M’hamid Express Étape 1 : Deux boucles, sinon rien !

– ES1 : Les Mystères de l’Oued : deux boucles de 140 km

Les concurrents de la 15è édition du M’Hamid Express attendaient non sans une certaine impatience l’heure du coup d’envoi.  Deux boucles de 140 km chacune stylées pistes en tout genre : rapides, dunettes, oued, fesh-fesh, du sinueux en dévers, un changement de cap a ne pas manquer, de la végétation et de nombreuses pistes PP III (pistes parallèles).
Plus à l’ouest, les concurrents léchaient légèrement les dunes de Chegaga, avant le gros morceau prévu le lendemain. C’est donc un excellent condensé proposé aux baroudeurs qui recherchent un peu d’adrénaline. De plus, tout compte pour le classement général.

Sur la ligne de départ, la tension monte, tous les boulimiques du bac à sable la ressente. Sur cette première ES1, les meilleurs de la classe allaient s’en donner à cœur joie pour essayer d’impressionner leurs adversaires. La sensation de n’être au milieu de nulle part était bien présente, un peu comme un navigateur au Vendée Globe, pour la première fois. Comme de vrais marins, à chaque départ, tous les pilotes savent qu’ils deviennent des guerriers ! Les pisteurs qui ont de l’expérience vont avoir la possibilité de se démarquer au cours de cette étape, à condition qu’ils aient bien écouté le briefing de Benoît Delmas, la veille.

C’est sous un soleil radieux que le premier motard Marocain, Addahri (#01) se présente sur la ligne de départ, avec sa Husqvarna 450. Tous les yeux sont rivés sur lui et en quelques secondes, il devient l’homme du jour et disparait dans un épais nuage de poussière.
Puis, une minute plus tard, c’est au tour du suivant… Une chasse à l’homme est lancé sur ce premier tronçon de 140 km. Une fois les motards livrés à eux même, 15 minutes plus tard, les SSV s’alignent et se présentent devant Babette, bien installée au pied de l’arche.
Prêt à intervenir après avoir couvert la première boucle, l’équipe de JRP dirigée par le Bordelais Philippe Jolivière, s’installe et attend les Polaris Pro R de Guillaume Cazenave-Thibault Bourrigaud (#118) et celui de Benoît Monteltagaud-Cyntia Escurat (#148), dont c’est le premier rallye-raid.

A force de fréquenter ces endroits, les vieux briscards sont à leur avantage. Le Toyota HDJ 80 de l’équipage Morvan-Mahé n’a pas pu prendre le départ, comme évoqué la veille suite à leurs soucis de moteur. En pleine spéciale, le SSV de l’équipage Lacam-Delfino (#127) vit de nouveau une galère. La veille, c’était le pont avant qu’il fallut changer. La malchance s’acharne de nouveau sur l’équipage, le ‘Pont Neuf’ cède une seconde fois. Hugues décide de revenir au bivouac pour monter un nouveau pont. Une fois réparé, l’équipage reprend la direction de la ligne de départ de la deuxième boucle. Il n’est pas le seul à avoir des problèmes. Le SSV de l’équipage Michel Visy-Loïc Minaudier (#121) arrache un ressort sur la première boucle.

Au point stop, Philippe, le chef cuisto, prépare le déjeuner avec au menu : sandwich merguez, tomates, oignons olives, afin de réconforter les troupes ! À l’arrivée de la première boucle, c’est la moto d’Addahri qui franchit le premier la ligne, il est suivi de quelques mètres par la KTM de Legrenzi (#3). Avant de se relancer dans la seconde, un stop obligatoire de 30 minutes, afin de charger du carburant et de se restaurer.

Stéphane Legrenzi : « Je me suis fait plaisir. J’ai ouvert à fond du début à la fin de cette première boucle » a-t-il déclaré.

Quelques minutes plus tard, c’est au tour du Can Am de l’équipage des Bord David et Laura (#105) qui déboule ! À quelques encablures de là, au tour du SSV Polaris de Caszalot-Pereira (#120) qui franchit la ligne de ce premier tronçon : «J’ai trouvé le terrain beaucoup plus défoncé que l’année dernière. Il ne fallait surtout pas sortir des traces, sans quoi, l’erreur risquait d’être sans appel. »
Quelques instants plus tard, le SSV #136 revient à la ficelle en raison d’une panne d’essence à 4 km de l’arrivée.

La seconde boucle devait favoriser les plus rapides, à l’image des trois SSV de l’écurie ‘Univers Tout-Terrain’: Le Can-Am (#162), le Renault de Launay-Baudouin Devorst, le Can-Am (#163) de Benoît Pépé-Michel Bulteau, le Can-Am (#164) d’Emmanuel Beernaert-Geoffroy Noël de Burlin.

Les premiers ennuis sont ressentis pour l’équipage Pascal Rollet-Stéphane Denecheau (Can-Am #150) : « Pour nous, c’est une journée maudite. Coupure électronique, moteur en sécurité et plus de freins. La totale ! Je ne sais pas si c’est en raison de tout ça que je n’ai pas vraiment aimé cette spéciale ? Pour le reste, le véhicule se comporte bien dans les dévers et dans les courbes. Ce qui me rassure, c’est que nous possédons une solide équipe de mécanos avec nous. Je sais qu’elle va faire son maximum pour que demain, tous ces problèmes ne soient plus qu’un mauvais souvenir. »

Quant au Polaris de l’équipage Brion-Moreira (#158), il rentre au bivouac, boîte cassée. Au bivouac chez le Pacha, plusieurs véhicules rentrent au bivouac avec quelques bobos, heureusement sans gravité. La moto Kove Rallye Factory de Florian Frederico (#4) est attelée à un 4×4 avec une jante en moins. Le Can Am de Gauthier-Achille (#136) rentre aussi : train arraché. Celui de l’équipage Brion-Moreira (#158) jette l’éponge, moteur cassé.

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