– ES2 : 200 km, dont 50 de dunes et de dunettes.
Le marchand de sable est passé !
Sur la plage de sable abandonnée, ici, pas de coquillages, ni de crustacés… On parle souvent du danger de la montagne ou de la mer, mais, qu’en est-il du désert ? Lors du briefing de la veille, Benoît Delmas avant prévenu que cette spéciale serait de toute beauté, mais qu’elle serait aussi très difficile. Ce qui allait surprendre les concurrents, c’est l’immensité de sable qui, pour un grain de sable, pourrait se refermer sur eux. Du sable fin rougit par le soleil, avec de fortes températures pour la saison et de magnifiques paysages claquent aux yeux. Compte tenu des chaleurs exceptionnelles de ce mois de janvier, les 50km de dunes ne favorisent pas les 4×4, leur poids est un véritable ennemi.
Aujourd’hui, il fallait donc, rester très attentif, car avant d’arriver sur les grandes et magnifiques dunes de Chégaga, les premiers tronçons étaient très piégeux, du trial, du hors piste, des grosses ornières avec des dangers ! Face aux dunes, la ligne droite ne sera pas forcément le moyen le plus rapide de relier un point à un autre. Les plus expérimentés savent que les zones les plus sombres sont toujours les plus porteuses, elles permettent de mieux les appréhender les unes après les autres !
Véronique et Yvan Diard (#201) : « Sur la spéciale d’hier, la poussière a été l’ennemi de tous, stagnant derrière la végétation et sur des pistes peu visibles. Aujourd’hui, il y aura des problèmes épineux à résoudre, surtout dans les dunes de Chegaga. Mais j’ai confiance en Yvan, il connaît les défauts de son véhicule, mais aussi, ses points forts. »
Le point de départ est donné derrière le village de M’Hamid sur un plateau sablonneux. Très vite l’ambiance monte et, la ferveur monte au fur et à mesure du départ. La première moto s’élance comme prévu et 15 minutes plus tard les SSV et autos. Le Polaris de l’équipage Cazanave-Bourricaud (#118) se présente devant Babette, heureux d’avoir signé le meilleur chrono de la veille. Cet équipage souhaite récidiver dans celle du jour. Une minute plus tard, au tour du Polaris de l’équipage Caszalot-Pereira (#120) s’élance le couteau entre les dents. On voit en ces deux équipages le vainqueur du jour. La horde des Can Am X3 ne veut pas se laisser dominer par les deux Polaris. Une bagarre s’engage antre les SSV, maîtres dans la mer de sable baignée par un soleil estival ! Les autres SSV s’élancent comme des flèches et se jettent sur les pistes ensablées pour vivre l’aventure.
Coup de théâtre
Après 8 km, le SSV de l’équipage Hugues Lacam-Delphine Delfino (#127) qui avait connu plusieurs malchances ces derniers jours, rentre avec un troisième pont cassé. De nouveau, ce n’est pas leur jour. Hugues Lacam aurait trouvé la solution pour reprendre le départ de l’étape 3.
Après avoir roulé sur des pistes très rapides et néanmoins piégeuses, les premiers concurrents arrivent sur des vagues de dunes. Dans cet endroit magique, la navigation prend toute sa saveur, plusieurs concurrents s’embarquent sur un cap erroné. En haut d’une crête, l’équipage Boulanger-Loriot (#166) fait une pirouette et se retrouve sur le côté. En bon samaritain, Luca Corvaja (#152) se précipite pour leur venir en aide. En une fraction de seconde, sa fille Chiara sort la sangle pour remettre le véhicule sur ses quatre roues. Plus de peur que de mal ! Comme le veut la discipline, la solidarité caractérise les pratiquants du tout-terrain.
Dans la catégorie 4×4-Buggy, les véhicules évoluent correctement, on les retrouve au milieu du peloton. Pour eux, cette étape devait être une sorte de juge de paix soit, ils franchissaient les dunes sans encombre, soit, ils sortaient pelles et plaques en guise d’aide.
Jérémy Cazalot (Polaris) : « Au départ, nous avions une minute de retard sur le Polaris de Cazenave (#118). Nous avons cravaché et réussi à le dépasser dans les dunes. Je pense qu’on se tient tous les deux dans un mouchoir de poche ! Demain, nous avons 350 km de spéciale, je pense que nous allons avoir à nos trousses, la horde des Can Am ? »
Olivier Jiquel-Léoplold Rembur (#212) : « Nous sommes bien contents de rentrer au bivouac. Hier, après la première boucle, comme nous avions 30 minutes d’arrêt obligatoire, nous avons filé à l’anglaise pour faire le plein à Tagounite. Nous avions sans doute sous-estimé notre consommation, pour entamer la seconde boucle. Nous terminons 2è des 4×4 buggy et 39è au classement général.
« Ce matin, nous avions l’angoisse des dunes, mais il fallait bien y aller. Finalement, tout s’est bien passé et, en plus, nous avons validé tous les points. »
En raison d’ennuis mécaniques dans la spéciale d’hier, le Buggy Prédator de Florent Nicolas-Sarah Bonaffini (#214) est rentré au bivouac à 23h. Pourront-ils repartir ?
