Il fallait une sacrée dose de patiente au pilote pour glisser entre les arbustes, rouler sur les cailloux et du sang froid au navigateur pour ne pas commettre d’erreurs. C’est l’aboutissement du binôme Christian Lavieille et Valentin Sarreaud cours de l’étape 1, dans la boucle de Bisha.
Alors que les assistances restaient sur place à Bisha, les concurrents se sont offert une virée de 499 km dont 413 en secteur sélectif. Une journée sur des terrains particulièrement variés où l’adaptabilité fut essentielle. Excepté le sable, les véhicules ont affronté une multitude de surfaces sur des rythmes changeants, notamment lorsque de gros cailloux sont venus compliquer leur progression.
À mi- spéciale, les navigateurs ont joué aux pistes croisées, une orientation difficile mettant les nerfs en pelote aux plus expérimentés, Valentin en fait partie. Le duo en parfaite osmose est resté très vigilant et calme leur permettant d’effectuer une juteuse opération au classement : 30è.
« Journée pal mal qui aurait pu être mieux ! » lâche Christian Lavieille dès l’arrivée franchie. « Au km 115 un problème avec le système de gonflage nous a mis à l’épreuve, nous avons supprimé le tuyau, dans l’affaire, nous avons perdu une minute et deux SSV sont passés. Sur le fond cela n’est pas gênant, l’inconfortable la poussière qu’ils soulèvent quand on revient sur eux ! A la neutralisation, nous sommes revenus sur trois prédécesseurs, les frères Coronel, notre équipier au MD Rallye, Pierre Lachaume et, un Toyota officiel. Nous les avons doublés ensuite, sans prendre de risque tant la poussière ressemblait à un épais brouillard !
« A 80 km de l’arrivée, j’ai reconnu les traces de la piste des tests. Malgré mon attention, j’ai commis une bêtise et j’y ai laissé cinq bonnes minutes ! C’est dommage, car avec un bon rythme l’Optimus va bien. C’est la destinée, maintenant concentrons-nous pour le 48H Chrono*, un gros morceau du Dakar que nous abordons avec calme et surtout stratégie ! »