Alors que le suspense fut à son comble pour cette saison 2025, la célèbre marque automobile Cadillac, appartenant à General Motors, se prépare à se lancer dans le grand bain de la F1 la saison prochaine.
Depuis son terrible accident le 1er juillet 2023, la carrière de pilote de Simon Pagenaud s’est brutalement arrêtée. Le Poitevin, vainqueur du championnat Indycar et des 500 miles d’Indianapolis 2019, a subi une commotion cérébrale complexe(Nouvelle fenêtre) après cet accident où sa voiture enchaîne une série de neuf tonneaux lors des essais libres d’Indycar à Mid-Ohio.
Mais une seconde vie commence un an après, quand Cadillac lui propose de devenir pilote sur simulateur, la machine qui permet aux ingénieurs de concevoir la future Formule 1 ‘made in USA’. « Mon rôle est au niveau du simulateur et de la performance du véhicule, explique-t-il. On va faire également beaucoup de corrélations entre la piste et le simulateur, de façon à rendre le simulateur le plus réaliste possible. J’aide en plus au développement de la voiture et pour créer de bonnes bases. Ensuite, on verra le développement. Le ciel est la limite, on verra où ça mène ».
« Ça m’a toujours fasciné »
Comme l’était Alain Prost, qui était surnommé ‘le professeur’, Simon Pagenaud est aussi doué pour régler et mettre au point une voiture de course dans les moindres détails. « Depuis que je suis tout petit en karting, j’ai toujours été intéressé par la technique du véhicule, comment faire pour aller le plus vite possible et ensuite travailler sur l’homme. Ça m’a toujours fasciné et c’est quelque chose qui a toujours été assez simple pour moi à comprendre, confie-t-il. Il y a beaucoup de choses à mettre en place, que ce soit l’aérodynamisme, les pneumatiques ou la partie mécanique de la voiture, la direction assistée, le système de freinage… Malgré qu’on n’ait jamais été sur une piste encore, c’est qui est assez incroyable. »
Simon Pagenaud : « On est dans une ère aujourd’hui où le simulateur, et évidemment l’intelligence artificielle dans le futur, vont devenir essentiels au développement d’une voiture de route et d’une voiture de course. »
Le défi technologique est immense mais il est aussi une aubaine pour la convalescence de Simon Pagenaud. « Avec mes docteurs, on a vu un gros avantage pour ma rééducation, en fait, de me servir du simulateur puisqu’il me permet de reconstruire justement ce qui a été endommagé au niveau neurologique et également vestibulaire, explique-t-il. Donc c’est une situation gagnant-gagnant ».
Simon Pagenaud suivra les prochains essais sur circuit de la Cadillac mais il ne la pilotera pas. Le baquet sera occupé par le Mexicain Sergio Pérez et le Finlandais Valtteri Bottas.
Guillaume Battin – Radio France,