Dakar Prologue : Paroles d’acteurs après le prologue…

Ils piaffaient d’impatience après des journées passées au bivouac de Bisha ! La 47è édition du Dakar est lancée par le prologue, elle restera en Arabie Saoudite jusqu’au 17 janvier, terme de l’aventure.

Daniel Sanders l’emporte à moto au guidon de sa KTM ; Henk Lategan-Brett Cummings en auto avec un Toyota Hilux sont les vainqueurs tout comme Corbin Leaverton-Taye Perry en Challenger et Brock Heger-Max Eddy en SSV.

Moto/Daniel Sanders : « Un prologue assez propre avec quelques erreurs »
Daniel Sanders signe le meilleur temps du prologue, comme en 2022 lors de son 2ème Dakar. Edgar Canet son nouveau coéquipier est 3ème à 12 ». KTM démarre bien le Dakar.
« J’ai fait un prologue assez propre avec quelques erreurs quand même. C’est ce qui arrive quand on attaque et que l’on manque quelques virages, les dangers vous sautent dessus parce que le rythme est trop élevé. J’espère que ce sera suffisant pour faire partie du groupe de tête des Rally GP, ce qui me donnera une chance de choisir une bonne place de départ pour demain. »

Moto/Ross Branch : « Excité d’être à demain où je devrais avoir une bonne position pour attaquer »
Le champion du monde 2024, 2ème du Dakar en début de saison passée, a tenu son rang. Le Botswanais parti en dernière position a pris le 2ème temps, dans la même seconde qu’Edgar Canet, 3ème.
« Il y avait 130 pilotes partis devant moi donc il n’y avait pas trop de navigation, quelques endroits piégeux qui m’ont fait ralentir une ou deux fois, mais je suis excité d’être à demain où je devrais avoir une bonne position pour attaquer. »

Moto/Edgar Canet : « un rêve d’être au départ du Dakar »
Le plus jeune pilote officiel de l’histoire de l’équipe officielle KTM a fait ses débuts sur le Dakar. Edgar tient à le faire entendre : il est là pour découvrir la course.
« Super content de finir mon premier prologue sur le Dakar. Il était super rapide comme j’aime, je ne me suis pas perdu, j’ai rattrapé un pilote et pris un peu de sa poussière, mais pour le moment je pense avoir fait du bon travail donc on verra demain l’étape qui sera plus longue que ça. Pour moi c’est un rêve d’être au sein de l’équipe KTM et au départ du Dakar. C’est mon premier, je suis là pour découvrir cette course et apprendre. »

Auto/Henk Lategan : « Il était possible d’être rapide ou nulle part »
Retour en force pour le pilote officiel Toyota Gazoo Racing Afrique du Sud ! Absent l’an dernier, Lategan avait signé la 5e place sur le Dakar 2023.
« Nous n’avons pas fait le run parfait, nous avons commis quelques erreurs ça et là mais nous avions un bon rythme. D’habitude, il me faut une vingtaine de kilomètres pour me mettre dans le rythme. La piste était piégeuse à cette vitesse et la moindre erreur pouvait coûter cher. Il était possible d’être rapide ou nulle part. »

Auto/Guillaume de Mévius : « Une piqûre de rappel »
2ème du Dakar l’an dernier pour son passage dans la catégorie Ultimate, Guillaume de Mévius a crevé d’entrée de jeu sur un territoire qu’il découvre. Le Belge pointe d’emblée un des enjeux des prochains jours : les crevaisons. Sébastien Loeb, témoin de la mésaventure du pilote Mini, était lui aussi déjà tourné vers la gestion de ce paramètre.
« C’est peut-être une piqûre de rappel. J’étais peut-être trop à l’attaque et on a eu une crevaison. Je suis à moitié étonné. Après, ce n’est pas très important pour la course, je ne suis pas inquiet, on va certainement démarré devant, mais ce n’est pas très grave. Je sais que la course est venue dans la région en 2021 et 2002. Moi en 2022 je n’étais pas arrivé jusqu’ici et depuis 2023 on n’était pas revenu ici. On m’avait prévenu que la région était assez piégeuse parce qu’il y a des cailloux dans le sable, cela se confirme. Il va falloir être encore plus prudent pour la suite. »

Auto/Sébastien Loeb : « Pas facile pour un prologue »
6ème du prologue, Sébastien Loeb termine à 33 » du temps de référence et à 13 » de celui de son coéquipier de chez The Dacia Sandriders, Nasser Al Attiyah. Le Français songe déjà aux prochains jours et aux crevaisons qui lui ont tant coûtées les précédentes éditions…
« Une spéciale pas facile pour un prologue, même au niveau de la visibilité des traces ce n’était pas simple. L’an dernier j’ai crevé beaucoup de fois sans m’y attendre, sans passer sur des pierres ou avoir de signes, c’est le problème ici, on le sait. Cela va être long. Dans la 48h on va avoir une neutra où potentiellement on va pouvoir mettre des roues neuves, mais il y aura 800 bornes derrière avec les roues que l’on aura sur la voiture, cela ne va pas être simple. »

SSV/Xavier de Soultrait : « Etre dans les 20 % du meilleur temps afin de ne pas avoir les camions devant »
Tenant du titre en SSV, Xavier de Soultrait sort du prologue en 3e position. Son coéquipier américain Brock Heger signe le meilleur temps du jour et lance les Polaris sur la piste de la défense de leur titre face aux nouveaux Can-Am Maverick R.
« Le fait que l’on soit parti est un soulagement. Ce qui comptait pour nous c’était d’être dans les 20 % du meilleur temps afin de ne pas avoir les camions devant nous, car avec nos petits véhicules, on préfère avoir les camions derrière. On a trois voitures, je serais heureux de me battre avec mes coéquipiers jusqu’à la fin, mais le gros concurrent c’est Can-Am. On les abattu l’année dernière, on se sent de le refaire. Mais on va donner toutes nos capacités au Dakar et c’est lui qui va décider de notre sort. C’est souvent le Dakar qui a le dernier mot. »

SSV/Gonçalo Guerreiro : « Je suis un rookie, mais j’ai aussi l’expérience de la course »
« C’est fou, la jeune génération s’est montrée à la hauteur. Signer le doublé pour Red Bull est une bonne chose. On a fait un bon prologue, on a dû doubler une auto, cela a dû nous faire perdre deux ou trois secondes, mais je suis heureux. Pablo Moreno, qui a remporté la catégorie l’an dernier avec Cristina est un copain et un bon ami de ma famille, est venu me dire d’y aller doucement, d’être intelligent. Je sais cela, je suis un rookie, mais j’ai aussi l’expérience de la course et je ne vais pas compromettre mes chances de terminer le Dakar. »
Gonçalo Guerreiro signe le doublé de l’équipe de détection et de formation de Red Bull Off-Road Junior Team en terminant 4’’ derrière Corbin Leaverton.

SSV/Corbin Leaverton : « On se devait d’être performants »
Red Bull Off-Road Jr Team signe un double grâce à l’Américain Leaverton et au Portugais Guerreiro. Quintero et Guthrie semblent avoir un héritier !
« C’est bien de rendre l’équipe fière, ils ont donné beaucoup de leur temps, de leurs efforts et de leur argent pour nous faire venir Gonçalo et moi loin depuis chez nous sur la plus grosse course off road du monde. Ils nous ont fait confiance et ont pris un gros risque. On se devait d’être performants, on l’a fait sur le prologue et maintenant on attend les 12 prochaines étapes qui seront bien plus relevées que le prologue. Mais c’est bien de démarrer comme ça. »

Camion/Vaidotas Zala : « Plus mouvementé que ce à quoi je m’attendais »
Après neuf participations au Dakar dans la catégorie auto – pour le compte de Seat, Toyota, Mini et Prodrive – Vaidotas Zala se lance cette année sur le mythique rallye-raid au volant d’un Iveco Powerstar du team De Rooy. Le Lithuanien n’a pas mis longtemps à s’adapter au pilotage de son camion. Deuxième chrono du prologue, derrière van den Brink mais devant Macik, le tenant du titre, Zala pourrait bien bousculer la hiérarchie.
« Jusque-là, tout va bien. C’était ma première sortie en compétition en camion, je ne savais donc pas à quoi m’attendre. J’ai essayé de pousser. Durant les tests, c’était plus calme et plus fluide. Là, j’étais en travers à 130 km/h… C’est donc un peu plus mouvementé que ce à quoi je m’attendais au départ, mais c’est vraiment amusant… »

Camion/Martin Macik : « Je pense que je m’attendais à autre chose »
Vainqueur de l’édition 2024, Martin Macik attaque son treizième Dakar avec le numéro 600, soit la plaque de tenant du titre de la catégorie camion. Un statut qui apporte au Tchèque plus de confiance que de pression. Satisfait des progrès de l’Evo 4 sorti des ateliers de MM Technology, sa propre société, Martin a signé le troisième chrono du prologue. Une position idéale pour aborder la première étape du rallye.
« Je pense que je m’attendais à autre chose… C’est bien qu’il n’y ait pas de pression, le prologue donne toujours le timing pour la première étape… . Derrière moi, vous voyez notre Evolution 4, c’est ainsi que nous l’appelons. En fait, il s’agit d’une mise à niveau du dernier camion gagnant, c’est le meilleur que nous ayons construit… »

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