Porsche Cup France : Paul Cauhaupé dans la peau d’un leader

#33 Paul CAUHAUPÉ (FRA), Pro, ABM Porsche Carrera Cup France Circuit de Dijon-Prenois, France 8 au 11 mai 2025 © Alexis Goure

Leader provisoire, mais leader tout de même. Le deuxième des six meetings de la Porsche Carrera Cup France a vu Paul Cauhaupé monter sur son troisième podium de la saison et sa régularité aux avant-postes lui vaut d’occuper aujourd’hui ce fauteuil envié… qui ne se transformera en trône qu’à force de perfection.

Or, la perfection n’est pas de ce monde. Qu’importe, après tout, car en sport automobile, c’est la victoire qui importe, et les points que l’on marque à l’arrivée des courses et en signant la pole position et le meilleur tour. Pour le moment, Paul Cauhaupé en a marqué davantage que ses adversaires, mais un groupe de pilotes expérimentés et bien armés est blotti dans son sillage ! Pour continuer à les devancer, le jeune Toulousain et son équipe vont devoir hausser leur niveau de jeu.

En qualification, Paul réalise le 3è temps et au jeu du deuxième meilleur chrono de chaque pilote, il est également 3è. Deux départs depuis la corde de la deuxième ligne, c’est bien, mais… « En général, on va toujours plus vite avec le deuxième train de pneus, en fin de séance, or j’ai fait mon meilleur temps avec le premier train. » Il était donc possible de faire mieux, ou en tout cas, de réduire l’écart chronométrique avec la pole position.

La course 1 voit le pilote ABM terminer à sa place de départ, c’est-à-dire la 3è. Le podium, c’est bien, mais Paul affichait une moue dubitative après l’arrivée: « j’ai pris un départ moyen, j’ai trop patiné entre le premier et le deuxième rapport et j’ai perdu une place. J’ai fini par la reprendre mais un peu trop tard pour pouvoir viser la 2è marche du podium. Mes tentatives de dépassement ayant fait surchauffer les pneus arrière, la voiture est devenue survireuse. Une fois revenu à la 3è place, c’était un régal, j’aime bien les voitures survireuses qui imposent d’être tout doux avec le volant. J’ai fini la course en enchainant les tours ‘push’ comme en qualification ! »

Le lendemain, Paul achève la course 2 au 5è rang. C’est moins bien. « J’ai pris un meilleur départ que la veille, mais un autre pilote en a pris un encore meilleur. J’ai cru que j’allais pouvoir revenir comme lors de la course 1 mais c’est l’inverse qui s’est produit. Je manquais de grip latéral, je ne pouvais pas reprendre les gaz suffisamment tôt. Il faut que nous analysions les données pour comprendre ce changement de comportement. »

Paul a pourtant pris la tête du championnat, avec 4 points d’avance sur son plus proche rival. C’est très bien, mais… il y a toujours un ‘mais’. « C’est le point positif du week-end, mais ça reste symbolique à ce stade de la saison. Il faudra être meilleur lors des autres meetings, à commencer par Spa-Francorchamps. »

En 2024, alors qu’il était ‘rookie’ Paul avait réussi sa meilleure qualification de l’année et son premier podium absolu sur le circuit belge, dont il foulera l’asphalte du 20 au 22 juin. Il dispose de cinq bonnes semaines pour se préparer et ne se contentera sûrement pas de savourer béatement son leadership !

Roman Didier,

PUBLICITÉ