C’est le grand retour des séries Historic Racing by Peter Auto avec la première course de la saison 2025 sur le circuit espagnol de Barcelona-Catalunya. Malgré une météo capricieuse, les visiteurs se sont donnés rendez-vous sur le tracé de 4,7 km de Montmeló pour assister au spectacle des plus de 300 voitures engagées.
Durant trois jours, le public est venu admirer des voitures légendaires en action. Avec un enchainement de 10 plateaux en piste, les passionnés tout comme les curieux ont pu revivre l’époque mythique du sport automobile sur la ‘Montaña Mágica’ et admirer des véhicules d’exception pilotés par des figures de renom et des gentlemen drivers : Emmanuel Collard dans la mythique Ferrari 550 Prodive en Endurance Racing Legends mais également Jan Magnussen au volant de la Lola T70 MK.3B GT.
2.0L CUP
Les 90 minutes de course ont été passionnantes à suivre sur le front de la 2.0L Cup, avec une bataille permanente entre les deux pilotes ‘Elite’ de la compétition, le Français Xavier Dayraut et le Britannique Oliver Bryant, mais aussi les meilleurs concurrents des catégories ‘Gentlemen/Elite’ et ‘Gentlemen’, à l’image des duos Evgeny Kireev/Ramzan Orusbaev, James Thorpe/Jürgen Rudolph. Comme c’est souvent le cas, le haut de la hiérarchie s’inversait au moment de l’ouverture de la fenêtre de pit-stops, avec des Gentlemen prenant la tête de la course, avant qu’Oliver Bryant ne parvienne à se défaire de la concurrence pour remporter une nouvelle victoire au classement général ! Deuxième au moment du baisser du drapeau à damier, Xavier Dayraut devait composer avec une pénalité de 5 secondes encourue en début de course, ce qui offrait la 2e place finale à James Thorpe et Phil Quaife pour… 4 dixièmes de seconde ! Quant
à Jurgen Rudolph, il s’imposait avec maestria chez les Gentlemen, devançant les Colombiens Juan Pablo Orjuela et Nelson Calle, ainsi que l’Américain David Danglard.
CLASSIC ENDURANCE RACING 1
Le bal des légendes ! Le plateau Classic Endurance Racing 1 était tout simplement exceptionnel, avec une Ferrari 512 M pilotée par David et Olivier Hart qui a mené en début de course, avant de subir la loi de Charlie Hyett, tout simplement magique avec sa Chevron B19 à mécanique 2 litres.
Hélas, le Britannique devait renoncer quelques tours plus tard, victime de sa transmission. Armand Mille faisait dès lors irruption au sommet du classement avec sa Lola T70 Mk3B… avant d’être victime d’une crevaison ! Tout profit pour Emile Breittmayer, qui récupérait les devants avec une autre T70 Mk3B. Le pilote belge devait malgré tout redoubler de prudence en fin de course, lorsque l’averse s’abattait sur le Circuit de Barcelona-Catalunya ! Il ne tremblait pas,
remportant la victoire devant la Chevron B19 de John Emberson et Nigel Greensall, lauréate du côté des protos de moins de 2 litres, et la Ferrari 512 M de la famille Hart ! A noter la victoire de Ralf Kelleners et Detlef Von der Lieck sur De Tomaso Pantera Gr.4 en GT1, et la présence en course d’un certain Philippe Siffert, fils de Jo Siffert, au volant d’une… Porsche 917 K aux couleurs de Gulf. What else ?
CLASSIC ENDURANCE RACING 2
L’ultime course du week-end constituait un des spectacles majeurs du week-end, dès l’instant où les concurrents du CER2 s’affrontaient sous le soleil 60 minutes durant ! Après un début de course chahuté, Maxime Guenat s’isolait aux commandes avec sa Lola T286, emmenant dans son sillage les Toj de Franck Morel et Dominique Guenat. Une intervention de la voiture de sécurité allait permettre aux Guenat père et fils de monopoliser le haut du classement, Maxime terminant devant son papa Dominique. Après les soucis mécaniques de Stéphane Nguyen (Lola T298), c’est Franck Morel, vainqueur chez les protos de moins de deux litres, qui complétait le podium général. La lutte a également été de toute beauté en GT2, et en dépit d’une pénalité de 30 secondes, Emmanuel Brigand finissait par imposer sa Porsche 935, prenant le meilleur sur la BMW M1 Procar de Chris Ward et Steven Osborne et la Porsche 935 K3 d’Olivier Breittmayer.
CLASSIC TOURING CHALLENGE
Il faisait une météo à ne pas mettre une voiture de tourisme en piste au moment du départ de l’épreuve Classic Touring Car Challenge, ce qui n’empêchait pas les Ford Mustang 289 du Néerlandais Abraham Bontrup et du Belge Christophe Van Riet d’assurer le show au sommet du classement. Christian Dumolin, qui relayait Van Riet sur la #20, s’offrait d’emblée une pénalité, ce qui permettait à Bontrump de s’envoler vers la victoire. La lutte pour les deux autres marches du podium était haletante, et ce sont les Ford Cortina Lotus du duo Mark Drain/Andrew Haddon d’une part, Tom Chilton de l’autre, qui s’offraient les médailles d’argent et de bronze. Signalons l’Alfa Romeo Giulia Sprint GTA de Xavier Galant achevait la course en 5e position, soit la meilleure prestation d’un bolide de la marque italienne. Fait important de cette course : le malencontreux abandon de Simon Nobili dont la Mini Cooper S rencontrait un problème de transmission, après une course ‘remontada’ de la 7ème à la 2nd position malgré des conditions dantesque.
ENDURANCE RACING LEGENDS 1
Superbe plateau pour l’ERL lors du coup d’envoi de la saison, avec une chasse à la victoire opposant des Zytek, Dome, Pescarolo Audi, Panoz, Courage et autres Lola MG ! Si le ciel était menaçant durant les 40 minutes de course, la piste restait sèche, et c’est l’Allemand Christian Albrecht qui surgissait au volant de sa Lola MG EX257, l’emportant devant la légendaire Audi R8 LMP du Britannique Shaun Lynn et la toujours originale Reynard Nasamax de Sebastian Glaser.
Les GT les plus performantes n’étaient pas loin, Steve Brooks offrant la première victoire de la saison à la Saleen S7-R devant la Lotus Elise GT1 de la famille Hezemans et la Ferrari 550 Maranello Prodrive menée à la cravache par Emmanuel Collard en personne ! Moins de réussite pour la Pescarolo C60 de David Hart et la Panoz Esperante GTR1 d’Olivier Galand, qui donnaient déjà rendez-vous aux fans lors de la Course 2 programmée dimanche au cœur de l’après-midi…
C’est sous régime de voiture de sécurité que débutait la Course 2 de l’Endurance Racing Legends, avant que le drapeau vert soit agité. Des conditions compliquées qui allaient permettre à Alfie Briggs de se distinguer au volant de la Zytek 04S, engagée en catégorie ‘Invités’. Ce qui signifie que la victoire est officiellement revenue à la superbe Dome S101 d’Alex Muller, qui ne s’est pas fait prier pour devancer l’Audi R8 LMP de Niklas Halusa et la Zytek 04S de Tom Chilton. Ce qui en dit long de la qualité du plateau. Que dire alors de la victoire en GT1 de la Panoz Esperante GTR1 d’Olivier Galant, qui peut espérer bousculer les protos à la régulière, et qui devançait la Ferrari 550 Maranello Prodrive d’Emmanuel Collard.
ENDURANCE RACING LEGENDS 2
On attendait un duel traditionnel entre Porsche et Ferrari sur le front de l’ERL2, et on n’a pas été déçu ! Si les 993 GT2 Evo étaient omniprésentes aux avant-postes, c’est le Britannique Maxwell Lynn qui parvenait à se propulser en tête au volant de la Ferrari F430 GTC avant même l’ouverture de la fenêtre de pit-stops. Une position qu’il n’allait plus quitter, s’imposant devant la Porsche 993 GT2 Evo de Mark Sumpter et une autre Ferrari F430 GTC Evo, celle de l’Allemand Pierre Ehret, qui prenait in extremis le meilleur sur les 993 GT2 Evo de Benoit Romac, Paul McLean et du duo Timothy Pappas/Jeroen Bleekemolen. A noter le début de course tonitruant des deux 993 GT2 Evo de Sebastian Glaser et du duo Pappas/Bleekemolen qui se sont battu férocement pendant la première partie de course sous le soleil Catalan.
Le soleil était de retour sur Barcelone pour le deuxième affrontement du week-end. Avec au menu un nouveau duel Ferrari/Porsche qui tournait encore en faveur de Maxwell Lynn, dont la F430 GTC s’imposait… en dépit d’une pénalité de 30 secondes suite à une irrégularité au moment du départ. Mark Sumpter positionnait comme la veille sa Porsche 993 GT2 Evo au deuxième rang, tandis que Nigel Greensall, qui avait relayé John Emberson, se fendait d’une nouvelle fin de course tonitruante, de quoi offrir un top 3 absolu à la Corvette C6 ZR1… avant d’hériter d’une pénalité de 30 secondes. David Sarny récupérait donc la plus petite marche du podium devant la Corvette et la Ferrari F430 GTC de Mauro Ricci.
GROUP C RACING
La météo était incertaine au moment du premier envol du week-end, samedi en début d’après-midi. En quelques minutes à peine, on voyait se succéder au sommet du classement la Mercedes-Benz C11 de Kriton Lendoudis, la Nissan RC90CK de James Thorpe et Phil Quaife – trop rapidement contrainte à l’abandon – et la Porsche 962 C de Ralf Kelleners et Ivan Vercoutere, qui allait s’envoler pour ne plus être rejointe. Si Lendoudis cadenassait la 2è place et la victoire en classe C1, la seconde partie de course était marquée par la violente sortie de piste de la Peugeot 905 Evo 1 bis pilotée par Soheil Ayari, qui percutait le mur de pneus de face ! Plus de peur que de malheureusement mais drapeau rouge et fin de course anticipée. Olivier Galant complétait le top 3 général avec sa Nissan R90CP, tandis que le Britannique Jack Fabby imposait sa Tiga GC286 en classe C2, accompagné d’un certain… Jan Magnussen, ex-pilote F1 et star de l’endurance, heureux de retrouver le podium de Barcelone !
La Course 2 du Group C Racing débutait sur le sec, mais rapidement, la pluie faisait sa réapparition sur le Circuit de Barcelona-Catalunya. De quoi obliger les pilotes à gérer l’aspect pneumatique. C’est le jeune Autrichien Lukas Halusa qui surgissait pour imposer la superbe Porsche 962 C aux couleurs Momo, prenant le meilleur sur la Mercedes-Benz C11 de Kriton Lendoudis et sur Olivier Galant avec la Nissan R90CP. Vainqueurs la veille, Yvan Vercoutere et Ralf Kelleners se contentaient cette fois de la 4e place finale. La classe C2 tombait une deuxième fois dans l’escarcelle de la Tiga GC286 de Jack Fabby et de la légende Jan Magnussen.
HÉRITAGE TOURING CUP
Si les Ford Capri RS 3100 avaient cadenassé la première ligne de la grille de départ dimanche matin, sur une piste humide à mouillée, on attendait une réaction rapide des innombrables BMW 3.0 et 3.5 CSL. Franz Wunderlich ne se privait d’ailleurs pas pour se porter rapidement aux commandes, tandis que les conditions ‘aquaplanantes’ envoyaient plusieurs concurrents à la faute, de quoi multiplier les drapeaux jaunes. A l’issue de la fenêtre de pit-stops, les Capri de
Maxime Guenat et Armand Mille se retrouvaient aux commandes, devant les 3.0 CSL d’Emile Breittmayer, du duo David et Olivier Hart partis 23è et de Sebastian Glaser qui est parti de la pitlane. A l’issue d’une longue neutralisation, le sprint final était lancé, et Olivier Hart parvenait à conserver le meilleur sur un Sebastian Glaser plus pressant que jamais ! Une pénalité inversait pourtant le classement final, ce qui permettait à Glaser de l’emporter. Maxime Guenat amenait la meilleure Capri RS 3100 au 3è rang, devant le bolide similaire d’Armand Mille, qui résistait jusqu’au bout au retour de la 3.0 CSL d’Emile Breittmayer. Bref, un superbe spectacle pour entamer la journée de dimanche…
SIXTIES’ ENDURANCE
Si les Jaguar E-Type ont pris les premiers tours à leur compte samedi en début de soirée, avec un James Thorpe étincelant, les Shelby Cobra et Shelby Cobra Daytona Coupé ont sagement attendu leur heure avant de monter en puissance. Max Huber et Christophe Van Riet assuraient le show en première partie de course, avant que les Cobra Daytona Coupé se propulsent aux avant-postes… tout en devant composer après le passage par la pitlane avec l’inattendue Lotus XV de Michael Birch et Luke Stevens, qui semblait se diriger vers la victoire. La petite voiture de sport s’immobilisait néanmoins en bord de piste à 10 minutes de l’arrivée, en proie à un souci technique ! Ayant relayé Maxime Guenat, Guillaume Mahé n’en demandait pas tant pour remporter la première course de la saison, devançant les bolides similaires d’Erwin France et Armand Mille ! Auteur d’une spectaculaire remontée, la Bizzarrini 5300 GT des jeunes Néerlandais Loris et Liam Hezemans héritait finalement d’une pénalité de plus d’une minute, de quoi la faire retomber à la 12è place… En fin de compte, les E-type et les Shelby Cobra 289 ne récupèrent que les places d’honneurs derrières les Cobra Daytona.
THE GENTLEMEN CHALLENGE
Première course de toute beauté pour les joyaux des années ’50 et du début des 60’s, avec un duel à couteaux tirés entre Luc-Pierre Verquin (Lister Chevrolet Knobbly) et Guillermo Fierro (Maserati Tipo 61 Birdcage). Si le Français maintenait une totale pression sur l’Espagnol après le passage par la pitlane, c’est finalement une erreur de Fierro, reparti trop vite après son pit-stop, et donc pénalisé, qui scellait le sort de l’épreuve. Victoire française donc, tandis que le Belge Anthony Schrauwen complétait le top 3 absolu avec une Lister Knobbly motorisée par Jaguar.
Très belle course de Robin Ellis, qui imposait sa Lotus Elite S2 dans la classe GT tout en la plaçant 3ème à l’indice tandis que Marc Jully s’illustrait avec la Porsche 356 S 75 Hardtop Coupé à l’Indice de Performance. Victoire également de Fatemi en période F avec la Tojeiro devant deux Porsche 904/6 GTS.
L’heure de la revanche a sonné pour l’Espagnol Guillermo Fierro, qui a cette fois eu le dernier mot au volant de la superbe Maserati Tipo 61 Birdcage, d’autant que le vainqueur de la veille, Luc-Pierre Verquin, partait à la faute avec la Lister Knobbly Chevrolet, avant de malencontreusement percuter la Jaguar Type-D d’Andreas Halusa ! L’honneur de Lister était sauvé par le Belge Anthony Schrauwen, dont la version motorisée par Jaguar franchissait le drapeau à damier au 2è rang devant la Type de Mr Verquin père, qui rafflait au passage la première place en GT. Nouvelle performance de choix de la Morgan SLR de John Emberson et Nigel Greensall, qui l’emportait en Période F, tandis que François Fouquet-Hatevilain s’imposait à l’Indice de Performance au volant de son inimitable DB HBR5 ‘Camionnette’. A noter, la très belle performance de Heinz Stamm finissant 3ème à l’indice avec une des voitures la plus ancienne du plateau.
Rendez-vous du 23 au 25 mai à Spa-Classic pour la deuxième manche de la saison Historic Racing by Peter Auto !
Solène Bouchut,
