Dakar Étape 3 : 48H chrono et le point après l’étape 1 !

Comme son nom l’indique, cette étape est disputée sur deux jours avec les contraintes d’une étape marathon, bien que l’entraide entre concurrents soit autorisée dans la soirée. Les pilotes et les équipages seront répartis sur plusieurs bivouacs différents. Lorsque l’horloge affichera 17h00, tous les véhicules seront tenus de s’arrêter au prochain campement qu’ils rencontreront. Les pilotes camperont puis reprendront leur route demain au lever du soleil pour boucler la partie du tracé qui leur reste à parcourir. Les compteurs seront alors relevés après 947 km pour les motos, et 967 km pour les autos.

Deux spéciales distinctes
La deuxième édition de la 48h chrono, après avoir testé les concurrents dans les dunes de l’Empty Quarter, explore cette fois le nord de Bisha avec des terrains plus variés. Les dunes y sont moins imposantes, mais le défi reste tout aussi exigeant, avec chaque jour une session d’environ 100 km de sable pour la plupart des pilotes. Particularité de cette étape : les véhicules FIM et FIA seront séparés sur toute la spéciale, offrant aux motards une piste dégagée sans craindre les dépassements des autos de pointe.

Motos : Un Top 5 en 5’
Vainqueur des deux premières spéciales, Daniel Sanders est logiquement le leader de ce 47è Dakar. L’Australien compte 2’22 d’avance sur le tenant du titre Ricky Brabec et 2’38 sur Ross Branch. Trois constructeurs différents figurent donc parmi les trois premiers : KTM, Honda et Hero. Skyler Howes, resté au chevet de Sebastian Bühler, blessé, hier, occupe la quatrième position du classement général à 4’57 de Sanders. Tosha Schareina complète le Top 5 à 5’07. Pour la 48h chrono, les pilotes de Rally GP partiront dans l’ordre inverse du classement de l’étape 1. Sanders part donc 20e ce matin et c’est Mohammed Balooshi qui lance cette étape.

Les ouvreurs doublement récompensés
Le système de bonifications atténue le handicap du premier et éventuellement du groupe entier dans lequel il roule s’ils sont chronométrés à moins de 15 ». Le barème est fixé à 1 »/km jusqu’à l’un des six bivouacs aujourd’hui et à 1.5 »/km demain. Ce bonus s’applique à tous les membres du groupe. Au total, sur la 48h chrono, les ouvreurs peuvent cumuler 14’07 de bonus.

Ebster en tête des Rally 2
Vainqueur de l’étape 1, Tobias Ebter, qui a gagné en Original by Motul l’an dernier et s’est classé meilleur rookie, est le premier des Rally 2 à s’élancer au départ de la 48h chrono. Pour ce Dakar, l’Autrichien, neveu de Heinz Kinigadner, a suivi un entraînement spécifique de navigation aux États-Unis. Au général, il devance Edgar Canet de 29 » qui a pourtant dominé le début de la spéciale hier avant de se perdre : « Après le ravitaillement, je me suis perdu au même endroit pendant un certain temps, ce qui m’a malheureusement coûté la victoire en Rallye, a déclaré le Catalan. Dans l’ensemble, j’ai de bonnes sensations avec la moto, j’apprends beaucoup et j’attends avec impatience le reste de la course ! »

Autos : Sainz dans le viseur de ses adversaires
Vainqueur de l’étape 1, Seth Quintero mène ce Dakar avec 55 » d’avance sur Guerlain Chicherit et 1’48 sur Saood Variawa. Contrairement au règlement FIM (ordre de départ inversé aujourd’hui) qui a incité à l’attaque hier, en FIA, ils sont nombreux à avoir levé le pied pour assurer une bonne position de départ. Presque tous les favoris figurent au-delà de la 20è position du général et à plus de dix minutes. Ils ont en réalité calculé leur coup pour la 48h chrono. Seul Carlos Sainz, tenant du titre, n’a pas su retenir sa vitesse, son résultat le place huitième ce matin… une véritable proie pour Nasser Al Attiyah (21è), Yazeed Al Rajhi (22è) et Sébastien Loeb (25è).

Un ‘pit-stop’ pour les autos dans la 48h chrono
La 48h chrono de cette année introduit une nouveauté stratégique pour les autos : un arrêt autorisé au km 168. Pendant trois minutes, les équipes peuvent réaliser des interventions mécaniques avec assistance durant un transfert de 3 km à vitesse limitée. Le temps disponible pour intervenir est donc réduit à moins de 30 secondes une fois le pointage réalisé et la vitesse respectée. Ce pit-stop a été pensé pour éviter que des crevaisons ou l’usure des pneus ne pénalisent trop lourdement les concurrents sur une étape mêlant sections rocailleuses et dunes. Reste à voir qui prendra le risque de s’arrêter et qui misera sur la gestion de ses pneus pour gagner un temps précieux.

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