
Dans le temple de la vitesse de Monza, Paul Cauhaupé a effectué sa deuxième pige de la saison en Porsche Mobil 1 Supercup avec l’équipe Martinet by Alméras. Comme à Barcelone en juin dernier, il s’est montré à la hauteur du challenge au milieu des ténors de la plus relevée des séries de la prestigieuse marque allemande. 5e des qualifications, il s’est classé 7è en course en dépit d’un léger ennui technique. Bien que non-inscrit dans la catégorie du fait de son engagement ‘hors-championnat’, il a bel et bien devancé tous les rookies de la Supercup en Italie ! De quoi le renforcer avant les dernières étapes de la lutte pour le titre de la Porsche Carrera Cup France !
Pour le Toulousain, l’objectif était clair mais ambitieux : profiter d’un événement médiatiquement exposé, en lever de rideau de la Formule 1, pour attirer l’attention de décideurs en mesure d’influencer la suite de sa carrière. La tâche qui l’attendait dans cette dernière épreuve 2025 pouvait toutefois sembler ardue sur le papier : le titre absolu de la Supercup était en jeu et de nombreux espoirs engagés sur l’ensemble de la saison avaient un crucial, voire cruel besoin de marquer eux aussi les esprits.
Paul a attaqué le week-end avec son calme proverbial, conscient de ses atouts et de la valeur de son équipe qui venait d’ailleurs de s’imposer la semaine précédente à Zandvoort. En revanche, il allait devoir composer avec la problématique des vibreurs : « Je n’avais couru à Monza qu’au volant d’une Alpine, avec laquelle on ne pouvait pas passer sur les vibreurs. Or, le pilotage de la Porsche impose une utilisation extensive des vibreurs, qui ont de plus été modifiés en 2024. A la deuxième chicane, dite ‘Variante della Roggia’, il faut y aller franchement ! Mais l’équilibre de la voiture était très bon et la confiance est vite arrivée. »
Au moment où la séance de qualification est interrompue au drapeau rouge à 3 minutes de la fin, Paul est crédité du 2e temps ! « Nous avons finalement repris la piste et je me disais qu’il allait être difficile de chauffer les pneus et d’améliorer dans un laps de temps aussi court. Certains y sont quand même arrivés et je me suis retrouvé 5è. » Une superbe performance, à 151/1000èmes de la pole, dans le contexte de sa deuxième expérience en Supercup, et une confirmation éclatante après la 6è place de grille de Barcelone !
La course commence par un autre drapeau rouge alors que Paul pointe au 5e rang mais il retrouve cette place à la relance. C’est à l’entame du tour suivant qu’il concède quelques positions : « Ma pédale de freins est vite devenue longue, j’ai essayé de combattre cette tendance en jouant avec la répartition du freinage vers l’avant, mais en arrivant à la chicane, les roues arrière ont bloqué. J’ai raté la corde à l’entrée, je me suis trouvé sur une couche de graviers et la voiture a sous-viré vers le bac en sortie de virage. J’ai perdu trois places, puis
j’ai redoublé un pilote, un autre m’a doublé, il y a eu des bousculades devant et j’ai fini 7è. Du fait de ma petite erreur, je suis un peu moins content de ma course que de mes qualifications. Je pouvais viser le Top 5 mais au final le résultat est quand même bon, dans une épreuve où 20 pilotes se tenaient en 6/10èmes en qualification. La performance était là et l’objectif est atteint. Je remercie l’équipe Martinet by Alméras qui est vraiment au top cette saison. Je vais maintenant rejoindre ABM avec qui j’ai une belle carte à jouer sur cette fin de saison en Porsche Carrera Cup France. »
Rappelons que Paul est 2è au classement provisoire après avoir signé ses premières pole positions à Misano. Il y aura de la tension et du spectacle à Valencia du 19 au 21 septembre !
Romane Didier,