Le copilote de Saood Variawa, François Cazalet avait déjà gagné en SSV et Challenger, il a ajouté hier la catégorie Ultimate à son palmarès de spéciales. Le Français travaille depuis plusieurs années avec de jeunes pilotes en devenir, dans l’optique de leur transmettre sagesse et expérience. Après avoir roulé à la droite de Cristina Gutierrez (2021, 22) puis, de Guillaume de Mevius (2023), il travaille désormais avec le sud-africain Saood Variawa, 19 ans.
Une association née d’un appel des parents du jeune Saood en 2023. François n’est pas étranger à l’ascension du Sud-Africain, le plus jeune vainqueur d’une étape auto depuis hier. « Nous avons essayé de se rattraper de l’étape de la veille (collision avec Giniel de Villiers) en mettant du rythme, sans commettre de faute de navigation, et par la technique de conduite dans les cailloux, » a expliqué Cazalet à l’arrivée de l’étape 3. « Nous avons réalisé un sans faute qui a permis de doubler toutes les voitures devant nous. »
François Cazalet vit à Coublucq à quelques kilomètres de Pau. Agriculteur de profession, ce béarnais a le sens du bien faire et de la transmission. C’est dans la nature lors de randonnée qu’il construit son physique et emmagasine l’oxygène pyrénéen qui lui est indispensable. Au quotidien, François bouge en permanence lorsque sa passion lui laisse le temps de vivre. Il est licencié à l’ASA Militaire que préside Jean-Bernard Lacoste, il est membre de cette association basée sur le circuit d’Arnos que dirige Nadia Teulé-Boulin.
Avant son départ pour le Dakar, Cazalet jonglait entre vie à la ferme et préparation physique. Il assurait : « que Saood est une jeune plein de promesses. Sans stress il aborde chaque jour de la même façon et possède une marge de progression colossale. C’est ce qui me plait en lui, la raison pour laquelle je le seconde dans son apprentissage, c’est sa facilité d’interprétation. »
François Cazalet a qui, les Pyrénées font défaut en Arabie Saoudite, ne manque jamais l’occasion de joindre son épouse Mélanie et sa fille pour lui insuffler la dose d’insuline qu’il lui faut pour aborder chaque jour de course.
Le Béarn est riche de personnalités et fait beaucoup parler de la région la faisant découvrir pour certains : François Bayrou, Premier Ministre (Maire de Pau), Tony Estanguet « le génie des JO » comme le décrit Vincent Martinelli, Chef des Sports de La République des Pyrénées, dans son livre, David Castera, Directeur du Dakar et François Cazalet. Les Pyrénées-Atlantiques sont riches de pépites… la preuve !
MFE