Le bilan de ‘Monsieur Dakar’ : Stéphane Peterhansel

Stéphane Peterhansel © DR

Le Dakar de Monsieur Dakar : Stéphane Peterhansel et Jean-Paul Cottret n’auront pas épinglé une quatorzième victoire à l’occasion de ce 40ème Dakar ! Ils étaient pourtant bien partis… 

… Au volant de leur Peugeot 3008 DKR Maxi (#300), occupant la tête du classement général avec trois victoires d’étape. Deux incidents de parcours ont malheureusement condamné Monsieur Dakar à se contenter d’une frustrante quatrième place. Il dresse son bilan.

 

« J’avais déjà failli heurter cet arbre l’an dernier ! »
« C’était très bien parti avec des spéciales péruviennes à notre convenance avec beaucoup de sable au programme. Malheureusement, ça a dérapé en Bolivie, lorsque l’on a perdu 1h 45 en tapant un caillou. J’étais contrarié mais sans plus tant c’était inévitable. En revanche, je suis beaucoup plus contrarié par ce qui est arrivé lors de l’avant-dernière étape quand j’ai tapé un arbre. J’ai mal géré cette journée. Dans la voiture, nous avons accumulé des petites erreurs qui nous ont mis en difficulté. Ça, ça me contrarie très fort et ça me déçoit ! Ce jour-là, j’ai trouvé la 3008 DKR Maxi, un poil large ! C’est sûr que sans ces 10 cm supplémentaires, côté gauche, je n’aurais peut-être pas accroché l’arbre. En plus, j’avais déjà failli heurter cet arbre l’an dernier ! Nous étions alors en bagarre avec Seb (Loeb), dans cette même spéciale, et il m’avait sauté à la gueule. J’étais passé ‘limite’ et, là, je l’ai pris ! Après l’avoir tapé, j’ai eu un flash me rappelant la frayeur de l’année d’avant, mais c’était trop tard. La deuxième place était déjà envolée. Ça se joue vraiment à 10 cm. Ça m’a arraché la roue et, accessoirement, le pouce en même temps.

« Je ne me suis jamais focalisé sur les victoires d’étape »
« Au final, c’est le Dakar le plus frustrant pour moi de l’ère Peugeot. La première année, nous avons fait ce que nous avons pu avec ce dont nous disposions. En 2016 et 2017, nous avons gagné et cette année, nous avions tous ce qu’il fallait pour l’emporter à nouveau. C’est une grosse déception de terminer aussi mal placé. Ce n’est pas ce que j’attendais. Le fait d’avoir remporté le plus grand nombre de victoires d’étape parmi l’équipe Peugeot ne change pas grand chose. Habituellement, je suis plutôt le pilote qui arrive à gagner le Dakar sans remporter beaucoup de spéciales. Je ne me suis jamais focalisé sur les victoires d’étape. Ça ne m’a jamais vraiment réussi au final, d’en gagner beaucoup. Lors de ma deuxième participation en moto, j’en avais remporté six mais je n’avais terminé que quatrième.

« Je suis sincèrement très content pour Carlos qui a galéré ces trois dernières années »
« En fait, la seule satisfaction, c’est que Peugeot et Carlos se soient imposés. Même si nous n’avons pas été artisans de sa victoire comme Cyril Despres a pu l’être en l’assistant en course, nous faisons tout de même partie de la même équipe. Bien sûr, au départ de la course, nous espérons tous nous imposer individuellement mais, au final, nous faisons tous partie d’une même équipe et l’important c’est que l’équipe s’impose. Je suis sincèrement très content pour Carlos qui a galéré ces trois dernières années.

« À part ça, globalement, c’est un Dakar extrêmement dur. Le plus dur que j’ai disputé en Amérique du sud. Ça, c’est sûr. C’est dans l’esprit de l’épreuve mais peut-être un peu too much quand même si on pense un moment aux amateurs et aux autres concurrents. Il y a eu de très belles étapes mais aussi quelques débordements avec des arrivées parfois super tardives, en pleine nuit pour certains. Malgré tout, le parcours était bien varié et beau. »

Alain Pernot – Red Bull,

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