Dakar Ultimate : Al Rajhi-Gootschalk, l’éloge de la patience

Solide pour son retour sur le Dakar après une absence en 2024, Henk Lategan a viré en tête à mi-parcours, a rajouté une spéciale à son palmarès et a tenu bon jusqu’à la neuvième étape où il a subi son rôle d’ouvreur. Dans la poussière du Sud-Africain jusqu’à ce jour, Yazeed Al Rahji s’y est repris à deux fois pour le distancer, faisant surtout la différence sur la

boucle de Shubaytah. Le Saoudien a pris sa revanche sur l’Empty Quarter qui l’avait éliminé en 2024 : à la veille de l’arrivée, il disposait d’une marge de six minutes sur son dernier rival, suffisante pour achever son œuvre avec 3’57 d’avance et remporter son premier titre, à sa onzième participation. Parmi les vainqueurs du Dakar, seul Jean-Louis Schlesser a été aussi persévérant avant de triompher en 1999.

Derrière les duettistes qui ont joué en haut de l’affiche, la bataille pour la troisième marche du podium s’est jouée entre Mattias Ekstrom et Nasser Al Attiyah. Le Suédois s’y est installé dès la troisième étape et n’en a plus bougé.

Sa constance et sa victoire d’étape à Shubaytah (et. 11) adoucissent avec la manière la sortie prématurée de Carlos Sainz dans le clan Ford, qui marque les esprits pour sa première apparition sur le Dakar. Ekstrom a notamment gardé son sang-froid face aux assauts de Nasser Al Attiyah, dont les rares erreurs commises en partenariat avec Édouard Boulanger ont suffi à le maintenir au 4e rang, et ce depuis l’étape marathon. Dacia avait pour son baptême encaissé la mise hors-cours de Loeb et peut tout de même se féliciter d’atteindre l’arrivée avec une victoire d’étape et un accessit conquis par son champion qatarien.

On inaugurait aussi une voiture chez X-raid avec la nouvelle Mini à moteur essence, qui repart d’Arabie Saoudite avec un maigre butin : une victoire d’étape de Guillaume de Mévius, qui avait déjà perdu tout espoir de jouer avec les meilleurs avant la spectaculaire cascade qui a renvoyé avant l’heure Guerlain Chicherit dans ses Alpes natales. La première Mini est arrivée dans les mains du jeune Joao Ferreira, 8è du haut de ses 25 ans… mais avec la version diesel.

Dans le Top 10 que convoitaient tant de véhicules au départ, un deuxième Raptor, celui de Mitch Guthrie, a réussi à s’inviter dans l’élite (5è), tandis que la conversion au T1+ de Mathieu Serradori lui vaut d’améliorer d’un cran son record personnel (6è). Au bilan final, les coups d’éclat des jeunes talents ont été moins visibles qu’en première semaine, mais la 7è place de l’Argentin Juan Cruz Yacopini, 25 ans ; et la 9è de Seth Quintero, 22 ans, confirment que la relève continue de progresser et de gagner en régularité.

En 2 roues motrices, après les abandons de Laia Sanz puis de Christian Lavieille, c’est Pierre Lachaume qui s’impose, avec près de deux heures d’avance sur son coéquipier espagnol chez MD Rallye Sport, Ferran Jubany.

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