
Pas de course pour les motos aujourd’hui, l’état de fatigue des pilotes ont inspiré l’organisation à les mettre en roue libre ! De ce fait et après changement du timing, les autos, SSV et camions sont en marathon aujourd’hui et demain, ainsi ce sera effectué. Le Dakar va pouvoir atteindre sa journée de repos lundi et panser les plaies et bosses des machines et les acteurs vont savourer cet arrêt pour se refaire une santé aussi petite soit-elle…
Sébastien Loeb : « On a tous tourné ensemble »
Décidé à faire la trace en l’absence des motos dispensées de l’étape 7, Sebastien Loeb a attaqué au maximum mais il a fini par être rejoint par un groupe de concurrents avec lesquels il a terminé la spéciale pied au plancher. Le pilote BRX conclut la journée sur une neuvième place.
« C’était une étape compliquée, comme prévu en prenant le départ de la deuxième position. On a rapidement rattrapé Nasser et on a essayé de passer devant pour augmenter le rythme tant que possible en sachant que les autres allaient nous rattraper. C’est ce qui s’est passé. Checherit et Lategan nous ont rejoints, puis Checherit est passé devant. Il attaquait fort mais il a fini par se perdre. Pour finir on a tous tourné ensemble… »
Henk Lategan : « C’était encore très physique »
6ème du jour à plus de 13′ de Al Rajhi, Henk Lategan est toujours 2ème du général derrière son coéquipier de chez Toyota Gazoo Racing.
« La voiture va très bien, on est un peu moins bien que certains autres sur la vitesse maxi, mais sur les sections défoncées on a une bonne auto qui avale assez bien les terrains rocailleux. On a eu une belle bagarre en fin de spéciale entre quatre ou cinq voitures, on s’est un peu perdu même. C’était une journée amusante. On a crevé dès le deuxième virage et je me suis dit alors que c’était mal parti mais plus tard ça a commencé à aller mieux. On a roulé avec Chicherit avant de le passer et d’ouvrir et on s’est retrouvé en paquet dans la poussière à la fin, c’était délicat, mais on s’est bien amusé. La voiture est OK, on en l’a pas trop brutalisée. »
Nasser Al Attiyah : « On a dû ouvrir la spéciale sans la moindre trace »
Nasser Al Attiyah est en mode assurance tout risque depuis que ses adversaires se sont auto éliminés. Il gère l’heure d’avance qu’il possède au général sur son poursuivant et coéquipier Henk Lategan.
« On a dû ouvrir la spéciale sans la moindre trace. Glen et Séb nous ont passé, c’était une navigation difficile et, soudainement on s’est retrouvé à trois ou quatre voitures à se battre, les derniers 20-30 km étaient fous. »
Guerlain Chicherit : « Une belle bagarre »
Bien qu’il ait dégringolé à plus de 5 heures d’Al Attiyah au général hier, le pilote BRX signe le troisième temps du jour et continue d’animer la course.
« C’était une super spéciale. On a un peu galéré avec la navigation. On a aussi crevé une fois, et ensuite on était dans le bon paquet : une fois avec Nasser devant, une fois Seb, une fois moi… vraiment une belle bagarre. Les voitures n’ont pas souffert tant que ça aujourd’hui. C’est plus la carrosserie qu’autre chose. Contrairement aux apparences, on a fait attention ».
Brian Baragwanath : « une étape très rapide qui correspond bien aux deux roues motrices »
5e à plus de 13 minutes du vainqueur du jour, le Sudaf’ a pu faire parler la puissance de sa deux roues motrices, même si l’altitude limitait ses performances.
« C’était une étape très rapide aujourd’hui qui correspond bien aux deux roues motrices. Mais à cette altitude c’est compliqué de se battre pour gagner la spéciale. Si elle avait eu lieu à plus basse altitude cela aurait changer les choses. Mais on est heureux de se battre ici. Il n’y avait pas la trace des motos aujourd’hui et les premières autos qui ouvraient n’ont pas pu se fier à elle comme ils le font habituellement. A la fin il y a eu un peu de difficulté de navigation. Nous nous sommes fait une frayeur en plantant l’avant une fois mais aucun autre problème pour le reste. »
Vaidotas Zala : « On était tout seuls dans le désert »
Le pilote lituanien du team BRX signe le deuxième temps de la spéciale du jour.
« C’était ma meilleure journée jusqu’à aujourd’hui… enfin ! La navigation était très difficile, mais Paulo a fait un bon boulot. Nous n’avons pas eu de crevaison non plus, on a réussi à éviter toutes les pierres, donc c’était au final une belle journée, j’adore. C’était une bagarre un peu étrange, on n’a vu aucune voiture sur notre chemin, on était tout seuls dans le désert. Ekström était derrière nous un moment, mais il a dû avoir un problème. Pour nous, ce Dakar n’est fait que de hauts et de bas, mais nous avons vraiment de bonnes sensations aujourd’hui ».
Yazeed Al Rajhi : « en passant à gauche ou à droite dans les oueds »
Yazeed Al Rajhi qui a connu un ennui mécanique hier partait loin derrière, proche de la 40e position. Le Saoudien remporte sa première spéciale sur ce Dakar, la 4e de sa carrière. Mais il compte plus de 5 heures de retard au général depuis hier. Une victoire pour l’honneur et peut-être aussi pour engranger des points de vainqueur d’étape en W2RC. Yazeed a terminé 3e en 2022 du championnat du monde.
« On a attaqué, il y avait de la navigation mais je pense avoir le meilleur copilote ! Ce n’était pas facile de partir derrière et de devoir doubler les plus petites voitures, souvent en passant à gauche ou à droite dans les oueds, mais on a fait un bon travail. Je ne suis pas inquiet sur les deux heures dont vont disposer mon équipe pour entretenir la voiture avant le parc fermé, ils ont besoin d’une heure et demie, ils ont trente minutes de marge. »
Guillaume de Mévius : « J’ai voulu assurer… peut-être un peu trop »
Le pilote belge n’a signé que le 8ème temps du jour, mais conserve tout de même la tête du classement général avec 8’29 d’avance sur Austin Jones.
« C’était une journée assez difficile pour nous. On s’est fait rattraper et on a eu une crevaison. C’était assez cassant et j’ai voulu assurer… peut-être un peu trop. Nous n’avons pas de souci majeur avec la voiture, on fera juste une petite vérification et on file au bivouac pour dormir à la bonne franquette ».
Rokas Baciuska : « Être patient et garder la tête froide »
Vainqueur de l’étape devant le Brésilien Batista, Rokas Baciuska conforte son statut de leader. A l’approche de la journée de repos, le Lithuanien s’efforce de garder la tête froide pour préparer la dernière partie du rallye où tout se jouera…
« Je ne suis pas totalement satisfait car on a crevé dans les derniers vingt kilomètres… Aujourd’hui on a attaqué, la piste était très rapide et beaucoup de voitures nous ont doublés… On s’est donc retrouvé dans la poussière… On a survécu à une nouvelle journée… Ce soir ce sera mon premier bivouac marathon, une nouvelle expérience… La route est encore longue, il faudra être patient et garder la tête froide…
Austin Jones : « pas non plus le meilleur jour pour de Mévius »
6ème du jour avec 30 secondes d’avance sur Guillaume de Mévius le leader de la course, l’Américain de la Red Bull Off-Road Junior Team USA presented by BF Goodrich qui est 2ème de leur catégorie ne reprend pas beaucoup de terrain. Balle au centre aujourd’hui.
« On a eu un peu de mal dans la première moitié de la spéciale mais ensuite on a réussi à revenir fort. Gustavo a fait un super boulot, la navigation n’était pas facile. Je ne connais pas le résultat de De Mévius, je ne suis pas sûr à 100% d’avoir fait une bonne opération, mais cela ne semble pas non plus avoir été son meilleur jour, donc ça va. »
Janus Van Kasteren : « On a coupé tous les virages »
Premier des non Kamaz l’an dernier au classement du Dakar, Janus Van Kasteren a signé le meilleur temps de la spéciale du jour. Troisième au général provisoire, le Néerlandais qui décroche son premier succès reprend près de quatre minutes à Ales Loprais, toujours leader au soir de la septième étape.
« Ça a été une journée parfaite ! On a été très rapides, j’espère que nous avons gagné cette étape. On a eu jusqu’à présent des journées difficiles… J’ai raté un way-point, on a crevé… Aujourd’hui tout s’est bien passé, nous avons coupé tous les virages ! »