qu’il était l’interlocuteur idéal.

– Faudra-t-il aller plus loin à l’avenir que cette prise de parole commune ?
Christian Estrosi : Il y a forcément quelque chose à imaginer, mais il est trop tôt pour le faire. Nous avons convenu de nous voir après le Grand Prix de France pour échanger sur cette quinzaine du sport automobile afin de réfléchir ensemble à de possibles initiatives.

Pierre Fillon : J’ajouterais simplement qu’en termes de retour d’expérience nous avons un débriefing à faire ensemble qui sera d’une grande richesse car nous avons beaucoup de choses à échanger. Nous pouvons apporter notre pierre à l’édifice sur l’organisation du Grand Prix et récupérer des idées pour améliorer celles des 24 Heures du Mans.

ACO,

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