C’était la der ! Au programme de cette ultime journée du M’Hamid Express, un tronçon de 100 km pas très compliqué que les concurrents ont apprécié. Ce dernier parcours concocté par Benoît Delmas parachève les quatre précédentes étapes. De belles pistes, plusieurs oueds à traverser avec quelques dangers. La caravane s’est ensuite dirigée vers de petites dunettes pour admirer une dernière fois ces magnifiques paysages.
Hier, la bagarre a fait rage entre les Can-Am et les Polaris. Finalement, après avoir combattu sur les 250 km, c’est l’équipage #123 Baltazard-Galvez qui remporte l’avant-dernière étape avec leur Polaris. En deuxième position, on retrouve le #142 Herbain-Tavernier sur Can-Am. Sur la troisième marche s’est installée l’équipage Caszalot-Pereira (#120) sur Polaris.
En auto, fidèle parmi les fidèles, Yvan et Véronique Dard Toyota HDJ 80 (#201) s’emparent de la catégorie. À moto, Stéphane Legrenzi (#03) remporte l’étape sur sa KTM 450. Au classement général, le Polaris de Caszalot (#120) conforte son avance sur le Can Am de Gabari-Labriny (#128).
Avant le départ de l’ultime affrontement, dès les premières lueurs du jour, dans les structures, tout le monde s’affaire autour des véhicules pour une dernière révision, à l’image du Team ‘Mautret Sport Compétition’. Rien ne doit être laissé au hasard pour que cette dernière spéciale se termine dans de bonnes conditions. Même besogne chez Univers Tout-Terrain de Jérémy Alter. Les trois Can Am #162, #163 et #164 sont inspectés dans tous les sens ! Sur ces 100 derniers kilomètres de course, il y aura de tout : du sable poudreux dense, de la poussière blanchâtre, des petites dunettes, de l’herbe à chameaux et de petits arbustes aux épines pointues qui ont tendance à mordre les pneus. Généralement, les pilotes n’aiment pas ces zones et, en ajoutant de la tôle ondulée, ces petites bosses qui se multiplient sur plusieurs dizaines de kilomètres, sur un sol dur et rigide, tout peut virer au cauchemar en quelques secondes.
Un départ en ligne deux par deux, avec deux minutes d’intervalle entre chaque ligne
Au point zéro, la pression monte du côté de Reggabi. Les heures passées cette semaine dans l’habitacle commencent à peser sur les avant-bras des pilotes. Le pilote du Polaris #120 a du mal à lâcher l’embrayage de sa machine ! Lorsque vous êtes leader au classement général avant l’ultime étape, la pression paralyse. Jérémy Caszalot est remonté comme jamais : « La chasse à l’homme est ouverte, il va falloir rester vigilant et jouer avec les rétros ! »
Côte à côte, les pilotes du Polaris #120 et du Can Am #142 se regardent en chien de faïence au point de départ. Les deux SSV glissent sur la piste sablonneuse, bondissent d’obstacle en obstacle. Le match était lancé, cette dernière spéciale allait être très disputée, puisque l’un des deux aura le bonheur de grimper sur la plus haute marche à M’Hamid. Toute la caravane part sur les chapeaux de roues en direction du podium doré et chamarré à point. Après cinq jours d’intenses batailles, la question se pose sur toutes les lèvres d’autant qu’un rallye n’est jamais terminé, tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie. Le SSV de Bessou-Giron (#116), alors 3è au général, après trois kilomètres de pistes arrive trop fort dans un oued : train avant droit arraché. Tous les espoirs de terminer l’épreuve s’envolent en une fraction de seconde.
Une arrivée en fanfare, à M’Hamid
En SSV, la victoire de la catégorie tombe sur le Polaris de l’équipage Caszalot-Perreira (#120).
En auto, c’est l’expérience qui parle avec le coupe Dard (#201) – Yvan et Véronique – sur Toyota HDJ 80 qui accèdent sur la plus haute marche du podium.
A moto, sans surprise, Stéphane Legrenzi (#03) remporte l’édition avec sa KTM EXC 450.
Personne n’est perdant dans ce M’Hammid Express, Benoît Delmas récompense tous les rescapés. Face au succès grandissant de cette épreuve annuelle, l’organisateur va continuer à la pérenniser et à l’embellie pour la rendre encore plus forte et plus grande !
Après l’effort, le réconfort, c’est ‘Chez le Pacha’ au bord de la piscine que tout le monde s’est retrouvé avant de reprendre le chemin du retour. Une nouvelle édition sera mise sur pied en 2026 permettant aux fidèles de retrouver les magnifiques décors qui les font revenir et aux nouveaux la possibilité de les découvrir en se familiarisant avec le sable, les cailloux… et le côté convivial que diffuse l’équipe des bénévoles.
