Rallycross Peugeot: Science & Théorie de la vitesse

© DR

L’une des caractéristiques du circuit de rallycross de Trois-Rivières est qu’il comporte la plus longue ligne droite du Championnat du Monde FIA World RX et qu’on y enregistre les vitesses moyennes les plus importantes de la saison. Sur ce tracé, qui compte relativement peu de virages, les voitures foncent à plus de 200 km/h – ce qui implique pour les équipes techniques de procéder à un travail particulier de réglages. Explications.

 

Avec une configuration de piste telle qu’au Canada – 1351 mètres sans aucun vibreurs – la puissance moteur est décisive. Les voitures doivent atteindre la vitesse maximale le plus vite possible au départ, et la conserver tout au long de l’interminable ligne droite (380m) avant de négocier un large virage à 90° à très haute vitesse. Un départ qui ne manque pas de peps !
 
Les ingénieurs de Peugeot Sport sont intervenus pour adapter les réglages de la Peugeot 208 WRX Evo – dont la 1ère sortie en compétition a eu lieu en Suède fin juin – et en tirer les meilleures performances possibles. Un système spécial de refroidissement des freins a été adopté, adapté à ces pointes de vitesses exceptionnelles. Christian Deltombe, responsable d’exploitation, explique :
 
« Comme toujours, tout est une question d’équilibre et de compromis. Même si la vitesse moyenne est élevée, on ne peut pas faire des changements trop radicaux car certaines sections en terre se négocient à basse vitesse. On cherche à réduire la trainée aérodynamique, mais la majeure partie des pièces qui y sont liées sont imposées par la règlementation. Il y a des moyens de travailler sur la résistance mécanique, et de réduire le temps de changement des rapports de vitesse. On essaye aussi d’abaisser les voitures et de rendre les suspensions plus rigides, pour réduire les mouvements de roulis et entrer dans les virages avec plus de vitesse. Mais le changement le plus notoire vient probablement du système de freinage et de refroidissement des freins optimisé pour répondre à des sollicitations plus brutales et plus excessives. »
 
Les pilotes, quant à eux, doivent également gérer la puissance et assurer un pilotage sans faute de la Peugeot 208 WRX Evo. Pour ne pas perdre de vitesse à Trois-Rivières, il faut utiliser chaque millimètre de la piste en passant parfois au plus près des barrières de béton qui longent le circuit. Et comme toujours en WRX, le départ est crucial !  
 
Sébastien Loeb, 3ème à Trois-Rivières en 2017 souligne : « Dans le passé, nous étions un peu derrière sur les grandes lignes droites et j’espère que les évolutions sur la voiture vont nous permettre cette année d’être en tête dans le 1er virage. Ensuite, pendant la course, il est important d’assurer une entrée et une sortie propres de cette ligne droite, car cela permet de gagner de la vitesse pour le reste du tour. Mon expérience de pilotage sur circuit va sans doute m’aider, mais je ne suis pas le seule à en avoir ; c’est la raison pour laquelle j’ai hâte de voir où nous nous situons par rapport à eux. Entre les développements sur la voiture et mon pilotage, j’espère que nous serons rapides ! »
 
Voilà pour la théorie de la vitesse sur le circuit de Trois-Rivières. Place à la pratique !

Aurélie Lehé,

PUBLICITÉ